Affiche de l’exposition, d’après MONDINO Jean Baptiste, Azzedine Alaïa, 1988. Le 18 rue de la Verrerie est une havre de beauté et de mémoire pour tout amoureux de mode. En effet, cet ancien entrepôt du BHV, accessible par une discrète cour couverte d’une verrière, accueille les créations d’Azzedine Alaïa depuis que le créateur l’avait acheté et rénové en 1988. Le fameux couturier tunisien y avait installé son atelier au coeur du Marais et tous ses défilés s’y déroulaient. Aujourd’hui, le lieu revit à l’occasion d’une exposition Azzedine Alaïa collectionneur Alaïa et Balenciaga, Sculpteurs de la forme » du 20 janvier et au 28 juin 2020. HOMMAGES AUX MONSTRES SACRÉS L’Association Azzedine Alaïa, créée par le couturier éponyme en 1998 et lui survivant, souhaite ici célébrer un parallèle entre deux maîtres et leur héritage artistique. Cristóbal Balenciaga, né en 1895 au pays basque, a émigré en France et fondé sa maison à Paris en 1937, poussé par la guerre civile espagnole. Il prospéra dans ses salons du nº10 avenue George V., où il opérait un véritable renouvellement formel du vêtement, modernisant sans cesse les coupes et les volumes des pièces taillées pour ses clientes. La maîtrise technique aussi bien que la créativité innovante celui qu’Hubert de Givenchy surnommait l’architecte de la mode », marquèrent une époque. © Hiro , Alberta Tiburzi dans une robe de cocktail de soie noire de Cristobal Balenciaga “Quatre Corne, Harper’s Bazaar, Septembre 1967. Quand l’ère du prêt-à-porter vivait une transformation radicale des modes de production, Balenciaga refusa de brader son savoir-faire et préfèra mettre fin à sa carrière en 1968. C’est là qu’entre en scène Azzedine Alaïa la directrice générale adjointe de Balenciaga, Mademoiselle Renée, se désolant de voir les modèles et tissus abandonnés propose au couturier originaire de Tunis de se servir dans les stocks afin d’exploiter ces archives. Alaïa, venant d’installer sa Maison à Paris où il vivait depuis 1956, raconte être sorti de l’atelier de Balenciaga avec des sacs poubelles pleins, mais souhaitant conserver précieusement ces pièces, ne jamais y toucher. Ainsi Alaïa devint fervent collectionneur, avide de préserver le patrimoine culturel et artistique de la mode. Il convoitait des pièces de Balenciaga, Madame Grès, Schiaparelli … quand personne ne spéculait sur le marché de ces biens de collections et où la reconnaissance institutionnelle de la mode en était à ses balbutiements. Sachant porter un regard sur l’histoire, il créa des modèles à la fois provocateurs et intemporels, faisant preuve d’un savoir-faire hors du commun. © Arthur Elgort, Noami Campbell et Azzedine Alaïa, 1987. LA MISE EN MIROIR Une scénographie immaculée et labyrinthique donne à voir les formes obscures et élégantes des silhouettes vêtues presque toutes de noir. Les créations semblent véritablement façonner les corps par le médium du tissus, et personne ne doute de la pertinence du sous-titre de l’exposition. Chaque pli prend sens et absorbe le regard. Les jeux de tissus et la technicité des matières fascine les cuirs sont ciselés, dentelés, les velours drapés. Il apparaît, tant pour les oeuvres du maître espagnol que celles du créateur tunisien, que le savoir-faire et la qualité des matériaux aussi bien que des coupes fait tout. © Stéphane Aït Ouarab Fondation Azzedine Alaïa. Exposition Azzedine Alaïa & Balenciaga. Balenciaga, et Alaïa s’accordaient dans la pensée qu’une création demandait du temps pour prendre forme, pour se perfectionner. Ils ont tous les deux fait le choix de ne jamais abandonner ce paradigme, parfois au dépens des enjeux financiers et de la commercialisation de leurs pièces. C’est le point de départ de cette exposition. Alaïa, par exemple, était connu pour être systématiquement en retard et capable de retoucher une pièce jusqu’au dernier instant avant un défilé. Il en a impatienté plus d’un, animé par la certitude qu’il valait mieux ne rien montrer que de laisser voir quelque chose d’imparfait. Il considérait également que l’accélération du rythme des défilés était un frein à la qualité de ses créations et avait choisi de rester hors du calendrier global. C’est peut-être cette temporalité de la confection du vêtement, cette résistance à une massification de la production qui ont permis à Balenciaga comme à Alaïa de ne pas se perdre dans des tendances aisément démodées. Les oeuvres exposées apparaissent suspendues dans le temps, pertinentes aussi bien en 1960, en 1980 qu’en en 2020. A l’heure de la fast fashion et des semaines de la mode, exposer cette mode, c’est tout une tribune. Créer de l’intemporel a également permis à ces deux monstres sacrés de jouer avec les traditions et de détourner les usages. Ainsi, le gothique apparaît dans un blouson de cuirs noirs et vinyle chez Alaïa Couture automne-hiver 1989 et le boléro devint radicalement moderne chez Balenciaga comme par exemple dans cette pièce de Haute couture circa 1940. Cela peut aussi vouloir dire ne pas oublier d’où ils viennent, leurs origines et passé respectifs, ni leur amour pour Paris leur ville adoptive, comme l’illustre cette incroyable photographie de Jean Paul Goude où Alaïa présente Jessye Norman vêtue d’une robe tricolore volumineuse et dont les mains sont recouvertes de motifs peints au henné bleu. © Garance André, Boléro de cuir sur vinyle, Couture automne-hiver 1989 © Jean-Paul Goude, Jessye Norman se préparant à chanter la Marseillaise pour le bicentenaire de la Révolution Française avec Azzedine Alaïa, Paris, 14 juillet, 1989 Mais outre ces liens esthétiques, idéologiques ou même biographiques des deux maîtres, cette exposition tient un propos intéressant sur le collectionnisme de la mode. MODE ET COLLECTIONNISME Si Azzedine Alaïa a su voir la valeur historique, esthétique dans les archives de Cristobal Balenciaga, puis de bien d’autres, c’est qu’à son époque et dans sa vision, la mode s’est affirmée comme un art. Un changement de paradigme s’est opéré et accentué vis-à-vis de la création vestimentaire à la fois passée et contemporaine d’Alaïa. C’est aussi le point de vue d’artiste qu’il semble adopter. Dès 1985, Alaïa présente ses collections dans des décors de Jean-Paul Goude et en invitant des artistes mondialement reconnus comme Andy Warhol à ses défilés. Cette même année, une exposition, Mode 1980-1985 une journée avec Azzedine Alaïa » est consacrée au créateur au CAPC, le musée d’art contemporain de Bordeaux, où la haute couture est présentée aux côtés des oeuvres de Dan Flavin. La reconnaissance institutionnelle de la mode s’est établie dans les années 1980 et est aujourd’hui ancrée et rayonnante au sein de l’écosystème culturel. De nombreux musées dédient des rétrospectives monumentales à des designers voire mettent en oeuvre des parcours permanents de créations vestimentaires à l’instar du Palais Galliera qui rouvrira bientôt ses portes. Alaïa et Balenciaga eux-mêmes ont pu être récemment célébrés par des expositions phares de Paris Musées [1]. Le marché de l’art a également pris en compte cette évolution et les collections privées de mode font l’objet de ventes aux enchères très médiatisées comme chez Christie’s avec la prisée du vestiaire Yves Saint Laurent de Catherine Deneuve. Finalement, à cet ôde à la mode, cette mémoire de la création retranscrite par la collection d’Azzedine Alaïa, font échos les efforts de l’association Azzedine Alaïa et d’Olivier Saillard, le commissaire de l’exposition, pour conserver et valoriser l’oeuvre de grands créateurs. ARIANE DIB “Azzedine Alaïa collectionneur – Alaïa et Balenciaga sculpteurs de la forme”20 janvier 2020 – 3 janvier 2021Fondation Azzedine Alaïa, 18 rue de la Verrerie, 75004 ParisOuvert tous les jours de 11h à 19hTarif réduit 2€Plein tarif 4€ 1• Balenciaga, l’oeuvre au noir, Palais Galliera au Musée Bourdelle, Du 8 mars au 16 juillet 2017, Commissariat de Véronique Belloir, chargée du Département Haute Couture au Palais Galliera Alaïa, Palais Galliera, Du 28 septembre 2013 au 26 janvier 2014, commissariat d’Olivier Saillard, directeur du Palais GallieraALAÏAet BALENCIAGA Sculpteurs de la forme sous la direction d’Olivier Saillard. Fondation Azzedine Alaïa 18, rue de la Verrerie, 700 Paris En 1968, ne se reconnaissant pas dans l’essor du prêt-à-porter naissant, lui qui n’avait fait que servir religieusement le dogme de la cliente, Cristobal Lifestyle 52 ans après Cristobal, la maison Balenciaga a annoncé le 20 janvier renouer avec la haute couture à partir de juillet 2020. Retour sur le style Balenciaga. Exposition sur le travail de Balenciaga, à New York en 2010 © VINCENT VILLAFAOE/EFE/SIPA / VINCENT VILLAFAOE/EFE/SIPA VINCE Contemporains et successeurs n'ont jamais manqué d'admiration à l'égard du couturier espagnol Cristobal Balenciaga qui a, en tout temps, fait l'unanimité. Le meilleur d'entre nous », disait de lui Christian Dior. Une gloire à laquelle va donc se mesurer Demna Gvasalia, directeur artistique de la maison. Gageons qu'il saura s'emparer des clefs du vocabulaire stylistique posé par le L'œuvre au noirCristobal Balenciaga lance sa maison de couture cette année-là. Tout de suite, il fait du noir sa couleur de prédilection. Une non-couleur difficile à maîtriser dont il s'empara pour en faire une des signatures de sa maison de haute couture. Cette adoration pour un noir si espagnol évoque le souvenir des ducs de Bourgogne qui l'adoptèrent pour marquer leur deuil à la suite de l'assassinat de Jean sans Peur, le 10 septembre La précision de la coupeAlors que Dior invente le new-look, Balenciaga s'adapte et repense le tailleur. Il le modernise en jouant avec les traditions – boutonnières extravagantes, encolure se transformant en cape, manches ballons, jeu d'épaulettes – et l'inscrit dans son ADN. Ses tailleurs deviendront synonymes d'une précision L'ère Baby DollLa silhouette trapèze est une ligne caractéristique du style Balenciaga. Il s'emploie à la développer dès 1947, mais ce n'est que dix ans plus tard qu'il la perfectionne. La taille est effacée, la silhouette totalement déconstruite. La robe Baby Doll est le résultat de ces années passées à rechercher un tombé sobre et Sortir le grand jeuCristobal Balenciaga habilla ce qu'on appelait encore le monde. Il insuffla à ces collections une dose de charme, de luxe et de romance. Ses robes de bal brodées, à nœuds, à plumes, ou simplement coupées en biais animèrent de leur splendeur les événements mondains du monde entier. Cet aspect de son travail se lit notamment à travers une robe de soirée portée par Simone d'Aillencourt photographiée par Richard Avedon en L'oversize avant l'heureLe couturier a toujours lutté à sa façon contre les carcans d'une mode emprisonnant les femmes dans leurs corsets. Il y arrive définitivement en créant une robe de mariée à la couture unique. À l'aube des années 1970 et un an avant de prendre sa retraite, Balenciaga libère totalement la voir L'exposition Alaïa et Balenciaga sculpteurs de la forme » ouvre à l'Association Azzedine Alaïa deux maîtres de la couture et de la coupe dans un face-à-face amical, leurs créations dialoguant dans un même langage. Sont exposés plus de quatre-vingts modèles provenant des archives d'Azzedine Alaïa. Jusqu'au 28 juin, 18, rue de la Verrerie, Paris 4e, Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Le style Balenciaga en cinq dates Le batch cooking des grands chefs Pour ce début d’année 2020, Le Point consacre un hors-série sur le batch cooking. Ce nouveau concept venu des pays anglo-saxons consiste à préparer un grand nombre d’ingrédients et de plats à l’avance le week-end pour gagner du temps lors de vos dîners en semaine. 1 Commentaire Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.
L’association Azzedine Alaïa présente jusqu’au 28 juin 2020, l’exposition Azzedine Alaïa Collectionneur – Alaïa & Balenciaga – Sculpteurs de la forme sous la direction d’Olivier Saillard, historien de la mode et commissaire d’exposition. Alors que certains investissaient dans l’art contemporain et moderne, Azzedine Alaïa n’avait d’intérêt que pour les vêtements aux techniques certaines. Il se passionnait pour les robes des années trente et cinquante et accumulait les pièces des grands maîtres qu’il entendait suivre. Par centaines, puis par milliers, il s’entoura de robes de Grès, de Vionnet, de Schiaparelli, et toujours de Balenciaga. Il entassait, empilait avec l’art d’un conservateur et de l’historien le patrimoine des noms de la mode, connus ou plus secrets. Ainsi, Alaïa vint sauver de l’oubli et de la perte, les noms et les pièces vestimentaires les plus convoités aujourd’hui de la mode, qui grâce à lui sont demeurés en France. Parmi eux, Balenciaga qui fut la griffe la plus convoitée. Cristobal Balenciaga décida de fermer sa maison en 1968. Quelques temps plus tard, Mademoiselle Renée, sa directrice générale adjointe, invita Azzedine Alaïa à choisir librement les modèles du maître. C’est ainsi que le couturier fit l’acquisition des stocks de tissus et des robes du créateur espagnol et conserva le tout dans du papier de soie. Dans l’équilibre des mesures et des volumes, dans l’usage des couleurs sourdes et noirs somptueux, Alaïa et Balenciaga se sont retrouvés. Ils maitrisaient tous les deux, la domination des techniques. Dans l’histoire de la mode, ces deux grands silencieux, hermétiques aux effets des tendances, n’ayant jamais eu peur de refuser les systèmes de la médiatisation, ont eu beaucoup à se dire. Leurs créations sont intemporelles. Ces quelques quatre-vingts modèles sont sélectionnés et présentés pour la première fois dans un face-à-face équivalent entre ces deux maîtres de la coupe. Les pièces de Balenciaga, soigneusement accumulés au fil des années par le créateur franco-tunisien, sont montrés au cœur même de la maison de couture aujourd’hui le siège de l’association qui veille sur la mémoire et l’œuvre d’Azzedine Alaïa. Dans un labyrinthe blanc et feutré, les pièces d’Azzedine Alaïa dialoguent librement avec celles de Balenciaga. Créés à plusieurs années d’intervalle, leur travail se ressemble même coupe épurée, similitude dans les couleurs, même légèreté et précis d’architecture. Quelques mois après la disparition du créateur franco-tunisien, Hubert de Givenchy était venu confier à l’association son souhait de réunir ces deux talents… C’est chose faite puisque cette exposition originale et inédite lui rend un affectueux hommage. Cette même exposition partira ensuite chez le couturier espagnol, à Guetaria, le village dont il est originaire, et où la fondation Balenciaga l’accueillera en juillet 2020. Exposition Azzedine Alaïa Collectionneur – Alaïa & Balenciaga – Sculpteurs de la forme » – Association Azzedine Alaïa – 18 rue de la Verrerie – Paris 4ème – Actuellement Fermée © CHIC IN PARIS CHIC IN PARIS
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Musement vous présente 15 des plus célèbres sculpteurs du monde et leurs œuvres les plus emblématiques. Des grands sculpteurs de la Renaissance et du Baroque aux sculpteurs contemporains qui bousculent les codes, découvrez les artistes et les œuvres qui font déjà partie de l’histoire de l’art. 1. Donatello L’artiste italien est l’un des sculpteurs les plus renommés de la Renaissance. En perfectionnant le stiacciato la technique du relief aplati, Donatello a réussi à donner à ses œuvres un sentiment de profondeur et de relief. Parmi les créations les plus connues de l’artiste, qui a travaillé le marbre, le bronze ou le bois, entre autres matériaux, figurent le David Museo Nazionale del Bargello, Madeleine Pénitente Museo dell’Opera del Duomo à Florence et Monument équestre à Gattamelata le monument équestre de la Piazza del Santo à Padoue. 2. Michel-Ange Michel-Ange n’a pas seulement excellé dans le domaine de la sculpture, mais aussi dans celui de la peinture et de l’architecture. Bien que né à Caprese, il a passé la plus grande partie de sa vie à Florence et à Rome. Après avoir convaincu son père de sa vocation d’artiste, il commence à apprendre la peinture dans l’atelier de Domenico Ghirlandaio et plus tard la sculpture dans le jardin des Médicis. À l’âge de 23 ans et peu après son arrivée à Rome, le génie de la Renaissance reçoit une commande du cardinal de Saint-Denis. Ainsi, en moins d’un an, il a créé La Pietà, le chef-d’œuvre de sa jeunesse, que nous pouvons aujourd’hui admirer dans la Basilique Saint-Pierre. De retour à Florence, et sur commande de l’Opéra du Dôme, l’artiste commence à sculpter le David, qui deviendra l’un des symboles de la Renaissance et le joyau de la Galerie de l’Académie. 3. Gian Lorenzo Bernini dit le Bernin Si Michel-Ange est l’un des grands représentants de la Renaissance, le Bernin est l’un des grands représentants du Baroque. Les œuvres sculpturales de l’artiste napolitain polyvalent, qui s’est également distingué dans les domaines de la peinture et de l’architecture, sont remarquables par leur drame et leur dynamisme. La galerie Borghèse est probablement le meilleur endroit pour découvrir et voir de vos propres yeux l’intensité et la force de ses créations. Ne manquez pas Apollon et Daphné, L’Enlèvement de Proserpine, David, et Enée, Anchise et Ascagne. 4. Antonio Canova Le peintre et sculpteur vénitien est l’un des principaux représentants de la sculpture néoclassique. Encouragé par son grand-père, il commence sa formation artistique dès son plus jeune âge et est considéré comme le meilleur sculpteur d’Europe depuis l’époque du Bernin. Les sculptures en marbre de Canova, qui s’inspirent de l’Antiquité classique, se caractérisent par leurs finitions parfaites, dont la beauté idéale est peut-être même un peu lointaine. Parmi ses œuvres les plus remarquables, citons Psyché ranimée par le baiser de l’Amour Musée du Louvre, Les trois grâces Musée de l’Ermitage et Thésée et le Minotaure Victoria and Albert Museum. 5. Auguste Rodin Cet artiste français de renom est considéré comme le père de la sculpture moderne. Bien qu’après plusieurs années d’études de dessin à l’École Impériale Spéciale de Dessin et de Mathématiques, l’artiste ne parvient pas à entrer à la prestigieuse École des Beaux-Arts, Rodin continue à se former seul. Après un voyage en Italie, au cours duquel il a pu étudier les œuvres des grands maîtres de la Renaissance, Rodin sculpte L’âge du bronze, qui marquera un tournant dans sa carrière artistique. À son apogée, une cinquantaine d’assistants travaillaient dans son atelier. Le maître était chargé de mouler les sculptures en argile ou en plâtre, entre autres matériaux, et plus tard, à partir de ses moules, les assistants se chargeaient de les reproduire en marbre, en bronze, etc. Parmi ses œuvres les plus remarquables, citons Le Penseur, Le Baiser et La Porte de l’Enfer. Venez au musée Rodin à Paris pour en savoir plus sur la carrière de cet artiste prolifique. 6. Constantin Brâncuși Brâncuși est un écrivain, photographe et peintre roumain, bien qu’il ait passé la plus grande partie de sa carrière artistique à Paris, où il s’est lié d’amitié avec Rodin. Au cours de sa jeunesse, ses créations se sont éloignées du réalisme caractéristique du XIXe siècle, créant son propre style dans lequel prédominent les formes pures et simples, inspirées de la préhistoire et de l’art africain. Cette simplification des formes fait que beaucoup le considèrent comme le précurseur de la sculpture abstraite. Certaines des formes les plus répétées dans ses créations sont l’œuf, le cylindre allongé ou les oiseaux. Le Baiser, La Muse endormie et l’Oiseau dans l’espace sont quelques-unes de ses œuvres les plus célèbres. 7. Henry Moore Le célèbre sculpteur britannique est connu dans le monde entier pour ses sculptures abstraites. Dans les œuvres de l’artiste, on retrouve les influences des maîtres de la Renaissance ainsi que de la culture maya toltèque. Bien qu’à ses débuts, Moore ait préféré sculpter directement dans la roche ou le matériau utilisé dans ses créations, il est passé plus tard à la technique du moulage. La plupart de ses œuvres sont des représentations abstraites de femmes, et parfois de groupes familiaux, avec une nette prédominance de figures couchées, de formes ondulantes et d’espaces vides. Le Musée Reina Sofía abrite ses œuvres Leaf Figure 3, Leaf Figure 4, mais beaucoup de ses créations les plus célèbres se trouvent dans des espaces publics, comme le King and Queen, Reclining Figure ou Vent d’Ouest. 8. Alexander Calder Bien qu’il ait également créé des sculptures statiques, Calder est connu dans le monde entier pour avoir inventé la sculpture mobile. Avant de s’inscrire dans une école d’art, le sculpteur américain avait étudié l’ingénierie mécanique. Ses sculptures abstraites, composées de différentes pièces reliées entre elles par des fils ou des cordes et généralement suspendues dans les airs, ont conquis le monde. L’une de ses œuvres les plus remarquables est Floating Clouds Les Nuages, située dans le hall principal de la ville universitaire de Caracas déclarée patrimoine mondial de l’humanité, entre autres, en raison des chefs-d’œuvre qu’elle abrite. D’autres œuvres reconnues sont le Cirque de Calder, le Flying Dragon ou Flamingo, parmi beaucoup d’autres. 9. Alberto Giacometti Giacometti est né en Suisse dans une famille d’artistes son père est le peintre impressionniste Giovanni Giacometti. Après le lycée, le jeune artiste s’installe à Paris pour poursuivre sa formation, et là, près de Montparnasse, il ouvre son atelier des années plus tard. Dans les années 1930, l’artiste suisse est entré en contact avec le groupe d’artistes surréalistes d’André Breton, et l’une de ses œuvres les plus connues de cette période est Suspended Ball. Dans les années 1940, Giacometti s’éloigne du surréalisme pour travailler à nouveau avec des modèles. Ainsi commence sa période existentialiste, caractérisée par ses célèbres figures allongées, telles que l’Homme qui marche, les Femmes de Venise, le Nez et le Chat. 10. Louise Bourgeois Surnommée Femme araignée », Louise Bourgeois est l’une des plus importantes artistes contemporaines. Les traumatismes de son enfance, causés en grande partie par les infidélités de son père, ont inspiré son travail, car beaucoup de ses créations sont autobiographiques. Parmi ses œuvres les plus célèbres, citons La destruction du père, l’Arc de l’hystérie, Maman l’araignée de près de 9 mètres de haut qui était exposée au musée Guggenheim de Bilbao et Spider. 11. Fernando Botero L’artiste colombien peintre et sculpteur peut se réclamer d’un style qui lui est propre le boterismo ». Ses œuvres, tant picturales que sculpturales, sont facilement reconnaissables, et le volume y joue un rôle fondamental. L’artiste aborde une grande variété de thèmes, de la nature et de la vie quotidienne aux questions religieuses et politiques. Mais quel que soit le sujet, ses personnages sont toujours des figures robustes et corpulentes. Parmi ses sculptures les plus célèbres, on ne peut manquer de mentionner Le Gros Chat, qui est déjà un symbole de Barcelone. À Oviedo, on peut admirer La Maternité, et sur la Plaza de Colón à Madrid La Femme au miroir. 12. Jaume Plensa Jaume Plensa est un artiste aux multiples facettes, puisqu’en plus d’être sculpteur, il est également graveur et a réalisé des installations acoustiques ou des scènes d’opéra, pour ne citer que quelques-unes de ses nombreuses facettes artistiques. Pour ses créations, il utilise un large éventail de matériaux, tels que l’acier, la fonte, le verre, la résine, les lumières et le son. Ses œuvres sont dispersées dans les principaux musées du monde, mais Plensa est également connu pour ses étonnantes installations dans les espaces publics, dont beaucoup sont composées de lettres et de chiffres. Voici quelques exemples remarquables Rui Rui, Awilda & Irma, Mirall ou Julia. 13. Jeff Koons Considéré comme l’un des principaux artistes kitsch, le sculpteur et peintre américain qui a été agent de change avant de devenir artiste, ne laisse personne indifférent. Toujours entourées de controverses, ses œuvres reproduisent généralement des objets du quotidien, des jouets gonflables ou des animaux, et sont facilement reconnaissables. Balloon Dog, Puppy ou Tulips, sont quelques-unes de ses créations les plus célèbres. 14. Antoine Gormley Dans ses œuvres, le sculpteur britannique explore le corps humain, ses différentes positions et son rapport à l’espace et au temps. Pour ses premiers travaux, Gormley a utilisé son propre corps comme moule. Deux de ses œuvres les plus connues dans les espaces publics se trouvent en Angleterre Angel of the North, un ange gigantesque 20 mètres de haut et 54 mètres de large situé dans le comté de Tyne and Wear ; et Another place, 100 figures de fer regardant la mer à Crosby Beach. 15. Joana Vasconcelos La plasticienne portugaise, connue surtout pour ses sculptures et ses installations, a été la première femme à exposer ses œuvres au château de Versailles. Elle aborde toutes sortes de thèmes dans ses créations, du féminisme aux droits de l’homme, et est capable de transformer des objets quotidiens carreaux, tissus, couverts… en véritables œuvres d’art. En témoignent Marilyn, les chaussures géantes faites de casseroles, et La Fiancée, une énorme lampe créée avec des tampons hygiéniques.
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Réouverturede l'exposition Balenciaga et Alaïa à la galerie Azzedine Alaïa Les amoureux de mode et de haute couture filent à la galerie Azzedine Alaïa pour découvrir une exposition autour
Il a fallu qu’Azzedine Alaïa quitte cette terre, c’était en novembre 2017, pour que l’on prenne la mesure de la beauté et de la richesse de sa collection secrète. Car le dernier des couturiers avait pour passion intime de sauver de l’oubli les pièces de ses prédécesseurs, et il avait l’oeil. En fin connaisseur du vêtement – et du corps de la femme -, en un travail d’une vie, il a thésaurisé des milliers de merveilles, dont 500 signées Cristobal Balenciaga. On ne peut taire les convergences entre ces deux grands. C’est celles-là qu’a tenu à mettre en lumière Olivier Saillard, directeur de l’Association Azzedine Alaïa. En parfait missionnaire de ce patrimoine à dévoiler, il donne lecture à ces Sculpteurs de la forme et souligne ainsi leur » ombre portée » en exposant face à face 80 modèles de ces deux maîtres de la coupe. » L’un comme l’autre étaient aussi habiles dans l’art du tailleur que virtuoses dans le flou, avise-t-il. Ils savaient aussi bien traiter la mousseline, le jersey, la soie que le gros lainage. Ils partageaient également un même goût pour le noir, intense, profond, qui appartient à tous les peuples, et pour les couleurs éteintes – ils trouvaient que les imprimés démodaient un peu plus vite le vêtement. S’il y a du volume chez chacun, Azzedine est cependant plus agrippé au corps que Balenciaga, qui en était plus éloigné. » Hommage affectueux. Azzedine Alaïa, collection hiver 2012.© JULIEN VIDAL Azzedine Alaïa collectionneur, Alaïa et Balenciaga, Sculpteurs de la forme, Association Azzedine Alaïa, à 75004 Paris. Du 20 janvier au 28 juin. Azzedine Alaïa, collection couture hiver 2001.© JULIEN VIDAL Cristobal Balenciaga, collection hiver 1954.© JULIEN VIDAL .