đŸŒŠïž Comment Extraire Le Parfum D Une Fleur

Sarecette comprend des extraits naturels de fleurs de pĂȘche, qui laissent un agrĂ©able parfum dans le sillage de l’animal. De plus, ce shampooing hydrate en profondeur le pelage, jusqu’à la peau, et nourrit les poils pour les fortifier. Il est conservĂ© dans un flacon de 250 ml, avec un bouchon qui se dĂ©visse. RecommandĂ© pour les chiens qui ont la peau sensible, ce

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Plante- Fleur Thiron-Gardais 28480 Le 26/08/2022. Venez retracer l'Histoire de ce jardin. De la rigueur du jardin à la française à la douce folie du labyrinthe, en passant par le charme de la collection d'arbres du kiosque, percez les mystÚres de chaque espace et découvrez plus en détail leur richesse botanique. manifestations culturelles autour de Thiron-Gardais événements dans
BeautĂ©ParfumFabrication du parfumRechercherLes fleurs les plus utilisĂ©es dans les parfumsLa rose la fleur prĂ©fĂ©rĂ©e des fleurs les plus utilisĂ©es dans les parfums avant-proposMatiĂšre premiĂšre favorite des parfumeurs, les fleurs sont les indispensables Ă©lĂ©ments olfactifs de la majoritĂ© des parfums fĂ©minins. Qu'elles soient naturelles, cultivĂ©es ou sauvages, quels sont les spĂ©cimens favoris des parfumeurs pour nous faire chavirer ?La rose, la fragrance incontournable pour un parfumPĂ©tales, boutons et bourgeons
 Tout est bon dans la rose pour capter ses parfums des plus subtils aux plus dĂ©licats. La principale rose cultivĂ©e pour la parfumerie reste la rose Centifolia appelĂ©e aussi rose de mai, elle est cueillie selon la plus pure tradition, Ă  la main et Ă  l'aube, au moment oĂč ses parfums sont les plus concentrĂ©s. CultivĂ©e majoritairement dans le sud de la France Ă  Grasse plus prĂ©cisĂ©ment et au Maroc, elle reste la favorite des parfumeurs qui louent ses fragrances Ă  la fois sucrĂ©es, florales, miellĂ©es et Ă©picĂ©es. Par distillation des pĂ©tales de rose Damascena, originaire de Turquie et de Bulgarie, les crĂ©ateurs obtiennent une huile essentielle de rose, dont ils peuvent tirer une eau vive et plus fruitĂ©e. Ultra-fĂ©minins, les parfums Ă  base de rose sont les plus prisĂ©s par les beautystas, qui n'hĂ©sitent pas Ă  en vanter la jasmin, un parfum d'exotismePrincipalement cultivĂ© en Afrique du Nord et en Inde, le jasmin a fait et continue de faire la renommĂ©e de la ville de Grasse, symbole mondial de la parfumerie dans le sud de la France. Fleur blanche la plus utilisĂ©e en parfumerie, elle est une base fleurie idĂ©ale par sa puissance et ses fragrances capiteuses. Le jasmin reste pourtant l'une des fleurs les plus chĂšres de l'Ă©ventail du parfumeur utilisĂ©e le plus souvent en note de cƓur, associĂ©e gĂ©nĂ©ralement Ă  la rose, elle permet une diffusion lente et prolongĂ©e de ses parfums, ce qui en fait le chouchou des parfumeurs. A la fois fruitĂ©, animal et poudrĂ©, le jasmin est un vĂ©ritable concentrĂ© de fĂ©minitĂ© assumĂ©e, un parfum de dames que les jeunes filles peuvent aussi s'arracher pour sa sophistication tout en tubĂ©reuse, au parfum entĂȘtantPlante aux fleurs blanches en grappes trĂšs parfumĂ©es, mais trĂšs fragile, la tubĂ©reuse fait partie des essences de fleurs prĂ©fĂ©rĂ©es des parfumeurs pour son caractĂšre capiteux. Originaire du Mexique, elle est principalement cultivĂ©e en Inde ainsi qu'Ă  Grasse dans le Sud de la France. Fleur Ă  qui l'on prĂȘte des vertus aphrodisiaques, elle fut longtemps interdite aux jeunes filles, qui, selon la lĂ©gende, se serait retrouvĂ©es dans l'incapacitĂ© de retenir leurs pulsions charnelles. Essence lourde, suave, trĂšs intense et chargĂ©e, elle reste un must de la composition de parfums sensuels, Ă  la fois prestigieux et raffinĂ©s. La tubĂ©reuse a un rendement assez faible les fleurs ne sont cueillies que trois semaines par an, ce qui en fait une fragrance Ă  la fois rare et fleur d'oranger, pour un parfum fruitĂ© et dĂ©licatPas seulement rĂ©servĂ©e Ă  la confection de pĂątisserie orientale, la fleur d'oranger s'invite Ă©galement chez les plus grandes maisons de parfumeurs, qui en font l'une de leurs fragrances favorites. Originaire d'Asie, le bigaradier, ou oranger amer, permet de donner naissance Ă  ces petites fleurs blanches dĂ©licates au parfum enivrant reconnaissable entre mille. UtilisĂ©e sous forme d'huile essentielle, appelĂ©e nĂ©roli, la fleur d'oranger est l'une des essences les plus sensuelles de la gamme du parfumeur. Exotique et nostalgique, elle permet en une bouffĂ©e de voyager Ă  travers ses souvenirs d'enfance et de rejoindre en un instant des paradis orientaux par ses notes de miel et de vanille.
Ainsi l’extrait de parfum, communĂ©ment appelĂ© le parfum, contient un taux de concentration en essence qui varie de 20 Ă  40%. L’alcool dans cette catĂ©gorie reprĂ©sente entre 60 et 80% du total du mĂ©lange. Les extraits de parfum sont trĂšs puissants et ont une tenue et un sillage extrĂȘmement performants.
N°11 Parfums, PoĂ©sie & Genre Essai ou Manifeste Leçons, mĂ©thodes & mĂ©thodologies en poĂ©sie Revue culturelle des AmĂ©riques ​​​​​ La place de l’homme dans les cultures & les littĂ©ratures ​​ Maggy de Coster Site personnel Le Manoir Des PoĂštes ​​​​​ ​​​CrĂ©dit photo François Lemoine, "Four Muses"/"Quatre Muses", domaine public, Wikimedia. ​​​​ ​​​​ D’abord il convient de dĂ©finir ce qu’on entend par culture. Selon LĂ©vi-Strauss, La culture est constituĂ©e par le principe fondamental de rĂ©ciprocitĂ© et d'Ă©change qui serait l'expression de la logique binaire, structure fondamentale de l'esprit humain ». La Culture est un moyen de socialisation de l’homme dĂ©fini en tant qu’espĂšce humaine et/ou en tant qu’entitĂ© politique, dont le vĂ©hicule est la langue, la musique, la danse, la peinture, le cinĂ©ma. Ainsi pour apprĂ©cier la culture de l’autre il importe de comprendre sa langue, d’ĂȘtre en immersion dans son mode de vie. On dĂ©couvre les autres au travers de leurs cultures qui sont des prismes rĂ©flĂ©chissant les valeurs ancestrales fondamentales. Ainsi le socle de la culture grecque repose sur la mythologie qui traverse les siĂšcles et sert de modĂšle dans diffĂ©rents domaines Ă  l’humanitĂ© mĂȘme de façon inconsciente. Ainsi nous pouvons dire sans conteste que nous sommes en situation d’interdĂ©pendance culturelle. L’écrivain est un guide et un modĂšle pour son lecteur. En matiĂšre littĂ©raire c’est Esope qui fut le parangon pour La Fontaine dans ses Fables. Art guide tout est dans les champs ElysĂ©es », dit-il. Personne n’ayant la science infuse, il a donc pris la matiĂšre chez les Anciens et l’a transformĂ©e en y apportant son cachet personnel qui lui confĂšre un caractĂšre original. À ce compte il opina Mon imitation n’est point un esclavage ». Il ne s’agit pas de plagiat ni d’imitation servile. L’écrivain doit cibler son lectorat et connaĂźtre prĂ©alablement ses attentes. De ce fait, il doit avoir une visibilitĂ© dans les mĂ©dias pour que son objectif soit atteint. La littĂ©rature est Ă  la fois engagement et libĂ©ration en ce sens qu’on se donne une mission Ă  accomplir et une fois le but atteint ou qu’on tend vers ce but on est libĂ©rĂ© mentalement. La littĂ©rature permet de s’immerger dans la culture des peuples en nous permettant dĂ©couvrant leur mode de vie, leur passĂ© et leur prĂ©sent. Elle peut nous aider Ă  la comprĂ©hension des peuples et contribuer Ă  changer notre regard en nous amĂ©liorant Ă©galement. L’homme est un roseau le plus faible de la nature mais c’est un roseau pensant » nous apprend Pascal, en tant qu’entitĂ© pensante l’homme est appelĂ© Ă  s’amĂ©liorer en modifiant ses praxis. Le contact avec les autres cultures peut l’amener Ă  dĂ©construire les idĂ©es reçues pour se faire ses propres idĂ©es afin de progresser. On se dĂ©couvre Ă  travers les Ɠuvres littĂ©raires. Elles peuvent nous apporter des rĂ©ponses Ă  nos interrogations, Ă©clairer nos lanternes sur certains domaines de l’existence, rĂ©duire nos incertitudes sur certains sujets. N’est-ce pas Victor Hugo qui dans la PrĂ©face des Contemplations avance Quand je vous parle de vous je vous parle de moi. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! InsensĂ©, qui crois que je ne suis pas toi ! ». Dans Qu’est-ce que La littĂ©rature ? » Sartre nous convainc qu’ Ă©crire est un mĂ©tier qui exige un apprentissage, un travail soutenu, de la conscience professionnelle et le sens des responsabilitĂ©s ». Alors pourquoi Ă©crit-on ? On Ă©crit pour se guĂ©rir, on Ă©crit parce qu’on veut partager, on Ă©crit pour changer, changer la vie », dit Rimbaud. La littĂ©rature est un moyen de communication car tout est langage » nous dit Françoise Dolto. Ainsi le langage littĂ©raire nĂ©cessite un certain niveau de culture. Sur le plan sĂ©mantique, les mots utilisĂ©s sont fonction de notre Ă©tat d’esprit, de notre schĂ©ma affectif ou nous sont dictĂ©s par le contexte social prĂ©sidait Ă  l’acte d’écrire. Dans chaque Ă©crit il y a une part d’idĂ©ologie qui est vĂ©hiculĂ©e mĂȘme Ă  l’insu de l’auteur, l’homme Ă©tant le produit de son Ă©ducation. L’écriture en tant que moyen de communication revĂȘt plusieurs fonctions. Aussi Sartre lui prĂȘte celle de l’engagement, Roland Barthe affirme que L'Ă©criture littĂ©raire porte Ă  la fois l'aliĂ©nation de l'Histoire et le rĂȘve de l’Histoire... » Pour ainsi dire, l’écrivain s’inscrit dans la contemporanĂ©itĂ© de l’Histoire et par voie de consĂ©quence la littĂ©rature Ă©volue avec le temps. Ma rencontre avec la culture latino-amĂ©ricaine depuis 2010 a Ă©tĂ© trĂšs formatrice pour moi en ce sens qu’elle m’a ouvert les yeux sur la façon de vivre des peuples latino-amĂ©ricains qui est trĂšs enrichissante, on peut dire que toutes les cultures se valent en ce sens qu’on a toujours quelque chose Ă  apprendre des autres.. Écrire est un choix La poĂšte colombienne Matilde Espinosa a pris fait et cause pour les Indiens de Colombie. Elle vĂ©cut dans l’immersion de la culture mythique des aborigĂšnes, duende, lloronas et patasolas, dans l’amour de leur musique et fut Ă©prise de leur essence et de leur rĂ©gion. Aussi dit-elle La poĂ©sie me vient quand je vois souffrir beaucoup de gens. J’ai commencĂ© Ă  Ă©crire avec beaucoup de responsabilitĂ© et de conscience poĂ©tique en 1955, quand la violence s’insurgeait. Je ne prĂ©tends pas pĂ©nĂ©trer ses origines ni y dĂ©boucher, mais je voyais souffrir tant de gens injustement persĂ©cutĂ©s et quand je commençais Ă  sentir le machisme, je ne rebellais pas parce que je ne suis pas rebelle mais je me suis solidarisĂ©e avec ceux qui luttaient pour un monde meilleur. Ainsi naquirent les poĂšmes de mon premier recueil » in Les crues des fleuves » traduction de votre servante. En 1955, elle dĂ©nonça dans ses vers le dĂ©placement des paysans dans ce poĂšme Pour tous les silences Aujourd’hui je veux penser Ă  autre chose/ aujourd’hui ni le paysage, ni la fleur, ni les nuages/ ne me disent rien/ Je sens le poids des siĂšcles/ Aujourd’hui j’ai l’ñme absente » ** Les Indiens Ils jaillirent de la terre comme une forĂȘt. Ils se rĂ©pandirent sur tous les chemins. Ils demandĂšrent Ă  la montagne pour ĂȘtre leurs entrailles s’ils pouvaient de la pierre pure faire jaillir la flamme. Ils consultĂšrent l’arbre en lui demandant son bois pour tatouer en son sein leurs mains pour des siĂšcles. Dans l’escale incertaine des oiseaux ils baptisĂšrent les fleuves et dans la lune ils en dĂ©couvrirent les reflets. Mais loin de lĂ  le souvenir, que d’autres choses n’ai-je pas vues et d’autres douleurs doublĂ©es Ă  leurs Ă©paules. La douleur des Indiens est un nƓud tenace qui s’enracine comme la ronce, et elle me submerge pour extraire de mon ĂȘtre le pollen d’une fleur. Vive et haute, la vision primordiale, imprĂ©gnait leurs chairs, bulbes aplaties, comme un prĂ©sage du secret enterrĂ©, de la couleur solitaire, du dialogue enchantĂ© avec le prince de plumes et d’eau. Ce fut un matin limpide. La colline se vĂȘtit de pourpre et d’azur. Il restait dans la prairie un peu de ce soleil de flĂ»te et de fĂȘte. Puis, dans la cĂŽte soumise, en dĂ©filant dans le rĂȘve, la racine en ascension, la montagne vers les montagnes, les pyrophores me parlĂšrent des micocouliers dans la forĂȘt, de l’ivresse du crime dans la chair innocente; ils me parlĂšrent du ravin du moulin sans eau et de ce cƓur plongĂ© dans la flĂ»te enchantĂ©e par le prince de plumes et d’eau. Pour tous les silences. Editorial Minerva. BogotĂĄ, 1958. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster * MaĂźtresse d’école elle garde de bons souvenirs de sa vie d’enseignante. Aussi consigne-telle ses souvenirs dans le poĂšme suivant La maĂźtresse du village Marcher dans l’herbe, se regarder dans les yeux des enfants, apprendre des alphabets dans les gouttes de pluie ; consulter l’heure dans l’ombre ronde au milieu du jour, c’est la maĂźtresse rurale, une fronde qui berce les villages de ses branches. L’air naturel entoure la maison, de son odeur de chaux vive, de petit jardin, de tiges vertes de laurier et de chĂȘne. Tout a la saveur de l’enfance paysanne, qui de bergerie en bergerie descend les troupeaux le matin et monte la ruche le soir. Cette femme parcourt la campagne comme une douce veine de la terre et arrive jusqu’à ses trĂ©fonds pour susciter les naissances et restaurer le blĂ© dĂ©truit. Dans le creuset qui fonde sa douceur, les mĂ©taux obscurs se transforment en livres Ă©toilĂ©s, oĂč les yeux de la terre et du monde apprennent Ă  lire. Les herbes de son Ăąme s’amincissent dans le perpĂ©tuel voyage de l’écriture au miracle. La crue des fleuves. Antares. BogotĂĄ, 1955. Pages 69-70. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster ** SensibilisĂ©e par le dĂ©veloppement et la beautĂ© du fleuve PĂĄez, elle lui dĂ©die le poĂšme suivant Le Fleuve PĂĄez Je voyais le jour se lever sur tes eaux. Je les voyais devenir rouges, vertes, bleues, sous la lumiĂšre changeante. Je les voyais arracher les arbres et fabriquer les tempĂȘtes avec des loups et des chevaux. Je les voyais traĂźner les tendres agnelets et se mousser davantage sur la pente. Je les voyais grandir sur les sommets les soirs de pluies estivales ; mais leurs Ă©lans cĂ©lestes ne marquĂšrent jamais pour l’homme la dĂ©route ou la mort. Aujourd’hui nous te voyons grandir pour la gorgĂ©e vermeille qui s’épure dans tes eaux. Coupe dĂ©bordĂ©e, dieu terrible, tu romps tes veines de sang pur. L’Indien et le gĂ©ranium ; le mĂ©tier Ă  tisser et le cheval, la brebis et la charrue roulent par ton courant. On te rend dĂ©linquant et te prend ta beautĂ© d’escargot terrestre pour t’enfoncer dans la peur. GĂ©mir dans le vent, avec son immense embouchure, ĂŽ ciel, pitiĂ© ! Tes ponts se courbaient par le fruit sinistre. Par ton cantique d’orchestration agreste les cris s’assourdissaient et on voyait s’élever l’ñme limpide d’un grand village innocent. Traduit de l’espagnol par Maggy De Coster ** Le rapport de l’homme Ă  la nature peut ĂȘtre trĂšs ambiguĂ« car il n’y recherche pas toujours la quiĂ©tude. Tant de fois ne s’en sert-il pas comme théùtre de luttes sanglantes. Et c’est ce dont tĂ©moigne CecĂ­lia MEREILES figure incontournable du courant du modernisme brĂ©silien dans son poĂšme intitulĂ© Guerre » oĂč mĂȘme les fleuves sont ensanglantĂ©s, les fleurs brĂ»lĂ©es, les mers incendiĂ©es et naufragĂ©es Il y a tant de sang que les fleuves se dĂ©tournent de leur rythme, l’ocĂ©an dĂ©lire et repousse son Ă©cume rouge. Il y a tant de sang que la lune elle-mĂȘme se lĂšve, et la terre avec des fleurs qui brĂ»lent, et les fleuves effarĂ©s, zĂ©brĂ©s comme des tigres, [
 ] et cette mer folle pleine d’incendies et de naufrages », CecĂ­lia MEREILES "Versets I", in Cantiques, traduit de l’espagnol par Maggy DE COSTER NB la version originale du poĂšme a Ă©tĂ© Ă©crite en portugais ** La psycho-gĂ©nĂ©alogie nous apprend qu’une histoire se reproduit toutes les quatre gĂ©nĂ©rations. Ainsi Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez avec Cent ans de solitude roman burlesque dans lequel il fusionne le fantastique et la rĂ©alitĂ©, dĂ©crit la malĂ©diction de la famille BuendĂ­a sur six gĂ©nĂ©rations, l’accomplissement de la prĂ©diction d’une gitane, une histoire Ă©crite d’avance et qui se termine par la dĂ©cadence de ce groupe d’individus. Le roman s’inscrit dans le cadre du dĂ©veloppement Ă©conomique, politique et social du village. Chaque peuple Ă©tant marquĂ© par son histoire donc il y a un message Ă  dĂ©coder dans chaque Ă©crit. Les mots ne sont jamais innocents et c’est pourquoi l’écrivain doit bien les choisir, et ce, en fonction du message Ă  vĂ©hiculer et de l’effet qu’il veut produire sur son lectorat. ** C’est Ă  AdroguĂ© ville de la province de Buenos Aires, chef-lieu d’Almirante Brown que Jorge Luis Borges passa ses vacances avec ses parents dans la maison familiale Casa Borges Maison Borges qu’il appela Le DĂ©lice »Les souvenirs de ce lieu ont tellement imprĂ©gnĂ© son Ɠuvre qu’il avance J'ai appris Ă  faire du vĂ©lo et Ă  marcher parmi les arbres, les eucalyptus et les portes», a-t-il dĂ©clarĂ© lors d'une confĂ©rence intitulĂ©e AdroguĂ© en mis Libros», AdroguĂ© dans mes livres, en 1977. Il Ă©voque dans le poĂšme intitulĂ© AdroguĂ© » son rapport Ă  la nature ou l’apport de la nature Ă  l’humain. C’est avec nostalgie qu’il parle cette ville dans laquelle la nature est bien prĂ©sente. Aussi Ă©voque-t-il le chant de l’oiseau secret, les senteurs mĂ©dicinales de l’Eucalytus AdroguĂ© Dans la nuit indĂ©chiffrable personne ne craint Que je me perde entre les fleurs noires Du parc oĂč les amours nostalgiques Tissent leur systĂšme propice Ou, Ă  loisir l’aprĂšs-midi, l’oiseau secret Qui toujours affine le mĂȘme chant, Les Eucalyptus donnent Ă  l’ombre Leur parfum mĂ©dicinal cette ancienne odeur Qui, au-delĂ  du temps et du langage Équivoque, en appelle au temps des maisons de campagne. Jorge Luis BORGES PoĂšme tirĂ© du livre Luis Borges EN ALMIRANTE BROWN, Traduit de L’espagnol par Maggy DE COSTER ** Nous concluons par une citation de Dany LaferriĂšre de l’AcadĂ©mie française L’écrivain est un homme Ă  qui on donne le droit de traverser les barriĂšre entre les classes sociales aussi bien que les frontiĂšres entre les pays » car par l’écriture je suis moi-mĂȘme amenĂ©e Ă  voyager et Ă  dĂ©couvrir d’autres cultures et d’autres littĂ©ratures. © Maggy De Coster *** Pour citer cet article inĂ©dit Maggy De Coster, La place de l’homme dans les cultures et les littĂ©ratures », Le Pan PoĂ©tique des Muses Revue fĂ©ministe, internationale & multilingue de poĂ©sie entre thĂ©ories & pratiques N°11 ÉTÉ 2022 Parfums, PoĂ©sie & Genre », mis en ligne le 12 aoĂ»t 2022. Url Mise en page par David © Tous droits rĂ©servĂ©s Retour au sommaire du N°11â–Œ Lien Ă  venir​​
Lafleur d’immortelle ou Helichrysum italicum est au cƓur de grand nombre de produits L’OCCITANE dans nos gammes immortelle soin visage : Immortelle Reset, Immortelle Divine, Immortelle PrĂ©cieuse & Harmonie. DĂ©couvrez cette fleur de gĂ©nie aux multiples secrets.
Une usine moderne SituĂ©e dans le sud de Grasse, la Fabrique des Fleurs est venue complĂ©ter en 1986 l’implantation de l’Usine Historique Fragonard, dont l’espace était devenu insuffisant pour la production des parfums et savons. Si le parcours qu’elle propose invite Ă  dĂ©couvrir les grandes Ă©tapes de la fabrication d’un parfum, cette installation trĂšs fonctionnelle s’appuie sur les outils de production les plus modernes. La visite des ateliers de conditionnement permet d’assister Ă  la mĂ©tamorphose de produits parfumĂ©s sortis de l’usine en produits raffinĂ©s prĂȘts Ă  ĂȘtre commercialisĂ©s auprĂšs d’un public d’amateurs. Elle abrite en plus des chaĂźnes de production, le laboratoire oĂč sont mĂ©langĂ©es les matiĂšres premiĂšres aprĂšs avoir Ă©tĂ© analysĂ©es, pour obtenir les concentrĂ©s des futurs parfums. Les techniques de fabrication Dans cette salle sont exposĂ©s des alambics permettant la distillation Ă  la vapeur d’eau. C’est un procĂ©dĂ© trĂšs ancien et largement utilisĂ© encore de nos jours qui permet d’extraire les huiles essentielles. Connue dĂšs l’AntiquitĂ©, cette technique s’est perfectionnĂ©e dans la civilisation arabe Ă  partir du VIIIe siĂšcle et reste une technique majeure de la parfumerie traditionnelle. L’enfleurage Ă  chaud ou macĂ©ration consiste Ă  faire infuser les fleurs dans des matiĂšres grasses, prĂ©alablement chauffĂ©es. Cette technique connue dĂšs l’AntiquitĂ© fut complĂ©tĂ©e au cours des siĂšcles. La technique de l’enfleurage Ă  froid s’est dĂ©veloppĂ©e pour les fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille qui ne supportaient pas d’ĂȘtre chauffĂ©es. TrĂšs rĂ©pandue dans la rĂ©gion grassoise jusqu’à la fin des annĂ©es 1950, elle consiste Ă  Ă©taler une couche de graisse inodore sur les parois d’un chĂąssis en verre que l’on recouvre ensuite de fleurs. Aujourd’hui, l’enfleurage a Ă©tĂ© remplacĂ© par des techniques modernes telles que l’extraction par solvants volatils ou l’extraction au gaz carbonique supercritique. Le laboratoire CƓur de l’usine, le laboratoire est le point de dĂ©part de toutes les fabrications. C’est ici que les matiĂšres premiĂšres sont pesĂ©es avec une minutie extrĂȘme, puis mĂ©langĂ©es afin de former le concentrĂ© qui sera ensuite transportĂ© dans l’Usine Historique du centre de Grasse pour être versĂ© dans les cuves de macĂ©ration. Le laboratoire est Ă©galement le lieu oĂč sont contrĂŽlĂ©es toutes les matiĂšres premiĂšres qui entrent dans la composition des parfums et de ses dĂ©rivĂ©s. Un contrĂŽle qualitĂ© indispensable pour assurer la constance dans la fabrication des produits parfumĂ©s Fragonard. Aujourd’hui, les parfums sont composĂ©s de nombreuses matiĂšres premiĂšres diffĂ©rentes. Un parfum peut contenir entre vingt et plus d’une centaine de composants diffĂ©rents. Autrefois limitĂ©s aux seuls Ă©lĂ©ments naturels d’origine vĂ©gĂ©tale ou animale, les matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es de nos jours en parfumerie sont complĂ©tĂ©es par des produits de synthĂšse. Cette diversification offre de nombreux avantages Ă©ventail beaucoup plus large d’odeurs, constance des produits, rĂ©ponse Ă  des contraintes Ă©cologiques et allergĂ©niques
 L’orgue du parfumeur La parfumerie prĂ©sente une grande analogie avec la musique. Ainsi le parfumeur, Ă  l’image du musicien, compose ses parfums devant un orgue, meuble sur lequel sont disposĂ©s tous les flacons d’essences qui lui seront nĂ©cessaires. Un parfum est constituĂ© d’un accord qui dĂ©signe une association de plusieurs notes accord boisĂ©, accord chyprĂ©, notes fruitĂ©es, notes fleuries. La conception d’un parfum peut demander plusieurs annĂ©es de recherche. La salle de conditionnement Dans cet atelier, s’effectuent de maniĂšre traditionnelle la mise en flacons et l’étiquetage des eaux de toilette. La chaĂźne de conditionnement est semi-automatique et, pour garantir la qualitĂ© de la production, chaque produit est contrĂŽlĂ© individuellement Ă  plusieurs Ă©tapes de la fabrication. Sur la chaĂźne de conditionnement, les flacons vides sont placĂ©s dans des godets puis entraĂźnĂ©s jusqu’au poste de remplissage. La pompe est placĂ©e manuellement puis vissĂ©e. Le flacon est codĂ© Ă  sa base par un jet d’encre pour permettre sa traçabilitĂ©, puis Ă©tiquetĂ© par la machine. À la fin de la chaĂźne, les opĂ©ratrices sont chargĂ©es du contrĂŽle qualitĂ©. La savonnerie Outre le laboratoire et la chaîne de montage, la Fabrique des Fleurs possĂšde Ă©galement son atelier de savonnerie dotĂ© d’une presse semi-automatique oĂč sont fabriquĂ©s les cĂ©lĂšbres savons galets Fragonard. Le jardin des plantes Ă  Parfum La Fabrique des Fleurs tient son nom du joli jardin de plantes Ă  parfum qui l’entoure. Dans ce jardin, il est possible de dĂ©couvrir de nombreuses plantes et notamment les principales fleurs Ă  parfum qui ont fait la renommĂ©e de Grasse. Ce sont bien sĂ»r, la rose de mai rosa centifolia, le jasmin jasminum grandi orum, la fleur d’oranger ou encore la tubĂ©reuse. La boutique La visite s’achĂšve dans le salon de vente oĂč tous les produits de la Parfumerie Fragonard sont prĂ©sentĂ©s aux diffĂ©rents comptoirs parfums, eaux de toilette, savons, bougies, diffuseurs, mais Ă©galement cosmĂ©tiques, gels douches et coffrets cadeaux
 L’offre Fragonard est particuliĂšrement riche et multiple floraux, fruitĂ©s, chyprĂ©s, boisĂ©s ou encore orientaux, une magnifique façon de prolonger sa visite en dĂ©couvrant toutes les familles olfactives et trouver le parfum parfaitement adaptĂ© Ă  sa personnalitĂ©, ses goĂ»ts et ses envies. Informations pratiques AccĂšs Les 4 chemins, 17 route de Cannes – 06130 Grasse En bus depuis la gare SNCF de Grasse ligne B Parking Parking gratuit dans l’usine HorairesVisites guidĂ©es gratuites. lundi 0900 – 1900mardi 0900 – 1900mercredi 0900 – 1900jeudi 0900 – 1900vendredi 0900 – 1900samedi 0900 – 1900dimanche 0900 – 1900 RĂ©servationsDes dĂ©parts de visites guidĂ©es et gratuites de l’usine ont lieu tout au long de la journĂ©e. Pour participer Ă  une visite guidĂ©e et gratuite, il suffit de vous prĂ©senter Ă  l’accueil de l’usine nous ne prenons pas de rĂ©servation. Nous prenons uniquement les reservations des groupes organisĂ©s par des professionnels ou des associations par email Ă  ou +33 4 93 36 44 66 ContactAccueil usine des Fleurs +33 04 93 77 94 30
Enveloppezles fleurs avec le carrĂ© de mousseline et plongez-les dans un rĂ©cipient dans lequel vous ajouterez de l’eau distillĂ©e en laissant dĂ©passer les extrĂ©mitĂ©s du carrĂ© de mousseline. Comment extraire le parfum d’une fleur ? Pour extraire le parfum il faut le « retirer » des pĂ©tales. L’alcool est utilisĂ© pour cela, puis le Se parfumer est un geste du quotidien, une habitude que l’on effectue sans trop y rĂ©flĂ©chir. Mais que se cache-t-il dans votre flacon de parfum ? La diversitĂ© et la complexitĂ© des matiĂšres premiĂšres naturelles encouragent l’industrie de la parfumerie Ă  repousser ses limites pour exploiter l’infinie richesse olfactive qui nous entoure. Petit tour d’horizon des techniques traditionnelles de fabrication de parfum
 L’ENFLEURAGE Des corps gras pour absorber les odeurs L’enfleurage est une technique de fabrication de parfum utilisĂ©e dĂšs l’AntiquitĂ© qui repose sur la capacitĂ© des corps gras Ă  absorber naturellement les odeurs. Cette mĂ©thode se pratique Ă  chaud ou Ă  froid, selon la rĂ©sistance des plantes Ă  la chaleur. Les fleurs rĂ©sistantes, comme la rose ou la narcisse, sont enfleurĂ©es Ă  chaud. Elles macĂšrent dans des graisses ou des huiles prĂ©alablement rĂ©chauffĂ©es, jusqu’à obtention de leur essence. Ce corps gras, appelĂ© pommade, est ensuite placĂ© dans une batteuse avec de l’alcool qui va se charger de son odeur. AprĂšs plusieurs filtrages pour Ă©liminer toute trace de graisse, on obtient l’absolue, soit la plus forte concentration de parfum. L’enfleurage Ă  froid, quasiment abandonnĂ© aujourd’hui, permettait de traiter les fleurs plus fragiles jasmin ou tubĂ©reuse. Le principe est le mĂȘme que pour l’enfleurage Ă  chaud, mais les pĂ©tales sont dĂ©posĂ©s sur une fine couche de graisse froide. LA DISTILLATION, OU L’HYDRODISTILLATION De la vapeur d’eau pour capter les huiles essentielles Cette technique de fabrication de parfum est l’un des plus vieux procĂ©dĂ©s de traitement de la matiĂšre premiĂšre. Elle est encore aujourd’hui une mĂ©thode majeure utilisĂ©e dans la parfumerie traditionnelle. La distillation repose sur la capacitĂ© de la vapeur d’eau Ă  capter les huiles essentielles. ConcrĂštement, la matiĂšre premiĂšre Ă  distiller pĂ©tales, graines, racines
 est disposĂ©e sur un plateau perforĂ© dans un alambic. Celui-ci se remplit ensuite d’eau portĂ©e Ă  Ă©bullition. En s’élevant, la vapeur d’eau dĂ©gagĂ©e s’imprĂšgne des principes odorants de la matiĂšre premiĂšre. L’essence extraite est rĂ©cupĂ©rĂ©e dans un condensateur puis dans un sĂ©parateur. L’eau se sĂ©pare des Ă©lĂ©ments odorants par dĂ©cantation et les huiles essentielles peuvent alors ĂȘtre rĂ©coltĂ©es et utilisĂ©es. L’EXTRACTION L’utilisation de solvants volatils pour entrainer les molĂ©cules odorantes Le procĂ©dĂ© d’extraction apparait au 18Ăšme siĂšcle et s’utilise encore communĂ©ment de nos jours. Cette mĂ©thode s’effectue en plusieurs Ă©tapes et consiste Ă  dissoudre la matiĂšre premiĂšre du vĂ©gĂ©tal dans un solvant que l’on laisse ensuite s’évaporer. À l’image d’une machine Ă  laver, les vĂ©gĂ©taux sont immergĂ©s dans une cuve en acier appelĂ©e extracteur ». Ils sont ensuite soumis Ă  des lavages successifs aux solvants organiques Ă©thanol ou hexane qui se chargent de leurs odeurs. Le solvant parfumĂ© est alors portĂ© Ă  Ă©bullition. RĂ©sultat l’évaporation du solvant, plus volatil que la matiĂšre extraite du vĂ©gĂ©tal, dĂ©livre un corps gras une pĂąte trĂšs odorante appelĂ©e concrĂšte » pour les fleurs, ou rĂ©sinoĂŻde » pour les matiĂšres sĂšches racines, mousses. AprĂšs plusieurs lavages Ă  l’alcool et plusieurs glaçages, la concrĂšte purifiĂ©e donne naissance Ă  l’absolue. L’EXPRESSION Une technique rĂ©servĂ©e aux agrumes NĂ©e en Sicile, cette mĂ©thode de fabrication est uniquement utilisĂ©e avec les agrumes famille olfactive des HespĂ©ridĂ©s. L’expression Ă  froid, ou pression Ă  froid, permet de rĂ©cupĂ©rer les huiles essentielles qui se trouvent dans leur zeste. L’écorce est sĂ©parĂ©e du fruit et percĂ©e de petits trous pour ensuite ĂȘtre pressĂ©e mĂ©caniquement. Ce procĂ©dĂ© dĂ©livre un mĂ©lange d’huile odorante et d’eau. La filtration de cet extrait permet enfin de sĂ©parer les parties aqueuses des huiles essentielles. Pour vous donner un ordre d’idĂ©e, il faut environ 1500 citrons pour obtenir 1 kg de leur essence ! L’EXTRACTION AU CO2 SUPERCRITIQUE Le gaz carbonique comme solvant pour entrainer les composĂ©s odorants Sous ce terme un peu barbare se cache une technique de fabrication de parfum trĂšs moderne et plus complexe que celles vues prĂ©cĂ©demment. Elle permet d’extraire les Ă©lĂ©ments olfactifs des fleurs et des plantes comme la rose Damascena mise en avant dans notre fragrance label rose ou le lilas par exemple. Le principe repose sur l’utilisation du gaz CO2 mis dans un Ă©tat supercritique, c’est-Ă -dire ni liquide, ni gazeux, mais Ă  un niveau de pression Ă©levĂ©. On parle alors de fluide. Dans cet Ă©tat, le gaz agit comme un solvant, qui une fois plongĂ© dans les pĂ©tales de rose, extrait tous les Ă©lĂ©ments actifs sans chauffer et sans ajout de produit chimique. À la fin du procĂ©dĂ©, on rĂ©cupĂšre le CO2 par dĂ©pressurisation, ce qui en fait une mĂ©thode trĂšs Ă©cologique car totalement recyclable. Maintenant que vous savez tout sur les techniques traditionnelles de fabrication de parfum, vĂ©rifions si vous avez bien compris quelle technique de fabrication est utilisĂ©e pour les ingrĂ©dients principaux de notre eau de parfum enkor ? DĂ©couvrez nos fragrances

LeDiffuseur - Capilla Parfum Fleurs d'Olivier 100ML. Floral, poudrĂ©, et aux extraits de fleurs d’olivier. 24,00 €. Ce Capilla diffusera tout au long de la journĂ©e une fragrance douce et poudrĂ©e qui respire les oliveraies de Provence.

Pour comprendre comment se fabrique un parfum, Jedessine a visitĂ© pour toi la capitale mondiale du parfum la ville de Grasse dans le dĂ©partement 06. Au 16eme siecle, Grasse est cĂ©lĂšbre pour ses tanneries. Les cuirs sortant des ateliers de la ville sont splendides mais les gantiers dĂ©plorent l'odeur dĂ©sagrĂ©able se dĂ©gageant de ces produits destinĂ©s a une clientele fortunĂ©e. Ils vont alors avoir l'idee d'utiliser des essences naturelles tirees des fleurs de la rĂ©gion pour parfumer les peaux. Cette innovation marque la naissance de la corporation des gantiers nos jours, la parfumerie reste la principale ressource du pays et 20% de la population vit de cette mieux comprendre la composition d'un parfum, il faut avoir connaissance de la pyramide olfactive. Elle explique les notes que l'on sent au fur et Ă  mesure de l'Ă©volution d'un parfum dans le parfum est composĂ© de 3 notes une note de tĂȘte, une note de coeur et une note de fond. La note de tĂȘte est celle que l'on sent en premier, mais c'est aussi la plus volatile. Elle ne tient que 2 heures maximum sur la peau. Les matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es pour les notes de tĂȘte sont essentiellement des matiĂšres premiĂšres hespĂ©ridĂ©s, c'est-Ă -dire Ă  base de citron, de bergamote, d'orange et de note de coeur peut tenir pendant 4 heures sur la peau. Peuvent entrer dans sa composition le jasmin, le muguet, le chĂšvrefeuille, la violette, la rose, le magnolia...La note de fond est la plus rĂ©sistante dans le temps. C'est elle qui fait durer le parfum dans le temps et c'est sur elle que vont s'appuyer les notes de tĂȘte et de coeur. Les matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es qui composent cette note peuvent ĂȘtre la mousse de chĂȘne, le musc, le santal, le patchouli, le vetyver, la vanille etc...Quelle est la diffĂ©rence entre l'eau de parfum et le parfum ?C'est la concentration en essence de parfum qui dĂ©finit l'appellation du produit. Plus le produit contient d'essence plus il tiendra sur la peau. En chiffres le parfum contient en moyenne 24% d'essence, alors que l'eau de parfum n'en contient que 15%. Ceci explique que le parfum soit plus cher !Pourquoi l'appellation de Fragonard pour les parfums de Grasse?La dynastie des Fragonard de Grasse est celebre dans le monde Fragonard, fils d'un gantier grassois est devenu un des plus grands peintres du 18eme cousin, HonorĂ©, fut un anatomiste cĂ©lĂšbre. L'epouse, le fils et le petit fils de Jean Honore Fragonard Ă©taient Ă©galement des peintres. Une grande maison de parfumeurs de Grasse porte son nom en hommage a son talent. Jean-HonorĂ© FragonardLES ETAPES DE FABRICATION1Ăšre Ă©tape la distillationLa phase de distillation permet d'obtenir l'essence de la fleur. Elle doit ĂȘtre faite rapidement aprĂšs la cueillette, lorsque les fleurs sont encore existe diffĂ©rentes techniques, selon la fragilitĂ© de la fleur qui est distillĂ©e - la distillation par vapeur d'eau technique la plus ancienneOutre les huiles essentielles, ce procĂ©dĂ© permet aussi de rĂ©cupĂ©rer de l'eau distillĂ©e. Seules l'eau distillĂ©e de rose et l'eau de fleur d'oranger sont utilisĂ©es. De grandes quantitĂ©s de fleurs sont nĂ©cessaires pour obtenir une petite quantitĂ© d'essence. Il faut par exemple 600 kg de lavande pour rĂ©cupĂ©rer 1 kg d'essence de lavande ! - l'enfleurage Ă  froid & l'extraction par solvantCe procĂ©dĂ© est utilisĂ© pour les fleurs fragiles comme le jasmin, la tubĂ©reuse ou la jonquille, mais il est coĂ»teux donc gĂ©nĂ©ralement remplacĂ© par une autre technique l'extraction par solvant. Technique de l' l'expression Ă  froidIl s'agit du procĂ©dĂ© utilisĂ© pour les fruits le citron, la bergamote, la mandarine etc...Ce procĂ©dĂ© consiste Ă  presser la peau du fruit pour en obtenir de l'huile fleurs ne peuvent pas se distiller, comme le lilas ou le muguet par exemple. On les appelle les fleurs muettes. Pour obtenir l'essence de ces fleurs, on utilise encore une autre technique le HEADSPACE. 2Ăšme Ă©tape la chromatographieCette Ă©tape permet d'analyser la composition chimique des essences de fleurs ou d'une crĂ©ation une fois terminĂ©e en sĂ©parant les molĂ©cules d'un mĂ©lange. Elle permet d'extraire des informations et d'estimer en particulier le niveau de qualitĂ© de l' Ă©tape la crĂ©ation du parfumPour crĂ©er un nouveau parfum, on fait appel Ă  des crĂ©ateurs parfumeurs. On appelle aussi un tel crĂ©ateur un nez ». Ce sont des personnes qui ont des capacitĂ©s olfactives exceptionnelles et de bonne connaissances en chimie. Un bon nez » peut reconnaitre jusqu'Ă  3000 odeurs ! Quand on pense que la plupart d'entre nous ne perçoivent plus rien aprĂšs avoir senti 4 ou 5 parfums diffĂ©rents...Il existe 3 Ă©coles en France qui forment de tels spĂ©cialistes. Les parfumeurs crĂ©ateurs travaillent dans d'autres domaines que le parfum pour le corps les odeurs de bougies, de produits mĂ©nagers... 4Ăšme Ă©tape la maturationIl s'agit de laisser vieillir le parfum en le mĂ©langeant avec de l'alcool et de l'eau distillĂ©e pendant quelques Ă©tape le fixageLe parfum ainsi constituĂ© est placĂ© Ă  -5°C dans une centrifugeuse. Cela permet de fixer le Ă©tape le filtrageLe parfum est filtrĂ© pour en Ă©liminer les derniĂšres Ă©tape le conditionnementIl s'agit de la mise en bouteille du parfum. Il est bon de savoir qu'un flacon en aluminium conserve mieux le parfum qu'un flacon en verre. En effet, la lumiĂšre et la chaleur peuvent lĂ©gĂšrement en altĂ©rer la composition. D'oĂč ce petit conseil essaye de ne pas poser ton parfum prĂšs d'une source de chaleur radiateur ou salle de bain trop chauffĂ©e par exemple. Un grand merci Ă  la Fabrique de fleurs de Grasse pour cette visite dĂ©licieusement parfumĂ©e et les prĂ©cieuses explications fournies pour les jeunes visiteurs de Jedessine ! commentaires 1 votes - Note moyenne 4/5lundi 21 Juillet 2014 Ă  01h29C ginial ce boulot Voir les autres commentaires
ï»żUneabondance de jacinthes florissantes au printemps, quelques ingrĂ©dients peu coĂ»teux, et un peu de temps sont tout ce dont vous avez besoin pour crĂ©er votre propre parfum de jacinthe. Coupez les racĂšmes de jacinthes, ou Ă©pis de floraison, de la plante avec un couteau propre et tranchant lorsque les petites fleurs sont presque ou complĂštement ouvertes. Filtres actifs Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - Amnesia LemonGreenhouse 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - Sativa LOutdoor 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - CheeseIndoor 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - CriticalGreenhouse 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBG - GelatoIndoor 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - Lemon HazeGreenhouse 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - Orange BudIndoor 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - Black CookiesIndoor 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD - ZkittlezIndoor 2 g 5 g Nature & CBDInfusion Fleurs CBD VRAC - Amnesia LemonGreenhouse 100 g 200 g 500 g 1 kg Nature & CBDInfusion Fleurs CBD VRAC - Sativa LOutdoor 100 g 200 g 500 g 1 kg Nature & CBDInfusion Fleurs CBG VRAC - GelatoIndoor 100 g 200 g 500 g 1 kg Vousaimez le naturel. Avec 94 % d’essences d’origine naturelle, ce bouquet est composĂ© de fleurs blanches et de fleurs d’oranger, BeautĂ©ParfumFabrication du parfumRechercherAccord dĂ©licat et juste Ă©quilibre les absolues permettent de crĂ©er les parfums les plus savoir sur les absolues d'un parfum, c'est iciPrĂ©cieuses et intenses, les absolues constituent l'une des matiĂšres premiĂšres incontournables en parfumerie. DĂ©couvrez comment elles permettent d'exploiter les essences les plus savoir sur les absolues d'un parfum des extraits vĂ©gĂ©taux concentrĂ©sLes absolues comptent parmi les matiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales les plus utilisĂ©es en parfumerie. Comme les huiles essentielles, les absolues sont des extraits vĂ©gĂ©taux trĂšs concentrĂ©s. Les absolues peuvent ĂȘtre tirĂ©es des fleurs, mais aussi des graines, du bois, ou encore des racines. C'est le mode d'extraction qui constitue la principale diffĂ©rence entre absolues et huiles essentielles. L'extraction commence par une phase de macĂ©ration en cuve, avec un solvant. Plusieurs lavages successifs permettent d'extraire les matiĂšres odorantes. AprĂšs sa dĂ©cantation, le solvant peut ĂȘtre distillĂ©. La phase d'Ă©vaporation permet enfin d'obtenir une concrĂšte ou un rĂ©sinoĂŻde, qui donnera finalement une absolue. L'absolue se prĂ©sente sous la forme d'un liquide Ă©pais, dont le parfum est particuliĂšrement savoir sur les absolues d'un parfum une matiĂšre premiĂšre prĂ©cieuseSon extrĂȘme concentration fait de l'absolue une matiĂšre premiĂšre onĂ©reuse. En effet, si une faible quantitĂ© d'absolue permet la rĂ©alisation de plusieurs milliers de litres de parfums, son extraction nĂ©cessite le plus souvent de grandes quantitĂ©s de vĂ©gĂ©taux il faut ainsi prĂšs d'une tonne de fleurs d'oranger pour obtenir un kilogramme d'absolue. Parmi les absolues les plus prĂ©cieuses, on compte aussi le jasmin, l'iris ou encore la rose de aux huiles essentielles, les absolues ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©es dans le domaine de l'aromathĂ©rapie. Leur usage est exclusivement rĂ©servĂ© Ă  la cosmĂ©tologie et Ă  la parfumerie. Avant d'entrer dans la composition d'un parfum, les absolues doivent prĂ©alablement ĂȘtre diluĂ©es dans de l'alcool. Si leur utilisation demande une certaine habiletĂ©, les absolues n'en sont pas moins vendues, pures ou diluĂ©es, permettant ainsi de rĂ©aliser soi-mĂȘme son propre savoir sur les absolues d'un parfum une utilisation dĂ©licateLes parfumeurs rĂ©servent le plus souvent l'usage des absolues Ă  la composition des notes de fond d'un parfum. Dosage Ă©quilibrĂ© et accord juste en plus de leur caractĂšre prĂ©cieux, les absolues demandent une extrĂȘme dextĂ©ritĂ©. Elles sont ainsi plus particuliĂšrement rĂ©servĂ©es Ă  la rĂ©alisation des parfums de absolues contribuent Ă  de nombreux succĂšs de parfumerie. C'est en effet l'absolue de jasmin qui constitue la signature du parfum J'adore Dior, 1999. On retrouve l'absolue d'Iris dans le N°19 PoudrĂ© Chanel, 2011, dans la composition de L'Heure bleue Guerlain, 1902, d'Infusion d'iris Prada, 2007 ou de Dior Homme Dior, 2005. L'absolue de jasmin, enfin, a contribuĂ© Ă  la crĂ©ation de Joy Patou, 1930, et a forgĂ© la lĂ©gende du fameux N°5 Chanel, 1921. Commentfaire un parfum? Il existe deux procĂ©dĂ©s de fabrication du parfum: la distillation et l’extraction. Il consiste Ă  extraire le parfum par la vapeur d’eau dans un alambic. L’alambic est une cuve en acier surmontĂ©e d’un tuyau serpentin dans lequel sont placĂ©s les plantes et 5 Ă  10 fois leur volume d’eau.
Si vous lisez cette phrase, c'est probablement que vous portez un parfum au quotidien sans savoir comment il est fait. Vous savez certainement qu'un parfum est composĂ© de matiĂšres premiĂšres... Vous savez sans doute que votre parfum contient de l'alcool, vous avez peut ĂȘtre dĂ©jĂ  entendu parler des "nez" et peut-ĂȘtre mĂȘme que le mot “distillation” vous Ă©voque quelque chose on ne parle pas de votre cocktail du vendredi soir. Vous ĂȘtes curieux de dĂ©couvrir tous les secrets des 3 Ă©tapes de fabrication d’un parfum ? Suivez-nous, on vous explique comment naissent les fragrances. Bienvenue dans le monde mystĂ©rieux de la parfumerie... 1. Les secrets des matiĂšres premiĂšres Commençons par le dĂ©but. Pour que votre parfum sente la rose, le muguet ou la fĂšve tonka, il faut avant tout des matiĂšres premiĂšres. Ces derniĂšres peuvent ĂȘtre naturelles ou synthĂ©tiques. Dans les grandes lignes, ça donne Ă  peu prĂšs ça les ingrĂ©dients naturels sont directement issus d’une matiĂšre vĂ©gĂ©tale pĂ©tales de fleurs, feuilles, fruits, lĂ©gumes, Ă©corce etc... ou d’un produit d’origine animale comme la cire d’abeille par exemple. les ingrĂ©dients synthĂ©tiques sont, pour simplifier, des molĂ©cules odorantes obtenues via une transformation chimique. Ils peuvent ĂȘtre soit créés de toute piĂšce et obtenus uniquement par rĂ©actions chimiques, soit inspirĂ©s ou dĂ©rivĂ©s de la nature. On s’arrĂȘte ici pour les dĂ©finitions. Si vous voulez devenir incollable sur les diffĂ©rences entre matiĂšres premiĂšres naturelles et synthĂ©tiques, on vous conseille de faire un petit dĂ©tour par cet article ! Les prĂ©sentations faites, passons maintenant aux mĂ©thodes d’extraction ou d’obtention de ces fameuses matiĂšres premiĂšres. Techniques d’extraction des matiĂšres premiĂšres naturelles Il existe plusieurs mĂ©thodes pour transformer des ingrĂ©dients naturels en notes de parfumerie. Ces diffĂ©rentes techniques d’extraction ont en commun d’aboutir au mĂȘme rĂ©sultat final l’obtention de molĂ©cules odorantes sans que celles-ci subissent une transformation chimique. L’enfleurage on commence par la doyenne des techniques d’extraction. Cette mĂ©thode mythique, qui remonte Ă  l’AntiquitĂ© et qui s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  Grasse, consiste Ă  emprisonner les fleurs dans une couche de graisse animale - pas trĂšs vegan cette histoire, on vous l’accorde - Ă  chaud ou Ă  froid. Car le gras, c’est bien connu, a tendance Ă  retenir les odeurs. Pensez par exemple Ă  la plaquette de beurre que vous avez laissĂ©e sans protection dans votre frigidaire aprĂšs quelques heures, elle aura dĂ©jĂ  un goĂ»t particulier ! Pour l’enfleurage Ă  froid, les pĂ©tales sont disposĂ©s sur une plaque enduite de graisse inodore, et remplacĂ©s toutes les 24 Ă  48 heures pour que la graisse absorbe le plus d’odeur possible. Une fois saturĂ©e en molĂ©cules parfumĂ©es, la graisse est chauffĂ©e, mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool qui va se charger des molĂ©cules odorantes puis filtrĂ©e pour obtenir ce que l’on appelle une absolue. Pour l’enfleurage Ă  chaud, le principe reste le mĂȘme mais convient davantage Ă  des fleurs plus rĂ©sistantes. Au lieu de disposer les pĂ©tales sur de l’huile solide et froide, les pĂ©tales sont plongĂ©s Ă  plusieurs reprises dans de l’huile trĂšs chaude, pour obtenir une graisse chargĂ©e en odeurs. Cette graisse est chauffĂ©e de la mĂȘme maniĂšre que pour l’enfleurage Ă  froid, dĂ©cantĂ©e, mĂ©langĂ©e Ă  de l'alcool puis filtrĂ©e jusqu'Ă  obtention de l'absolue. Aujourd’hui, cette technique n’est quasiment plus utilisĂ©e en raison notamment de son usage de graisses animales. C’est pourquoi certaines entreprises de la parfumerie ont dĂ©cidĂ© de rĂ©inventer ce procĂ©dĂ© pour le rendre plus Ă©thique et plus Ă©co-responsable, par exemple en utilisant de l’huile de jojoba Ă  la place de la graisse animale. Obtenus sans solvant pĂ©trochimique, pour un coĂ»t environnemental trĂšs faible, les extraits issus de cette technologie jouissent d’une qualitĂ© exceptionnelle et sont trĂšs fidĂšles Ă  ce que la nature nous donne Ă  sentir. L’expression mĂ©thode rĂ©servĂ©e exclusivement aux agrumes, l’expression est - comme son nom l’indique - une mĂ©thode d’extraction par pression. Contrairement Ă  ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le jus que l’on extrait ici, mais bel et bien l’essence contenue dans l’écorce des agrumes ! D'abord introduits dans une machine appelĂ©e "pĂ©latrice", les agrumes sont pressĂ©s et leur Ă©corce percĂ©e de petits trous afin de libĂ©rer leur essence - un peu comme quand vous pressez la peau de votre mandarine et qu’elle dĂ©gage un petit pschitt de parfum. Le mĂ©lange obtenu passe ensuite dans une “centrifugeuse” afin de sĂ©parer le jus de fruit la partie aqueuse de l’essence du zeste a partie huileuse. L’avantage de cette mĂ©thode est qu’elle n’implique pas de chauffer l'agrume, ce qui garantit une odeur ultra-rĂ©aliste. La distillation le principe de cette mĂ©thode est d’extraire le parfum Ă  l’aide de la vapeur d’eau. PlacĂ©es dans un alambic rempli d’eau, les plantes sont chauffĂ©es Ă  haute tempĂ©rature. La vapeur d'eau ainsi produite s’élĂšve, et entraine avec elle les molĂ©cules odorantes dans le tuyau de distillation. Au contact de la paroi de ce tuyau, la vapeur chargĂ©e de molĂ©cules odorantes se refroidit et se condense - elle redevient liquide, si vous prĂ©fĂ©rez. L’eau va alors naturellement se sĂ©parer des molĂ©cules odorantes dont la densitĂ© est plus importante, permettant ainsi d’isoler l’huile essentielle. La distillation convient bien Ă  des ingrĂ©dients comme la rose, l’ylang-ylang et la fleur d’oranger par exemple. Et oui, ça convient trĂšs bien aussi Ă  votre gin tonic... L’extraction au solvant volatil cette mĂ©thode suit la mĂȘme principe que la distillation, Ă  la diffĂ©rence que les vĂ©gĂ©taux sont ici mĂ©langĂ©s avec un solvant par exemple l’hexane, plusieurs fois de suite. Le solvant capte ainsi un maximum de molĂ©cules odorantes. Il est ensuite chauffĂ© aprĂšs Ă©vaporation, on obtient ce que l’on appelle la concrĂšte, une matiĂšre cireuse trĂšs odorante. Cette concrĂšte est ensuite mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool, filtrĂ©e et purifiĂ©e pour obtenir l’absolue. Aujourd’hui, on l’utilise principalement pour des fleurs fragiles qui ne supportent pas les hautes tempĂ©ratures de la distillation par exemple, le jasmin ou la tubĂ©reuse. L’extraction au CO2 supercritique Ă  la diffĂ©rence de l’extraction au solvant volatil, les matiĂšres premiĂšres sont ici traitĂ©es au gaz carbonique CO2 et Ă  de moins hautes tempĂ©ratures. Contrairement Ă  ce que son petit nom peut laisser penser, cette technique d’extraction se veut donc moins polluante et plus douce pour le vĂ©gĂ©tal ! EmployĂ©e surtout pour les matiĂšres premiĂšres qui ne peuvent pas ĂȘtre traitĂ©es avec les techniques traditionnelles - comme les Ă©pices ou le gingembre par exemple - l’extraction au CO2 permet d’obtenir des extraits de parfums d’une qualitĂ© supĂ©rieure, trĂšs proches de l’odeur naturelle de la matiĂšre premiĂšre tout en Ă©tant Ă©co-responsable. Bref, on lui tire notre chapeau. Techniques d’obtention des matiĂšres premiĂšres de synthĂšse C’est lĂ  que ça se complique. S’il est plutĂŽt simple de parler de mĂ©thodes d’extraction naturelles, pour ce qui est des techniques d’obtention des molĂ©cules de synthĂšse c’est une toute autre affaire - qui risque de vous rappeler vos cours de chimie du lycĂ©e. Chez Bastille, mĂȘme pas peur du jargon scientifique enfilez votre blouse de chimiste, on vous explique tout ça ! La sĂ©lection des odeurs Ă  reproduire L’arrivĂ©e de la synthĂšse au XIXe marque un grand tournant dans le monde de la parfumerie. Elle permet de reproduire des odeurs de la nature Ă  moindre coĂ»t et plus rapidement, d’élargir le champ des possibles, d’offrir plus de crĂ©ativitĂ© aux parfumeurs, de protĂ©ger les animaux... Bref, disons-le la synthĂšse a bousculĂ© l’industrie de la parfumerie - et peut aussi en effrayer certains. Alors, comment obtient-ont ces ingrĂ©dients synthĂ©tiques ? La premiĂšre Ă©tape est de sĂ©lectionner les molĂ©cules odorantes que l’on souhaite recrĂ©er pour composer un parfum. Pour ce faire, plusieurs mĂ©thodes s’offrent aux chimistes Le fractionnement imaginez une odeur naturelle dont vous n’apprĂ©ciez qu’une partie. Par exemple, un magnifique patchouli qui traĂźne un petit cĂŽtĂ© terreux pas toujours agrĂ©able... Le fractionnement est la solution il permet de sĂ©parer les diffĂ©rents constituants d’une essence, en isolant les corps chimiques intĂ©ressants et en retirant ceux considĂ©rĂ©s comme inutiles. Ici, on ne parle pas encore vraiment de molĂ©cules de synthĂšse mais d’isolat il s’agit toujours d’une matiĂšre premiĂšre naturelle, elle a simplement Ă©tĂ© re-façonnĂ©e pour ne conserver que les facettes utiles. La technique du head space dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1970, cette technique vise Ă  reconstituer “in vivo” au sein du vivant toutes les molĂ©cules odorantes d’une matiĂšre premiĂšre - elle nous permet d’obtenir en quelque sorte, sa carte d’identitĂ© olfactive. Ce procĂ©dĂ© donne la possibilitĂ© de reconstituer les odeurs des matiĂšres premiĂšres difficiles Ă  extraire comme les fruits par exemple, ou de faire parler les fleurs dites “muettes” telles le muguet ou le chĂšvrefeuille dont le rendement est trop faible ou le rendu olfactif aprĂšs extraction naturelle est dĂ©cevant. Plus incroyable encore, cette mĂ©thode permet aussi d’analyser et de capturer n’importe quelles odeurs - comme celle de la plage, de la montagne ou du billet de 10€ qui traĂźne dans votre poche... On vous laisse imaginer quelle odeur vous aimeriez capturer ! Comment fait-on pour rĂ©aliser un “head space” ? La matiĂšre premiĂšre est placĂ©e sous une cloche en verre remplie d’un gaz neutre qui se charge en molĂ©cules odorantes. Le gaz recueilli est ensuite analysĂ© Ă  l’aide de techniques. Soit grĂące Ă  la chromatographie, qui permet d’identifier prĂ©cisĂ©ment les molĂ©cules odorantes qui composent l’odeur en question - technologie qui par ailleurs, est couramment utilisĂ©e pour identifier et copier la composition des parfums prĂ©sents sur le marchĂ©. Ou bien grĂące la spectromĂ©trie de masse ou la RMN du carbone 13. On vous Ă©pargne les dĂ©tails techniques, mais quoi qu’il en soit ces techniques permettent d’établir l’identitĂ© olfactive des matiĂšres premiĂšres traitĂ©es. Aujourd’hui, plusieurs sociĂ©tĂ©s de parfumerie ont brevetĂ© des technologies de head spaces, avec chacune leurs petits secrets. Parmi elles, on trouve IFF avec le Living Flower. InventĂ© en 1985, ce procĂ©dĂ© a permis de capturer l'odeur Ă©mise par une rose envoyĂ©e dans l'espace... Original, non ? EmbarquĂ©e en octobre 1998 Ă  bord de la mission spatiale Discovery, la rose appelĂ©e “Overnight Scentsation” a dĂ©veloppĂ© des notes plus florales, bien diffĂ©rentes de celles qu’elle avait sur terre. La reproduction des molĂ©cules Une fois les molĂ©cules identifiĂ©es ou isolĂ©es, les chimistes peuvent alors les reproduire en laboratoire. Pour cela, trois mĂ©thodes Soit on recrĂ©e entiĂšrement les odeurs Ă  partir d’une ou plusieurs rĂ©actions chimiques c’est ce qu’on appelle la synthĂšse totale. Les produits qui en rĂ©sultent sont dits “identique nature”. Autrement dit, ce sont des copies conformes de ce que l’on peut sentir dans la nature... mais reconstituĂ©es en laboratoire. Dans quel but ? Si vous avez tout suivi, les molĂ©cules de synthĂšse sont gĂ©nĂ©ralement créées pour reproduire des odeurs difficiles Ă  extraire de maniĂšre naturelle ou parce qu’elles sont aussi, pour beaucoup d’entre elles, moins chĂšres Ă  produire de façon synthĂ©tique. Soit en synthĂ©tisant des molĂ©cules odorantes isolĂ©es de leur structure naturelle, pour modifier leur odeur. On parle dans ce cas, d’hĂ©mi-synthĂšse. L’enjeu de ce produit est de donner Ă  la molĂ©cule visĂ©e des propriĂ©tĂ©s odorantes qu’elle n’avait pas grĂące Ă  de lĂ©gĂšres modifications synthĂ©tiques. TroisiĂšme possibilitĂ© - et promis on s’arrĂȘte lĂ  en crĂ©ant des odeurs qui n'existent pas dans la nature et que l'on imagine totalement. On pense notamment Ă  la calone, une molĂ©cule nĂ©e dans les annĂ©es 90 qui Ă©voque des senteurs marines et iodĂ©es, ou encore Ă  l’éthyl-maltol qui donne aux parfums cette odeur rĂ©gressive et gourmande de fruits cuits ou de caramel. Fun fact, cette molĂ©cule a d’ailleurs Ă©tĂ© inventĂ©e Ă  l’origine pour l’industrie alimentaire. C’est Mugler avec son parfum Angel qui a, le premier, osĂ© l’utiliser en parfumerie ! Ces odeurs “inventĂ©es” ne sont donc pas extraites d’une plante ni d’un fruit, mais sortent tout droit d’un laboratoire. En gĂ©nĂ©ral, elles sont issues de la pĂ©trochimie - on vous l’accorde, c’est un peu moins glamour que ce que les publicitĂ©s des parfums veulent bien vous montrer. 2. Les mystĂšres de la composition du parfum AprĂšs extraction des ingrĂ©dients naturels et crĂ©ation des molĂ©cules de synthĂšse, place Ă  la magie... c’est-Ă -dire Ă  la composition du parfum ! La personne qui se cache derriĂšre la crĂ©ation de vos fragrances est un parfumeur, que l’on appelle aussi “nez”. Pour composer, le parfumeur dispose d’environ plus de 4000 matiĂšres premiĂšres - dont 90% sont issues de la synthĂšse. Pour ce faire, il assemble en gĂ©nĂ©ral une centaine d’ingrĂ©dients, voire plus pour crĂ©er les parfums qui se trouvent sur vos Ă©tagĂšres. DotĂ©s d'un odorat hors du commun grĂące Ă  un entraĂźnement quotidien sur plusieurs annĂ©es - vous seriez surpris de leur mĂ©moire olfactive ! -, les parfumeurs associent les diffĂ©rentes matiĂšres premiĂšres Ă  la maniĂšre d'un chef d'orchestre. Cette Ă©tape longue et complexe nĂ©cessite une grande minutie. Ils Ă©laborent, testent et crĂ©ent un parfum autour d’un brief donnĂ© par la marque et de leur vision de la pyramide olfactive qu’ils cherchent Ă  atteindre les fameuses notes de tĂȘte, de coeur et de fond. CrĂ©ativitĂ©, curiositĂ©, mĂ©moire, prĂ©cision et patience sont les maĂźtres-mots de ce mĂ©tier ! Chez Bastille, nos parfumeurs ont une grande libertĂ© dans la crĂ©ation de nos parfums. Nous leur transmettons bien sĂ»r des briefs, mais ces derniers restent essentiellement de l’inspiration - un moodboard, des sensations et quelques premiĂšres pistes de matiĂšres, plutĂŽt que des consignes toutes faites. Cela garantit des parfums crĂ©atifs, que vous ne sentirez pas sur tout le monde ! DĂ©couvrez-les par ici 3. Du concentrĂ© au flacon la face cachĂ©e de votre parfum La maturation du concentrĂ© Avant d'ĂȘtre diluĂ© dans l'alcool, le concentrĂ© - qui n’est autre que le mĂ©lange de matiĂšres premiĂšres odorantes créé par le parfumeur - est pesĂ© et passe Ă  l'Ă©tape de maturation. Le concentrĂ© de parfum va reposer quelques semaines dans de grandes cuves afin d'encourager les interactions chimiques et les synergies entre les notes olfactives. Cette Ă©tape donne en d'autres termes, l'occasion aux molĂ©cules odorantes de s'exprimer entre elles afin d'obtenir un concentrĂ© harmonieux. La mise en alcool AprĂšs le repos vient l'Ă©tape de la mise en alcool. Cette Ă©tape est importante car l’alcool permet plusieurs choses L’alcool distille le concentrĂ© il permet d’obtenir ce qu’on appelle le “jus”, ou plus simplement, ce que vous appelez “mon parfum”. Cette Ă©tape sert Ă  dĂ©terminer la nature de la crĂ©ation une eau de Cologne, une eau de toilette, une eau de parfum ou encore un extrait de parfum. En fonction de la part du concentrĂ© dans le jus final, on ne crĂ©e donc pas le mĂȘme produit ! L’alcool est indispensable pour fixer le concentrĂ© et sublimer les odeurs travaillĂ©es au prĂ©alable par le parfumeur particuliĂšrement adaptĂ© pour la parfumerie car trĂšs volatil, il s’évapore assez rapidement pour laisser les molĂ©cules odorantes se dĂ©velopper tranquillement sur votre peau. Enfin, l'alcool est un excellent conservateur c’est en effet grĂące Ă  lui que votre parfum dure aprĂšs ouverture ! NB certes, l’alcool permet de conserver votre parfum prĂ©fĂ©rĂ© mais ce n’est pas une raison pour le laisser traĂźner au bord d’une fenĂȘtre en Ă©tĂ©. Votre parfum est vivant, et si vous voulez en profiter le plus longtemps possible lisez cet article qui explique comment le conserver ! “C’est du gin que vous mettez Ă  l’intĂ©rieur ?” On exagĂšre mais cette question est intĂ©ressante. Bon, vous vous doutez bien que l’alcool prĂ©sent dans votre fragrance n’est pas celui que vous trouvez Ă  la supĂ©rette du coin... En fait, l’alcool utilisĂ© dans la crĂ©ation de vos fragrances est inodore et surtout dĂ©naturĂ© - autrement dit, imbuvable. Dans la parfumerie conventionnelle, les marques utilisent souvent l’éthanol synthĂ©tique pour diluer les concentrĂ©s. Chez Bastille, nous avons fait le choix d’éviter l’éthanol crĂ©e en laboratoire pour privilĂ©gier un alcool d’origine vĂ©gĂ©tale l’alcool de blĂ© bio, doux pour la planĂšte et pour votre peau. La macĂ©ration et le glaçage du jus Une fois le concentrĂ© diluĂ©, le mĂ©lange obtenu doit macĂ©rer plusieurs semaines - gĂ©nĂ©ralement entre 2 et 4 semaines - afin que le mĂ©lange se stabilise et que l’alcool s’imprĂšgne de toutes les odeurs. Lorsque ce rĂ©sultat est atteint, on passe Ă  l’étape suivante le glaçage. Cette Ă©tape consiste Ă  refroidir le jus aux alentours de 0°C pour que les substances les moins solubles par exemple, les ingrĂ©dients naturels comme les rĂ©sines et les baumes qui seraient susceptibles de troubler le parfum se solidifient. Ces Ă©lĂ©ments solides sont par la suite Ă©liminĂ©s par filtration, pour obtenir un jus totalement limpide et pur. Il reste une Ă©tape - optionnelle - avant la mise en flacon celle de la coloration. Certaines maisons font le choix d’utiliser des colorants pour teinter leur jus. Si c’est le cas, cette Ă©tape implique trĂšs souvent l’utilisation de stabilisateurs UV pour Ă©viter que la couleur du jus ne change Ă  cause de la chaleur ou de la lumiĂšre. Chez Bastille, exit les stabilisants ou tout autres filtres anti-UV. Nos jus ne sont jamais colorĂ©s, leur teinte est due aux nuances des ingrĂ©dients naturels qui les composent - comme Un Deux Trois Soleil, notre parfum oriental, qui se pare d’un beau jaune dorĂ© grĂące Ă  sa vanille naturelle. La mise en flacon DerniĂšre ligne droite le remplissage des flacons. AprĂšs avoir passĂ© haut la main toutes ces Ă©tapes, le parfum peut enfin ĂȘtre mis en flacon et conditionnĂ© avant de pouvoir ĂȘtre commercialisĂ© - et atterrir sur vos Ă©tagĂšres ! Chez Bastille, nos parfums sont mis en flacon Ă  Chartres, et nos flacons sont dĂ©corĂ©s dans le Val-de-Marne. PrivilĂ©gier le made in France, c’est notre façon de soutenir l’économie locale et le savoir-faire français, tout en rĂ©duisant notre impact environnemental ! C’est un peu ça, l’esprit frondeur de la maison. Vous l’aurez compris, crĂ©er un parfum n’est pas une mince affaire cela demande beaucoup de savoir-faire, et un certain nombre de ressources. Toutes ces Ă©tapes sont d’ailleurs une partie de la rĂ©ponse Ă  la question que beaucoup d’entre vous se posent “Pourquoi le parfum coĂ»te-t'il si cher ?” Si vous voulez dĂ©couvrir tout ce qui se cache derriĂšre le coĂ»t d’un parfum - et d’un parfum Bastille plus prĂ©cisĂ©ment -, faites un tour sur notre article dĂ©diĂ© ! Bravo ! Vous ĂȘtes dĂ©sormais incollable sur le processus de fabrication d’un parfum et avez de quoi briller Ă  votre prochain dĂźner. On vous laisse nous dire en commentaire s’il vous reste des questions Ă  vos nez, prĂȘts, partez ! - Sources Nez, Les Échos, Grazia, Wikipedia, Une nuit nomade, Le grand livre du parfum - Nez Ă©ditions Photos Inconnus
Uneexplosion de joie qui s’épanouit d’une fleur de tiarĂ© aux accents monoĂŻ, sur une caresse de santal et de musc. (Parfum de Cologne,
La fabrication des huiles essentielles Les huiles essentielles sont produites sur tous les continents, dans tous les climats, et Ă  toutes les altitudes. Les climats tropicaux sont particuliĂšrement Ă  l’honneur la riche biodiversitĂ© de certains pays, comme Madagascar, offre rĂ©guliĂšrement de belles surprises aux chercheurs ! Quel que soit le mode de production, le rendement en est toujours trĂšs faible, il faut souvent plusieurs dizaines de kg de vĂ©gĂ©tal pour produire 1 kg d'huile essentielle ! Ce qui fait que l'immense majoritĂ© des huiles essentielles sont produites Ă  proximitĂ© de la zone oĂč le vĂ©gĂ©tal est cultivĂ©, parfois mĂȘme au bord du champ ! Il existe aujourd’hui diffĂ©rentes mĂ©thodes de fabrication d’huiles essentielles, d’hydrolats, de concrĂȘtes et d'absolues
 PrĂȘts pour un tour ? La distillation Ă  la vapeur d'eau MĂ©canisme de la distillation par entraĂźnement Ă  la vapeur d'eau Alambic, Col de cygne et autres florentins... La distillation est connue depuis des siĂšcles. Elle consiste Ă  mĂ©langer dans une cuve corps de l’alambic la partie de la plante Ă  distiller et de l’eau, Ă  chauffer le mĂ©lange pour que l'eau se transforme en vapeur, puis Ă  rĂ©cupĂ©rer et Ă  refroidir cette vapeur chargĂ©e d'essence pour en rĂ©cupĂ©rer l'huile essentielle. Actuellement, la technique la plus utilisĂ©e est la suivante On fait bouillir de l'eau dans une chaudiĂšre A pour obtenir de la vapeur. Cette vapeur est envoyĂ©e dans le corps de l'alambic B une grosse cuve en cuivre ou en inox, qui contient le matĂ©riel vĂ©gĂ©tal Ă  distiller. En traversant le vĂ©gĂ©tal, la vapeur va faire Ă©clater les sacs aromatiques de la plante, qui en contiennent l'essence. Ces molĂ©cules, plus lĂ©gĂšres que l'eau, vont ĂȘtre entrainĂ©es vers le haut de l'alambic par la vapeur, jusqu'Ă  atteindre la sortie haute, que l'on appelle le col de cygne. La vapeur chargĂ©e d'essence va ensuite passer dans le serpentin C, qui baigne dans un bain d'eau froide. Elle va donc refroidir petit Ă  petit, et se condenser pour redevenir liquide. A la sortie du serpentin, le liquide est recueilli dans un vase de dĂ©cantation D, aussi appelĂ© florentin ou encore essencier. C'est dans ce rĂ©cipient que l'huile essentielle, plus lĂ©gĂšre que l'eau, va se sĂ©parer de l'eau de distillation, en remontant Ă  la surface du florentin. L'eau de distillation, aussi appelĂ©e hydrolat, pour ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e, ou renvoyĂ©e Ă  la chaudiĂšre pour un nouveau cycle. L'hydro-distillation L'hydro-distillation, se rapprochant fortement de cette premiĂšre technique, consiste Ă  mettre dans l’alambic la plante et l’eau, sans aucune sĂ©paration. La quantitĂ© d’eau peut ĂȘtre de deux Ă  six fois plus importante que la quantitĂ© de plantes, rĂ©duisant la concentration d’huile essentielle. La composition biochimique de l’huile essentielle varie quelque peu de celle de l’essence classique, Ă  cause de l’entrainement partiel par la vapeur d’eau, pouvant ainsi augmenter ou diminuer le pourcentage de diffĂ©rents composants. L'eau florale ou hydrolat L'eau ayant servi Ă  la distillation, aussi appelĂ©e hydrolat, est Ă  l'origine un sous-produit de la production d'huile essentielle. Cependant, elle contient Ă©galement en bien plus faible proportions que l'huile essentielle des molĂ©cules aromatiques et peut donc avoir un intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique ou cosmĂ©tique. C'est pourquoi lors de la distillation de quelques huiles essentielles, le producteur rĂ©cupĂšre cette eau, puis la fait passer dans des siphons on parle de cohobation pour la concentrer. Elle sera ensuite vendue en tant qu'hydrolat. Attention toutefois, si les huiles essentielles sont des produits stables, ce n'est pas le cas des eaux florales, qui sont trĂšs sensibles aux agressions microbiologiques. Conservation des huiles essentielles Les huiles essentielles sont des produits stables et habituellement peu sensibles aux agressions microbiennes. Cependant, les molĂ©cules qui les composent sont souvent sensibles Ă  la chaleur et Ă  la lumiĂšre. C'est pourquoi elles sont stockĂ©es dans des contenants opaques verre brun, fĂ»t en mĂ©tal.De plus, la plupart d'entre elles sont corrosives et rĂ©agissent avec les matiĂšres plastiques, voire avec certains mĂ©taux. Les professionnels les conditionnent donc habituellement dans des contenants "inertes", tel que le verre ou l'aluminium. D'autres mĂ©thodes de fabrication Si la distillation Ă  la vapeur d'eau est le mode de production n° 1, deux autres mĂ©thodes permettent d'obtenir des produits que l'on peut qualifier d'huiles essentielles l'extraction CO2 et l'expression Ă  froid. MĂ©thode trĂšs moderne et trĂšs coĂ»teuse, elle permet pourtant d’obtenir des huiles essentielles de trĂšs grande qualitĂ©. Les masses vĂ©gĂ©tales sont traversĂ©es par un courant de CO2, augmentant ainsi la pression, et faisant Ă©clater naturellement » les sacs d’arĂŽmes. Les huiles essentielles obtenues de cette maniĂšre ont une constitution biochimique beaucoup plus proche de l’essence originelle de la plante. Plus que d'huiles essentielles, on parle d' extrait CO2. L'un des avantage de cette mĂ©thode est que le produit obtenu peut conserver son appelation "Biologique". L'expression Ce procĂ©dĂ© d’extraction est le plus simple de tous, et est utilisĂ© gĂ©nĂ©ralement pour obtenir les essences d’agrumes. Il s’agit tout simplement d’éclater les sacs d’arĂŽmes manuellement, en les explosant par pression mĂ©canique. Les substances aromatiques obtenues sont trĂšs apprĂ©ciĂ©es et de bonne qualitĂ©. La pulpe est extraite de l’agrume, puis le zeste est pressĂ©. L’essence et l’eau sont enfin sĂ©parĂ©es par une dĂ©cantation Ă  froid. Cousines des huiles essentielles Il existe d'autres mĂ©thodes pour extraire l'essence d'une plante, mais les produits obtenus ne seront pas Ă  proprement parler des huiles essentielles, mĂȘme si elles sont parfois proches. Voyons comment naissent ces cousines de nos chĂšres huiles essentielles ! La percolation ou hydrodiffusion La distillation simple consiste Ă  envoyer de la vapeur de bas en haut. Ici, c’est le contraire, elle fait le chemin inverse. Cette mĂ©thode a le privilĂšge d’obtenir de l’huile essentielle plus rapidement, mais avec un moins bon contrĂŽle de qualitĂ©. Le liquide ainsi obtenu n’est donc pas appelĂ© huile essentielle, mais essence de percolation. La macĂ©ration Les huiles essentielles ne sont pas obtenues par macĂ©ration, ce sont des huiles florales qui sont le fruit de cette technique. Pendant plusieurs semaines, les plantes sont en macĂ©ration dans des huiles, Ă  l’abri de la lumiĂšre. Ces produits sont lipophiles, ils peuvent se mĂ©langer Ă  un corps gras facilement et sont donc beaucoup utilisĂ©s en cosmĂ©tologie. L'enfleurage concrĂȘtes et absolues C’est un moyen d’extraction gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour les huiles essentielles de fleurs, parfois trop fragiles pour une distillation propre. Ces derniĂšres sont mises en contact avec des graisses absorbantes, qui vont peu Ă  peu s’imprĂ©gner des odeurs de la plante. AprĂšs saturation, les graisses subissent la phase d’épuisement mĂ©langĂ©es Ă  l’alcool, le parfum se sĂ©pare du reste du corps. L’enfleurage est aujourd’hui souvent remplacĂ© par l’extraction par solvants. MĂ©langĂ©es Ă  un solvant, les fleurs sont lavĂ©es en extracteur. Ensuite, le solvant est concentrĂ© en distillation, obtenant ainsi une concrĂšte macĂ©ration de fleurs et de solvant, formant une pĂąte. AprĂšs un filtrage et un changement radical de tempĂ©ratures passant du trĂšs chaud au grand froid, l’absolu est obtenu. Ce n’est pas une huile essentielle, il est surtout utilisĂ© en parfumerie et cosmĂ©tologie. Les Huiles VĂ©gĂ©tales Souvent confondues avec les huiles essentielles, les huiles vĂ©gĂ©tales ne sont pourtant que leurs lointaines cousines. Alors que les huiles essentielles viennent de plantes aromatiques, les huiles vĂ©gĂ©tales viennent de plantes olĂ©agineuses plantes riches en matiĂšres grasses comme l'olive, le colza, la extrait l'huile de ces plantes par pression mĂ©canique Ă  froid et on obtient une huile riche en acides gras, trĂšs diffĂ©rente des huiles essentielles, qui, elles, ne sont pas grasses ! Les MacĂ©rĂąts Huileux Certaines plantes ne sont ni aromatiques donc il n'est pas possible d'en extraire des huiles essentielles, ni olĂ©agineuses donc pas d'huile vĂ©gĂ©tale non plus, mais ont des propriĂ©tĂ©s trĂšs intĂ©ressantes, en aromathĂ©rapie ou en cosmĂ©tique. Pour bĂ©nĂ©ficier de ces bienfaits, la solution consiste Ă  les faire macĂ©rer quelques temps dans de l'huile vĂ©gĂ©tale souvent du tournesol, mais parfois de l'olive. Les molĂ©cules de la plante passent dans l'huile, et leurs propriĂ©tĂ©s avec ! Il ne reste qu'Ă  filtrer le mĂ©lange pour obtenir un macĂ©rĂąt facilement utilisable. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Note moyenne 666 votes Bibliographie Ouvrage de la Charie, T. 2019. Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.
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Jefinis par un mouvement de manivelle encore plus fort pour extraire les derniĂšres gouttes de miel. Etape 3 : rĂ©cupĂ©rer les cadres. Je lĂąche la manivelle et laisse l’extracteur ralentir jusqu’à son arrĂȘt total. Quand je retire les cadres je vois qu’ils ont Ă©tĂ© bien vidĂ©s. Je les remettrais dans la hausse de la ruche. Etape 4 Le soleil est de sorti les oiseaux chantonnent, les floraisons s’enchaĂźnent, et les fleurs de sureau parfument l’air. Voici comment faire du sirop de sureau pour profiter de ces belles fleurs odorantes et comestibles, qui fleurissent tout autour de chez moi en abondance en ce moment De quoi se rĂ©galer et avoir l’impression d’ĂȘtre une sorciĂšre des bois, tout en faisant une recette trĂšs trĂšs simple. Et si vous en avez envie, je vous emmĂšne avec moi dans ma campagne en vidĂ©o J’adore le sureau. Il fait partie de mes plantes prĂ©fĂ©rĂ©es, avec ses belles feuilles vertes et ses grandes ombelles blanches. Je vous ai appris l’annĂ©e derniĂšre avec ma recette d’orangeade au sureau comment reconnaĂźtre cette plante quand on coupe une petite branche, le centre est blanc – bien que ce soit un arbuste, il a un vrai tronc – les feuilles sont dentĂ©es sur les bords, et une branche de feuilles se comporte de 5 feuilles dont deux paires face Ă  face et une au bout je vous le montre en vidĂ©o sur ma recette d’orangeade au sureau. Chez moi, il pousse un peu partout, mais je le trouve particuliĂšrement prĂšs des cours d’eau, mĂȘme taris. J’ai dĂ©mĂ©nagĂ© rĂ©cemment, tout en restant dans le mĂȘme dĂ©partement, et je vois beaucoup plus de sureaux que lĂ  oĂč j’habitais avant. Peut-ĂȘtre que c’est parce que je ne sais le reconnaĂźtre que depuis peu, peut-ĂȘtre que c’est parce que mon village est un peu plus en altitude et que l’air y est plus frais. En tout cas, le sureau est une super plante pour se lancer dans la cueillette sauvage un peu plus poussĂ©e, mais attention comme toujours, ne consommez jamais une plante dont vous n’ĂȘtes pas de l’identification. Contrairement Ă  beaucoup de fleurs sauvages, les fleurs du sureau ne sont pas du tout Ă©cƓurantes – d’ailleurs, quand on passe prĂšs d’un sureau, je grapille souvent quelques fleurs pour les manger tel quel. Le goĂ»t est proche du litchi, en plus doux ; personnellement, il me fait penser aux saveurs pĂȘche – abricot. C’est donc une plante dĂ©licieuse avec laquelle faire des sirops, des gelĂ©es, des infusions
 On peut cueillir les fleurs puis les sĂ©cher pour les conserver. Mais attention laissez quelques fleurs pour profiter des baies de sureau Ă  la fin de l’été  Ce sirop est simplissime Ă  faire. Tous les sirops sont simplissimes Ă  faire d’ailleurs, l’annĂ©e derniĂšre, je vous ai aussi montrĂ© comment faire du sirop de lilas mĂȘme si ma mĂ©thode a un peu changĂ© aujourd’hui. Vous faites une infusion, vous ajoutez du sucre, un peu de citron, et bam, c’est terminĂ©. Je vous conseille d’ailleurs d’utiliser du sucre blanc et pas autre chose, car les autres sucres auront un goĂ»t trĂšs prononcĂ© qui risque de cacher celui du sureau. Et pas d’inquiĂ©tude sur le citron c’est pour la conservation, on ne sent pas le goĂ»t. Parlons conservation d’ailleurs si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j’ai en horreur ces recettes de grand-mĂšre, moi je stĂ©rilise mes pots au four », moi au lave-vaisselle », moi je mets mes pots remplis Ă  l’envers » – je vous jure que je fais un infarctus Ă  chaque fois que je vois une confiture tĂȘte Ă  l’envers, NON ça ne permet pas de conserver ses pots de maniĂšre sĂ©curitaire, au contraire, et je me fiche de ce que faisait grande tata Gertrude. La conservation, c’est une science, et la science dit que on ne peut pas mettre en conserve tout et n’importe quoi avec les mĂȘmes mĂ©thodes mĂȘme certains fruits ne peuvent pas ĂȘtre conservĂ©s en confiture il faut un haut taux de sucre et de l’aciditĂ© pour pouvoir conserver on utilise des pots propres et des couvercles et/ou joints neufs pour faire des conserves les conserves de confitures ou de sirops se stĂ©rilisent Ă  l’eau bouillante UNE FOIS REMPLIS non les recettes de Le Parfait ne sont pas sĂ©curitaires, et Ă  moi aussi, ça me brise le coeur Maintenant qu’on est d’accord lĂ -dessus, il ne me reste plus qu’à vous partager la recette. Vous pouvez diviser ou doubler la recette, gardez en tĂȘte que la quantitĂ© que je vous propose peut aromatiser minimum 3 ou 4 litres d’eau c’est aussi trĂšs bon dans un cocktail avec du jus d’orange, de citron, et du gin. Si vous aimez mon contenu, n’oubliez pas de me suivre sur les rĂ©seaux Instagram Facebook YouTube . Et si vous avez envie de me soutenir un peu plus, vous pouvez me faire un don sur uTip. 5 ou 6 ombelles de sureau250 mL d'eau Ă  tempĂ©rature ambiante200 g de sucre1 c. Ă  cafĂ© de jus de citron Coupez les fleurs de vos ombelles je coupe des petits bouquets et je me dĂ©barrasse des tiges vertes les plus Ă©paisses et tassez-les dans un pot en verre. Versez l'eau par-dessus, puis refermez le pot. Laissez infuser au frigo 24 heures. Le lendemain, filtrez votre infusion avec une passoire trĂšs fine. Vous pouvez presser les fleurs dans vos mains pour extraire le liquide. Versez 200mL de ce liquide dans une petite casserole, et ajoutez-y les 200g de sucre. Faites chauffer le mĂ©lange Ă  trĂšs petit feu, jusqu'Ă  ce que le sucre soit complĂštement dissout - il n'est pas nĂ©cessaire de faire frĂ©mir ou bouillir le sirop. Laissez refroidir. Une fois tiĂšde, mĂ©langez-y le jus de citron. Versez votre sirop dans une petite bouteille ou un pot en verre PROPRE, puis refermez-le hermĂ©tiquement ce n'est pas la peine de serrer fort. Il doit y avoir un espace entre le couvercle et la surface du liquide, entre 1 et 2 centimĂštres. Essuyez bien les bords du pot si vous en avez versĂ© partout avant de refermer le pot. Si vous souhaitez le conserver sur la durĂ©e, suivez ces instructions posez votre pot rempli et fermĂ© dans une casserole, et recouvrez le tout d'eau. Faites chauffer sur le feu, puis comptez dix minutes Ă  partir du moment oĂč l'eau boue Ă  gros bouillons. Une fois les dix minutes passĂ©es, Ă©teignez le feu, sortez dĂ©licatement votre pot ou attendez que l'eau soit moins chaude et laissez refroidir Ă  tempĂ©rature ambiante. Consommez dans les 3 mois, conservez au frigo aprĂšs ouverture. Si vous souhaitez le consommer rapidement, vous pouvez le conserver au frigo et le consommer sous 2 Ă  3 semaines. Utilisez votre sirop pour faire de l'eau aromatisĂ©, des diabolo, des glaces Ă  l'eau, des cocktails et tout ce dont vous dĂ©sirez ! Sonparfum vivifiant 100% naturel issu d'huiles essentielles de sapin de SibĂ©rie, de sapin argentĂ© et de lavandin aromatique s'accompagne d'une texture rafraĂźchissante et onctueuse pour une peau parfaitement hydratĂ©e mĂȘme aprĂšs le rinçage. Ce gel douche permet de nettoyer en douceur la peau grĂące Ă  ses tensioactifs doux d'origine vĂ©gĂ©tale sans agresser le peau et de Un nouveau livre de souvenirs des grassoises et des grassois vient d’ĂȘtre publiĂ©. Il s’agit de TĂ©moignages Tome2 de Grasse-vintage. Tout comme pour le tome 1, il s’agit d’histoires vraies, d’histoires de vies ou d’anecdotes vĂ©cues que les auteurs ont souhaitĂ© partager pour que notre bon vieux temps ne s’efface pas. Ce livre est notre histoire. Peut-ĂȘtre l’avez-vous achetĂ© et j’espĂšre que vous avez eu du plaisir Ă  sa lecture. Si par contre vous ne vous l’ĂȘtes pas encore procurĂ©, je vous informe qu’il est disponible Ă  la librairie Arts et Livres au Plan de Grasse ou bien chez Tac-Motifs Ă  la rue Marcel Journet Ă  Grasse ou encore au Petit Kiosque de la place de la Foux Ă  Grasse, Ă  Librairie Expression ChĂąteauneuf, Azur SecrĂ©tariat Ă  Peymeinade et Ă  la Librairie-Presse Ă  Cabris. Il est aussi possible de vous l’expĂ©dier. Ce tome 2 est un vrai rĂ©gal et peut faire un merveilleux cadeau de NoĂ«l pour toute une gĂ©nĂ©ration. Cordialement
 AndrĂ© Raspati DE LA CUEILLETTE DES FLEURS AUX PRODUITS DE SYNTHESE... °°° “L’odeur est l’intelligence des fleurs.” Henry de Montherlant Documents Corinne Julien-Bottoni °°° PLAN DE CETTE ETUDE °°° GENERALITES LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS et la prĂ©sentation des principales matiĂšres premiĂšre naturelles utilisĂ©es en parfumerie DEUXIEME PARTIE​​​​​​ L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS 1 - L'enfleurage 2 - Le traitement des pommades parfumĂ©es 3 - La distillation par entrainement Ă  la vapeur d'eau 4 - La suite de l'histoire du traitement des fleurs La belle Ă©poque Le jasmin, la rose, la tubĂ©reuse, le mimosa, les feuilles et les fleurs de violette, la fleur d'oranger et du bigaradier, le genet, le narcisse... Nous sommes bien au Pays de Grasse, la capitale mondiale historique des matiĂšres premiĂšres naturelles pour l'industrie de la parfumerie ou plutĂŽt, nous "Ă©tions" Ă  Grasse... Grasse et le grand Pays de Grasse ont eu la chance de disposer de diffĂ©rents microclimats spĂ©cifiques qui ont Ă©tĂ© particuliĂšrement propices Ă  la culture de fleurs Ă  parfums. Historiquement, cela explique l'implantation des usines Ă  parfums Ă  Grasse et tout autour de Grasse depuis la fin du XIXe siĂšcle. Et les trĂšs nombreuses matiĂšres vĂ©gĂ©tales parfumantes comme les lavandes, lavandins, lichens, mousses qui Ă©taient ramassĂ©es hors du Pays de Grasse Ă©taient transportĂ©es pour leur traitement chez les "parfumeurs" grassois. La famille Giovinazzo Ă  la cueillette du jasmin au Mas de l'Olivine Les produits naturels de Grasse en perte de vitesse HĂ©las, Ă  la fin du XXe siĂšcle, Grasse n'exploite plus que quelques maigres champs de jasmin et de roses de Mai malgrĂ© quelques renouveaux de cultures encouragĂ©s par certains grands parfumeurs mondiaux Dior, Vuitton, Chanel... qui ont relancĂ© les produits naturels fabriquĂ©s Ă  Grasse, un signe de grande qualitĂ©. Grasse a perdu peu Ă  peu le monopole mondial des matiĂšres premiĂšres pour l'industrie de la parfumerie. En tout premier lieu, les rĂ©coltes florales "grassoise" ont souffert de la concurrence des autres lieux de rĂ©colte de fleurs et de plantes Roses Turques et Bulgares, agrumes d'Afrique du Nord par exemple. Et ensuite, de la rĂ©colte des fleurs et de plantes Ă  la production de la matiĂšre odorante il n'y avait qu'un pas largement franchi dans le monde entier. Ensuite, la mondialisation a entraĂźnĂ© une dĂ©claration de guerre aux produits de Grasse devenus trop chers et pas toujours indispensables pour certaines applications comme les produits "industriels", tels que les lessives, la savonnerie, les produits d'entretien... La porte aux produits de synthĂšse et aux produit d'origine "bon marchĂ©" Ă©tait ainsi grandement ouverte. Un futur assurĂ© La ville de Grasse a donc longtemps vĂ©cu au rythme de "la fleur" qui se ramassait tout au long de l'annĂ©e en fonction des saisons puis se transformait aussitĂŽt en matiĂšres premiĂšres pour la parfumerie dans des usines qui grouillaient de monde. Mais cela n'est plus d'actualitĂ©. Certaines "parfumeries" de grand renom comme Chiris, une des plus anciennes, une des plus performantes et la plus grande de l'histoire de Grasse, ont totalement ou partiellement disparues, emportĂ©es par le tourbillon des cessions Ă  de grands groupes nationaux ou internationaux ou par la "valse" des collaborateurs avides ou encore par la compĂ©tence limitĂ©e de certains "hĂ©ritiers" qui n'ont pas rĂ©ussi Ă  maintenir leur entreprise Ă  un niveau devenu trĂšs exigeant. MalgrĂ© cela, la gamme des produits de Grasse dominĂ©e dans le temps principalement par les matiĂšres premiĂšres a heureusement Ă©voluĂ©e. La fabrication de compositions de produits de synthĂšse pour tous produits parfumĂ©s ou d'arĂŽmes pour tous produits alimentaires occupe maintenant une part importante dans l'activitĂ© des "parfumeurs" de Grasse. Cette nouvelle orientation et une activitĂ© de plus en plus tournĂ©e vers l'exportation a ainsi permis Ă  certaines trĂšs anciennes usines d'ĂȘtre toujours en activitĂ© au dĂ©but du XXIe siĂšcle. D'autre part de nouvelles sociĂ©tĂ©s presque toujours dĂ©rivĂ©es des vieilles entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©es et connaissent un certain succĂšs. De ce florilĂšge historique, Grasse peut se vanter de s'en sortir plutĂŽt bien et mĂȘme, de rĂ©sister au temps. Ce secteur en effet, ne connait pas les crises que le monde traverse rĂ©guliĂšrement. L'activitĂ© est toujours en progression avec souvent des croissances Ă  deux chiffres. L'avenir lui semble prĂ©servĂ©. On ne peut que se rĂ©jouir qu'au XXIe siĂšcle de nombreux acteurs, producteurs des fleurs Ă  parfum et parfumeurs ont apportĂ© un soutien fort Ă  la dĂ©fense et au renouveau des productions du terroir grassois. Les champs de jasmin Ă  Saint-Antoine Perdigon emplacement actuel de la clinique vĂ©tĂ©rinaire -Document Evelyne Melica -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă  la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă  utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă  la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler L'orgue du parfumeur °°° Document Jean Napoli Documents Jean Napoli °°° LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE °°° DÉJÀ EN 1981 GRASSE - LES RÉCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article °°° CELLES ET CEUX QUI DEFENDENT LA FLEUR DE GRASSE °°° 1 L'ASSOCIATION "LES FLEURS D'EXCEPTION DU PAYS DE GRASSE °°° Une association qui lutte contre l'abandon des cultures florales pour la parfumerie Ă  Grasse et qui dĂ©fend la qualitĂ© exceptionnelle des fleurs du terroir de Grasse pour en assure le renouveau °°° Extrait de leur site TERRE D’EXCEPTION La situation gĂ©ographique si particuliĂšre de nos terres, entre mer et montagne, baignĂ©es par le soleil mĂ©diterranĂ©en, et accueillant le Parc RĂ©gional Naturel des PrĂ©alpes d'Azur donne Ă  toutes nos fleurs des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et une biodiversitĂ© d’une trĂšs grande richesse propice Ă  l’accueil de programme de Recherche et DĂ©veloppement pour l’industrie cosmĂ©tique et l’aromathĂ©rapie. En bord de mer, vous trouverez nos fleurs d’oranger, et le mimosa A 300m d’altitude poussent la centifolia, le jasmin, la tubĂ©reuse et le lys. A 500m d’altitude se trouve la violette et l’iris. Au delĂ , il y a la lavande sauvage, le narcisse, le genĂȘt et les plantes aromatiques et mĂ©dicinales. Chacune de nos fleurs d'exception se dĂ©veloppe sur une bande de terrain qualifiĂ©e de zone extrĂȘme », au delĂ  de laquelle elles ne pourraient plus fleurir. GrĂące Ă  notre terroir argilo-calcaire, si dur Ă  travailler, et au micro-climat grassois, fait d’hivers doux et d’étĂ©s chauds et humides, ces fleurs donnent le meilleur d’elles-mĂȘmes des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et uniques au monde. Aujourd’hui, nous cultivons environ 40 hectares de plantes Ă  parfums. Photos Christine Contesso Raineri - La Fontaine du Brusquet L’ASSOCIATION Organisation agricole du territoire pour la Plante Ă  Parfum depuis 2006, Les Fleurs d’Exception du Pays de Grasse » est une association loi 1901. Ses rĂ©flexions, projets et travaux concernent toute la filiĂšre et au delĂ  tout le territoire. Elle oeuvre Ă©galement pour l’installation de producteurs de PPAM sur le pays de Grasse en agriculture biologique. Ses missions statutaires sont de Promouvoir et valoriser les productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse. Faire rayonner une filiĂšre d’excellence territoriale de Plantes Ă  Parfums Aromatiques et MĂ©dicinales PPAM du Pays de Grasse Participer Ă  la mission d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de prĂ©servation et de mise en valeur du terroir, des paysages, des traditions locales et des savoir-faire qui ont fait du Pays de Grasse un berceau de culture des plantes Ă  parfum; assurer la mission d’Organisme de DĂ©fense et de Gestion pour les Indications GĂ©ographiques. Promouvoir et valoriser la culture biologique des productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse Encourager et faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs dans des productions florales emblĂ©matiques. DĂ©velopper en coopĂ©ration avec les collectivitĂ©s territoriales l’agro-tourisme. Sont membres du Conseil d’administration Armelle Janody, PrĂ©sidente Carole Biancalana, Vice PrĂ©sidente et membre fondateur Barbara Thaneron, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale Anne Caluzio, administratrice GeneviĂšve Juge, TrĂ©soriĂšre, coordinatrice et membre fondateur Catherine Peyreaud , administratrice et membre fondateur Maurin Pisani, administrateur Monique RĂ©my, administratrice et membre fondateur 2 - LES PARFUMEURS DIOR, LVMH, CHANEL... en cours de construction... 3 - GRASSE ET L'UNESCO... en cours de construction... PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS °°° La cueillette du jasmin °°° La cueillette du jasmin chez Joseph Mul en 2006 - Photo internet La cueillette du jasmin, tĂŽt les matins d'Ă©tĂ© quand il fait un peu frais... Cette fleur qui embaumait dans le temps les campagnes grassoises, doit ĂȘtre traitĂ©e dans la journĂ©e du ramassage pour conserver son puissant et extraordinaire pouvoir parfumant. Le Bar-sur-Loup - La cueillette du jasmin en 1942 - Collection Robert Raspati Document JoĂ«lle Fiorucci Riquelme - Une photo prise lors de la cueillette du Jasmin juste aprĂšs-guerre. A droite, AngĂšle FIORUCCI Collection privĂ©e La cueillette du jasmin proposĂ©s par Jean Napoli °°° 1934 Ă  Saint Basile 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1960 - Cueillette du jasmin Les fleurs de jasmin sont livrĂ©es chez Charabot pour leur traitement vers 1930 - Document Jean Napoli Collection privĂ©e Jean Napoli °°° Des objets insolites et assez exceptionnels le service de tasses de la "cueillette du jasmin" Collection Annie Rami La cueillette des Roses Centifolia au mois de Mai °°° Collection ROBERTET L'atelier de distillation des Etablissements Robertet - Photos publiĂ©es sur internet °°° Collection privĂ©e La cueillette des roses proposĂ©s par Jean Napoli °°° La cueillette sur les Orangers et les Bigaradiers oranges amĂšres °°° les fleurs, les rameaux et les feuilles sont utilisĂ©s en parfumerie. A cette Ă©poque Ă©galement, les fruits Ă©taient pelĂ©s et les rubans d'Ă©corces obtenus Ă©taient sĂ©chĂ©s. Ils Ă©taient utilisĂ©s pour l'aromatisation de certains apĂ©ritifs. °°° Cueillette de la fleur d'oranger Ă  Bar sur Loup quartier des Fontettes Collection privĂ©e Robert Raspati​​​​​​ °°° Documents Robert Raspati - Photos 1942 La cueillette des violettes fleurs et feuilles °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° Documents privĂ©s Monsieur Constant VIALE LES TUBEREUSES DE GRASSE ONT L'HONNEUR DE VERSAILLES °°° Un document tout Ă  fait exceptionnel sur les fleurs de Grasse, document que nous devons Ă  Monsieur Constant VIALE un des plus illustres cultivateurs des plantes Ă  parfum sur les collines de Plascassier. °°° Il s'agit d'une lettre de remerciements Ă  Monsieur Viale qui a aidĂ© le chĂąteau de Versailles Ă  reconstituer des massifs de tubĂ©reuses dans les jardins pour y prĂ©parer une commĂ©moration des parcs de Versailles en 1613. Monsieur Viale Ă©voque l'arrivĂ©e d'un camion un peu trop important venu chercher quelques 1500 bulbes-tiges de tubĂ©reuses...dans sa propriĂ©tĂ©.. Grasse, Versailles et Louis XIV ... un grand moment d'histoire. °°° Quelques autres rĂ©coltes °°° La cueillette des jonquilles Cueillette des oeillets Cueillette des fleurs de cassie mimosa Ă©pineux au chĂąteau de Guillandonne dans le Var - Document Internet Document Corinne Jullien-Bottoni Le ramassage des fleurs °°° En 1952 au quartier Saint-Matthieu, un courtier en parfumerie collecte les fleurs de jasmin du jour pour les emmener au traitement dans une usine. °°° Le ramassage des fleurs de lavande °°° Document Jean Napoli Document Corine Julien-Bottoni LES PRINCIPALES MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES EN PARFUMERIE "Pour crĂ©er des parfums, on utilise une grande diversitĂ© de produits aux origines variables. Mais, plus gĂ©nĂ©ralement, ce sont des produits extraits de la nature. Nous les divisons en trois parties les matiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales, animales, ou synthĂ©tiques. 1 - MatiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales a Les fleurs Les plus nobles utilisĂ©es sont sans doute la rose la reine des fleurs et le jasmin. A celle-lĂ , on ajoute de l'iris dont le parfum ne vient pas de la fleur, mais du rhizome, la "tige-souterraine", ou de la tubĂ©reuse. Les autres fleurs majoritairement utilisĂ©es sont la violette les feuilles sont principalement utilisĂ©es, la fleur d'oranger, le mimosa, les narcisses et, bien sĂ»r, la lavande, ainsi que l’ylang-ylang, une petite fleur de l'OcĂ©an Indien. La "mode" pour l'utilisation de ces fleurs dans les parfums varie au fil des Ă©poques. Aujourd'hui, on reconstitue plus gĂ©nĂ©ralement les extraits de ces plantes, par des mĂ©langes de molĂ©cules aromatiques synthĂ©tiques, pour diminuer les prix, et vendre plus. Cela permet Ă©galement d'Ă©viter les problĂšmes de rĂ©coltes liĂ©s aux intempĂ©ries et aux autres alea naturels. b Les fruits Les fruits les plus utilisĂ©s pour la crĂ©ation de parfums sont les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s naturelles d'agrumes, citrons, oranges, limette, bergamote... Ils constituent une famille nommĂ©e hespĂ©ridĂ©s en raison du lieu mythique oĂč Ă©taient gardĂ©es les "pommes d'or", les oranges. D'autres notes fruitĂ©es sont utilisĂ©s mais souvent sous forme synthĂ©tique, par exemple la vanille. c Les autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales Ces autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales et diverses sont trĂšs largement utilisĂ©es, et trĂšs nombreuses. Cela comprend presque toutes les matiĂšres vĂ©gĂ©tales exceptĂ© les fleurs et les fruits, bien sĂ»r, depuis les plus grands arbres jusqu'aux plus petites touffes d'herbes. Dans un arbre, ou un arbuste, on peut utiliser l'Ă©corce ou le bois exemples le santal, le gaĂŻac, le cĂšdre, la cannelle, etc., ou encore la rĂ©sine encens, myrrhe, benjoin, labdanum, etc., voire mĂȘme les mousses qui se dĂ©veloppent sur l'Ă©corce la mousse de chĂȘne, entre autre. Pour les plantes, on traite les herbes romarin, thym, mais aussi les feuilles verveine, patchouli, les racines gingembre, vĂ©tiver ou encore les graines cardamome, coriandre, fĂšve tonka, etc.. 2 - Les matiĂšres premiĂšres animales En plus des matiĂšres vĂ©gĂ©tales, beaucoup d'extraits d'origine animale Ă©taient utilisĂ©es dans l'industrie du parfum. Aujourd'hui on les utilise toujours mais plutĂŽt sous forme synthĂ©tique pour des raisons Ă©videntes d'Ă©thique. Elles jouent un rĂŽle de fixateur et se rencontrent principalement dans les parfums masculins. a Le musc C'est une sĂ©crĂ©tion naturelle produite Ă  l'origine par un cervidĂ© mĂąle appelĂ© "chevrotin porte-musc". Ce musc trĂšs odorant est produit par le chevrotin du Tibet pour attirer la femelle parfois Ă  plus d'un kilomĂštre. Pour protĂ©ger cette espĂšce, la chasse en a Ă©tĂ© interdite, et l'exportation de musc est trĂšs rĂ©glementĂ©e ; un produit de synthĂšse le remplace avec un coĂ»t moindre. b Le castorĂ©um Extraite des glandes sĂ©bacĂ©e sĂ©crĂ©tant du sĂ©bum, lubrifiant le poil. Ces glandes se situent entre les parties gĂ©nitales et l'anus du castor du Canada chez les mĂąles comme les femelles. Cette substance, trĂšs huileuse, sert Ă  impermĂ©abiliser la fourrure du castor. c La civette SĂ©crĂ©tion de l'animal du mĂȘme nom, qui s'obtient par curetage dans la partie anale de l'animal. d L'ambre gris C'est un produit extrait du cachalot. Cette substance, qui est une sorte de dĂ©jection, flotte pendant de longs mois avant d'ĂȘtre recueillie sur les plages, principalement celles des OcĂ©ans Indien et Pacifique. e La cire d'abeille Une sĂ©crĂ©tion produite par des abeilles, dans leur ruche, on l'extrait donc directement sous sa forme finale ou absolue, au moyen de solvants volatils produisant une concrĂšte qui, lavĂ©e Ă  l'alcool donne l'absolue de cire d'abeille, ou absolue de brĂšche d'abeille. 3 - Les matiĂšres premiĂšres synthĂ©tiques L’essor de la chimie au milieu et Ă  la fin du XIXe siĂšcle a profondĂ©ment modifiĂ© les techniques de fabrication et les gammes des produits utilisĂ©s dans les formulations. La synthĂšse a d'abord permis aux parfumeurs d’accĂ©der Ă  de nombreuses matiĂšres premiĂšres qui n’existent pas Ă  l’état naturel. Effectivement, autrefois, les crĂ©ateurs en parfumerie avaient Ă  leur disposition seulement 300 odeurs diffĂ©rentes alors que aujourd’hui, ils en possĂšdent plus de 4 000 pour composer leurs fragrances et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Ensuite, certains composĂ©s naturels devenus trop chers ou trĂšs difficiles Ă  se procurer ont Ă©tĂ© remplacĂ©s avantageusement par des produits synthĂ©tiques tout en protĂ©geant la nature. De nos jours, les molĂ©cules synthĂ©tiques utilisĂ©es dans l'industrie du parfum reprĂ©sentent 98 % de la totalitĂ© des substances parfumantes. Cette Ă©volution a permis aux parfums, considĂ©rĂ©s comme produits de luxe, de rester abordables pour une majoritĂ© de consommateurs toutes classes sociales confondues." LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 1 - L'ENFLEURAGE Triage des roses dans l'usine Bruno Court DiffĂ©rence entre l’Enfleurage et la Distillation L'extraction des matiĂšres odorantes Ă©tait relativement simple Ă  l'Ă©poque de nos cartes postales "Historiquement, les deux procédés d’extraction par lesquels la parfumerie grassoise s’est industrialisée sont l’Enfleurage et la Distillation. Chacun d’eux forme la première étape de transformation d’une plante à l’état brut en essence. Tous les végétaux peuvent en principe être traités indifféremment par l’une ou l’autre de ces méthodes. Dans la pratique, l’enfleurage, par exemple, est adapté au traitement des fleurs fragiles jasmin, violette, tubéreuse et fraîches tandis que la distillation convient aux matières plus robustes lavande, fleur d’oranger." ... document de Gabriel BENALLOUL Collection privĂ©e Jean Napoli ​​​​​​ LE TRIAGE DES FLEURS Tout commence par le triage des fleurs avant l'enfleurage. Cette Ă©tape nĂ©cessite un personnel considĂ©rable comme on le voit sur les photos ci-dessous. Beaucoup de monde, du mimosa et des sentiments sur la carte... Beaucoup de monde Ă  la sortie des usines du sud de la ville L'ENFLEURAGE au XIXe siĂšcle Voici ce qu'il se dit "Ă  l'Ă©poque"... "Le terme Enfleurage regroupe l’ensemble des techniques d’extraction des parfums par corps gras. Elles sont toutes connues depuis des temps ancestraux. Le principe réside dans la capacité des corps gras à s’imprégner d’odeurs et à les conserver. L’une des principales qualités de l’extraction par corps gras est de permettre le traitement des fleurs les plus fragiles, ce que n’autorise pas la distillation, l’autre grande technique en usage au XIXe siècle pour extraire le parfum des fleurs. Cette spécificité technique de l’enfleurage est en corrélation avec la norme olfactive qui s’affirme tout au long du XIXe siècle et dont la clientèle parisienne est la principale instigatrice. En effet, cette inflexion olfactive définie dans le cadre d’une véritable révolution de l’hygiène privilégie les senteurs fugaces de parfums floraux, preuve de raffinement. Le parfum floral, léger, se renouvelle plus souvent. La capacité financière supposée nécessaire à ce renouvellement marque une distinction sociale et l’appartenance à une catégorie aisée. Ce goût pour les odeurs florales légères offre donc aux industriels grassois un débouché commercial en croissance". L’extraction par enfleurage à froid sur graisse Il consiste à poser à température ambiante des matières odorantes sur graisse animale. Par contact, le corps gras capte progressivement les odeurs. Il reste alors à retirer les débris végétaux de la graisse devenue odorante et on obtient alors ce qui se dĂ©signera comme une pommade odorante. Ce procĂ©dĂ© Ă©tait courant dĂšs 1820 Ă  Grasse. L'enfleurage Ă  chaud par macĂ©ration L’extraction par enfleurage à chaud ou macĂ©ration consiste à mélanger, dans une cuve chauffée, des végétaux à de l’huile qui se charge de l’odeur des plantes. Une fois cette opération terminée, les débris végétaux sont retirés. L’huile est filtrée. En refroidissant on obtient une huile parfumée. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 2 - LES POMMADES PARFUMEES obtenues des graisses parfumĂ©es par l'enfleurage ou par la macĂ©ration °°° Les ateliers des pommades odorantes le "lavage" des pommades qui sera le mĂȘme pour traiter plus tard les concrĂštes Il semble que l’essor de l’enfleurage durant le XIXe siècle, repose en grande partie sur la possibilité de généraliser le lavage des pommades dans l’alcool. Ces lavages n’étaient jusque-là pratiqués qu’en faible quantité et très imparfaitement avec de l’esprit de vin ou alcool à 80° Si l’on veut extraire le parfum des matières grasses qui le contiennent, le support est soumis à l’action d’un dissolvant de l’alcool par exemple chargé d’enlever du support les essences naturelles constituant le parfum des fleurs ». Le lavage consiste à mélanger les productions issues de l’enfleurage à de l’alcool. Par entraînement, ce dernier capte les molécules odorantes qui imprégnaient les corps gras. Une fois la séparation achevée, la graisse ou l’huile épuisée est retirée. L’alcool est ensuite évaporé et récupéré. On obtient une essence concentrée de texture variable que l’on nomme aussi absolue de pommade ou d’huile. Cette essence absolue pure » est vendue comme matière première brute s’insérant dans une composition parfumée, et ne peut être utilisée en l’état. Le développement des lavages repose essentiellement sur les progrès effectués dans le domaine de la production de l’alcool éthylique, aussi nommé éthanol ou alcool azéotropique, concentré à 95°/96 gl. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 3 - LA DISTILLATION A LA VAPEUR D'EAU L'atelier de distillation des Etablissements Lautier en 1890 L'atelier de distillation chez Camilli - Document Jean Napoli Batterie d'alambics dans une parfumerie - Document Jean Napoli L'atelier de distillation chez Charabot vers 1930 - Document Jean Napoli °°° La distillation par entrainement Ă  la vapeur d'eau se rĂ©alise dans un alambic Le principe de la distillation se fonde sur la capacité de la vapeur d’eau à entraîner les molécules odorantes. L’opération consiste à chauffer - principalement - de l’eau à laquelle ont été ajoutées des matières à traiter racines, résines, fleurs .... La vapeur émise se charge de molécules odorantes, appelées huiles essentielles. L’appareil permettant de canaliser cette vapeur est l’alambic. Conçu de divers éléments montés en circuit, il se compose d’une chaudière dans laquelle les matières à distiller sont mêlées à l’eau. En chauffant, l’eau se transforme en vapeur qui s’élève en entraînant avec elle les huiles essentielles libérées de la plante sous l’effet de la chaleur. La vapeur passe alors dans un tuyau nommé col de cygne qui la dirige ensuite dans un autre tuyau en serpentin plongé dans une cuve d’eau froide renouvelée en permanence. Cette étape permet de refroidir rapidement la vapeur d’eau qui se condense et redevient donc liquide. Cette eau chargée de l’essence odorante s’égoutte dans un vase, dit aussi essencier ou vase florentin. Les huiles essentielles et l’eau n’étant pas miscibles, les deux éléments se séparent naturellement après un temps de repos. Il suffit alors de récupérer l’huile essentielle. L’eau, qui reste quand même parfumée peut être retraitée ou vendue en l’état. On parle alors d’eau parfumée. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 4 - LA SUITE DE L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS °°° L’extraction par solvants volatils et la concurrence des produits de synthèse ou comment l'enfleurage et la macĂ©ration ont perdu leurs pĂ©tales... document de Gabriel BENALLOUL "L’emploi de deux nouveaux types de matières premières pour la parfumerie - les essences synthétiques ou artificielles et les essences naturelles issues de l’extraction par solvants volatils, appelĂ©e aussi extraction aux hydrocarbures, se généralise dans les années 1890. Ces modes de production s’ajoutent à la distillation et marginalisent l’enfleurage et la macĂ©ration.​​​​" Les vĂ©gĂ©taux macĂ©raient dans des solvants volatils comme l'hexane qui, aprĂšs Ă©vaporation, donnent une pĂąte trĂšs aromatique, la concrĂšte. La concrĂšte est diluĂ©e dans de l'alcool Ă©thylique puis cette solution est filtrĂ©e et enfin concentrĂ©e par distillation sous pression rĂ©duite afin d'Ă©liminer l'alcool. C'est ainsi qu'on obtient l'absolue, la matiĂšre premiĂšre noble de la parfumerie. ​​​​​​ L'extraction aux solvants volatils un schĂ©ma trĂšs simple et quelques explications... L'extraction par les solvants volatils permet de traiter des fleurs qui ne donnent pas de bons rĂ©sultats avec la distillation traditionnelle comme la rose centifolia, le narcisse ou le mimosa car on en extrait le parfum des plantes mais aussi les cires avec cette mĂ©thode on Ă©puise vraiment la plante. On utilise ce procĂ©dĂ© pour Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales fraĂźchement cueillies jasmin, tubĂ©reuse, rose, narcisse, genĂȘt, nĂ©roli, on obtient des concrĂštes. - Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales dessĂ©chĂ©es mousses, rĂ©sines, baumes, gommes, produits animaux, Ă©pices vĂ©gĂ©tales poivre, coriandre, gingembre. On obtient alors des rĂ©sinoĂŻdes au lieu de concrĂštes. *** On remplit l'extracteur avec un solvant Ă©ther de pĂ©trole ou benzĂšne.... On effectue plusieurs lavages avec le solvant pour extraire tous les parties odorantes de la plante traitĂ©e. Les fleurs ou les matiĂšres vĂ©gĂ©tales sont posĂ©es sur des grilles. Les grilles sont placĂ©es dans une grande cuve appelĂ©e extracteur. On envoie ensuite le solvant parfumĂ© dans un dĂ©canteur pour Ă©liminer toute trace d'eau provenant des fleurs. L'eau plus lourde que le solvant est au fond du dĂ©canteur et le solvant parfumĂ© plus lĂ©ger Ă  la surface. Il suffit d'enlever l'eau. AprĂ©s Ă©vaporation du solvant on obtient donc la "concrĂšte" s'il s'agit de fleurs et le "rĂ©sinoĂŻde" si on distille des plantes, feuilles, gomme. On effectue un lavage Ă  l'alcool dans les batteuses. Ainsi les cires vĂ©gĂ©tales qui ne se dissolvent pas dans l'alcool sont sĂ©parĂ©es de la concrĂšte. On effectue un glaçage action du froid puis un filtrage pour se dĂ©barrasser des cires. Une fois l'alcool Ă©vaporĂ© on obtient "l'absolu" la matiĂšre premiĂšre noble par excellence." -00000- Document Jean Napoli Les mĂ©thodes d'extraction ne cesseront de se moderniser au cours des XIXe, XXe et XXIe siĂšcles. Les lĂ©gislations seront de plus en plus restrictives et contraignantes mais la parfumerie saura toujours s'adapter aux rĂšglementations mises en place. TrĂšs grande consommatrice des toujours plus nombreuses matiĂšres premiĂšres aux vertus parfumantes, C'est lĂ , qu'est le succĂšs de l'industrie de la parfumerie de Grasse reste pour l'instant rĂ©solument optimiste et performante. DÉJÀ EN 1981 GRASSE - LES RÉCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - et particuliĂšrement Mesdames BARBUSSE et HERNANDEZ Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă  la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă  utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă  la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler -000- Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous Commentaires Cesfleurs exhalent un intense parfum d’anis et de fenouil, une chaleureuse odeur de cumin avec des notes caramĂ©lisĂ©es. Laissez-vous envoĂ»ter par son dĂ©licieux parfum ! Respirez-le Ă  plein nez. Le fenouil dĂ©ploie des saveurs magiques : celles de l’estragon et de l’anis. Leur extraction. On extrait l’essence de fenouil par

Jusqu’à mercredi dernier, le muguet Ă©tait une fleur muette. En parfumerie, cela signifie qu’on ne peut pas en extraire le parfum, en tout cas pas par des mĂ©thodes modernes. GrĂące Ă  une importante mobilisation des maraĂźchers nantais, qui produisent 85 % des brins de muguet français, mais aussi de bĂ©nĂ©voles, le premier absolu de muguet depuis plus d’un siĂšcle a pu ĂȘtre extrait en utilisant une mĂ©thode ancestrale, dans les serres du chĂąteau de Goulaine, en Loire-Atlantique.

Iln'y a rien de tel que le parfum des fleurs en pleine floraison par une paisible soirée d'été. Couper des fleurs fraßches pour la maison apporte le parfum à l'intérieur pendant un certain temps, mais il s'estompe rapidement, ne vous laissant que des souvenirs. Avec quelques fournitures peu coûteuses et un peu de temps, vous pouvez conserver le parfum des fleurs
Ce n’est pas le fait du hasard si cette citĂ©, trĂšs ancienne place commerciale, est devenue le berceau de la parfumerie. Cette rĂ©gion bĂ©nĂ©ficie, en effet, de conditions privilĂ©giĂ©es pour la culture florale d’abord un climat trĂšs favorable avec une douceur de tempĂ©rature, un long ensoleillement et la faible durĂ©e des prĂ©cipitations, ensuite un terroir riche en alluvions, avec un sol d’une grande fertilitĂ©, enfin les qualitĂ©s propres de ses habitants, Ă  la fois durs au labeur et douĂ©s d’imagination important de la tannerie et de ganterie sous la Renaissance en raison en particulier de l’existence de nombreux troupeaux et d’une eau de source propice au traitement des peaux, Grasse profite au XVIe siĂšcle de la mode des gants parfumĂ©s par Catherine de MĂ©dicis et acquiert bientĂŽt une grande notoriĂ©tĂ© Ă  la cour du Roi Louis XIII, si bien que la corporation des Gantiers-Parfumeurs est officiellement reconnue en janvier 1614. Les principales plantes traitĂ©es dĂšs cette Ă©poque pour cette activitĂ© sont le jasmin, la rose et la tubĂ©reuse. Au fil des annĂ©es, la production des huiles parfumĂ©es devient plus lucrative que la ganterie dont la mode dĂ©cline et on assiste alors au XVIIIe siĂšcle Ă  l’éclosion de ce qui va devenir une vĂ©ritable industrie celle de la production des matiĂšres c’est au tout dĂ©but du XXe siĂšcle que Grasse va rĂ©ellement acquĂ©rir dans ce domaine un rayonnement international, grĂące au talent et au savoir-faire de quelques grandes familles d’industriels. Ces usines assurent Ă  la fois le traitement des productions florales, des matiĂšres brutes importĂ©es et des essences ou concrĂštes dĂ©jĂ  traitĂ©es, souvent par leurs filiales, sur les lieux de les industriels grassois ont considĂ©rablement Ă©largi leur activitĂ© pour suivre les tendances du marchĂ© d’une part, l’extension de la clientĂšle traditionnelle parfumerie alcoolique, cosmĂ©tique, savonnerie aux fabricants de dĂ©tergents, de lessives, de produits d’entretien ou industriels les plus divers,d’autre part, le dĂ©veloppement spectaculaire de la production d’arĂŽmes destinĂ©s aux industries alimentaires. 70 entreprisesGrasse compte actuellement environ 70 entreprises dans la filiĂšre Parfumerie. 1,5 milliardUn chiffre d’affaire de plus d’1,5 milliard d’euros plus de 2,6 milliards consolidĂ© mondial pour les sociĂ©tĂ©s dont le siĂšge social est en France, dont 2/3 pour la parfumerie et 1/3 pour les arĂŽmes alimentaires. 5000 salariĂ©sCes sociĂ©tĂ©s emploient environ 5000 salariĂ©s et exportent 70% de l’ensemble de leur production. La production florale locale et les techniques d’extraction Les nombreux visiteurs de la rĂ©gion de Grasse cherchent vainement des grands champs de fleurs. En effet, la culture des plantes Ă  parfum y est familiale et il s’agit essentiellement de trĂšs petites exploitations dont la culture est saisonniĂšre et souvent de courte rose une variĂ©tĂ© bien particuliĂšre, d’ailleurs dĂ©nommĂ©e “ rose de mai ” est rĂ©coltĂ©e de dĂ©but mai Ă  dĂ©but juin, la fleur d’oranger de fin avril Ă  dĂ©but juin, le jasmin en juillet et en champs de fleurs les plus spectaculaires sont ceux de mimosa de janvier Ă  mars, dans le massif du Tanneron. Quant aux champs de genĂȘts, ils peuvent ĂȘtre admirĂ©s en juin et ceux de lavande en plantes locales utilisĂ©es en parfumerie sont surtout le jasmin, la rose, la fleur et la feuille d’oranger, la tubĂ©reuse, la jonquille, la violette, le mimosa, le lavandin et la ces derniĂšres, viennent s’ajouter les produits importĂ©s sous forme brute des racines comme celles d’iris de Toscane, de vĂ©tiver d’HaĂŻti ou de Java, etc
des lichens comme la mousse de chĂȘne des Balkansdes graines graines d’ambrette, de Martinique ou des Seychelles, graines de poivre, de carotte, de cumin ou de coriandredes bois santal, cĂšdredes feuilles patchouli, gĂ©ranium, violettedes Ă©corces cannelle, styraxdes gommes ciste, encens, opoponax L'extraction 1 L’enfleurage ou extraction par dissolvants fixes graisseC’est la technique la plus ancienne, presque abandonnĂ©e aujourd’hui. Elle Ă©vite toute altĂ©ration et permet de capter le parfum des fleurs fragiles, telles que le jasmin, la tubĂ©reuse ou le des chĂąssis en verre, on Ă©tend un mĂ©lange de graisse de porc et de bƓuf, parsemĂ© de pĂ©tales de fleurs qui sont renouvelĂ©es tous les deux ou trois jours. A la fin de la saison, on fait fondre la graisse pour Ă©liminer les dĂ©bris vĂ©gĂ©taux, puis par agitation avec l’alcool Ă©thylique pur dans les batteuses, on obtient les absolues de pommade. 2 La distillationElle produit des huiles essentielles provenant des organes sĂ©crĂ©teurs et stockeurs de ces huiles que possĂšdent les vĂ©gĂ©taux comme la lavande, le patchouli, le vĂ©tiver, le gĂ©ranium. Elle ne permet pas en revanche d’extraire le parfum des fleurs dans le trĂšs fameux alambic que s’effectue cette distillation dans la chaudiĂšre, la vapeur d’eau entraĂźne les particules odorantes de la plante. Ce mĂ©lange vaporeux arrive par le col de cygne dans le rĂ©frigĂ©rant ou “ serpentin ”, oĂč il redevient Ă  l’état liquide. C’est dans le “ vase florentin ” que se sĂ©parent l’huile essentielle et l’eau par simple diffĂ©rence de titre d’exemple, pour 1 Kg d’essence, il faudra distiller 330 Kg de feuilles de patchouli ou 150 Kg de lavande. 3 L’expressionLes huiles essentielles d’hespĂ©ridĂ©s ou d’agrumes citron, orange, bergamote, mandarine sont sensibles Ă  la tempĂ©rature et aux agents chimiques. Si la plupart des produits naturels ont une origine vĂ©gĂ©tale, il existe nĂ©anmoins quatre principales matiĂšres premiĂšres d’origine animale l’ambre du cachalot,le musc du chevrotin,le castorĂ©um du castor,la civette sorte de rat musquĂ© originaire d’EthiopieDe nos jours ces matiĂšres animales sont reproduites de maniĂšre synthĂ©tique. 4 L’extraction par les solvants volatilesElle s’effectue grĂące Ă  un dissolvant Ă  bas point d’ébullition Ă©ther de pĂ©trole, benzĂšne, alcool, acĂ©tone, etc., qui permet d’obtenir les concrĂštes depuis les vĂ©gĂ©taux frais, et les rĂ©sinoĂŻdes depuis les vĂ©gĂ©taux Ă  l’état concrĂšte deviendra l’absolu aprĂšs sĂ©paration des cires faut traiter environ 600 kg de roses ou de jasmin pour obtenir 1 kg d’ “ absolu ” correspondant. Le parfumeurLe parfum, obtenu grĂące au dĂ©licat mĂ©lange de substances odorifĂ©rantes, est l’aboutissement du travail de crĂ©ation du est ce mystĂ©rieux personnage ? Quel est son rĂŽle ? Comment travaille-t-il ?Le parfumeur ou “nez” est un compositeur de parfums. Devant son outil de travail, meuble appelĂ© “orgue”, se trouvent tous les produits de base, au nombre d’environ 2000 dont 1000 utilisĂ©s arrive-t-il Ă  les reconnaĂźtre, puis Ă  les mĂ©moriser et enfin Ă  les accorder ?GrĂące tout d’abord Ă  des dons naturels, innĂ©s un bon nez, c’est-Ă -dire une acuitĂ© olfactive, une finesse de la perception et le sens des nuances ;une facultĂ© d’attention, avec la capacitĂ© de s’abstraire de ce qui l’entoure et de se fixer, de se concentrer sur une odeur ;la mĂ©moire, enfin d’abord pour apprendre une senteur, la retenir, en fixer les caractĂšres, pour rattacher ce qu’il sent Ă  du dĂ©jĂ  senti ; enfin pour reconnaĂźtre Ă  coup sĂ»r l’odeur apprise, les produits et les accords olfactifs qu’il a cherchĂ© Ă  retenir ici la mĂ©moire travaillĂ©e, exercĂ©e qui entre en ligne de compte. Ces dons naturels doivent ĂȘtre entretenus par une discipline personnelle entretien et protection de l’odorat contre les agressions tabac par exemple, amĂ©lioration par des exercices olfactifs qui affinent le nez, culture de la mĂ©moire et recherche de la plus grande concentration ces dons naturels doit s’ajouter une certaine forme de caractĂšre pour franchir les barriĂšres menant au succĂšs de la crĂ©ation le goĂ»t de l’effort ce qui a Ă©tĂ© travaillĂ© doit ĂȘtre rĂ©visĂ© car le domaine de l’olfactif est fugitif ;possession d’une certaine sensibilitĂ©, faite d’imagination et de sens esthĂ©tique les parfums sont des formes, des structures. L’imagination les conçoit et en crĂ©e de nouvelles qui doivent ĂȘtre belles, agrĂ©ables. Pour ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s, les parfums doivent ĂȘtre le moyen d’expression du compositeur, dont la qualitĂ© majeure est en fait le sens des accords. “Qui maĂźtrise les odeurs, maĂźtrise le coeur des hommes”Jean-Baptiste Grenouille Comment notre compositeur va-t-il avoir l’idĂ©e d’un parfum ? Ce sera souvent aprĂšs avoir senti un produit odorant nouveau, que ce soit une essence naturelle ou un corps de synthĂšse se produit dans son esprit une sĂ©rie d’associations d’idĂ©es qui vont lui permettre de traduire la forme olfactive Ă  laquelle il pense, en formule pondĂ©rale car l’art de la parfumerie est aussi celui des ces formes olfactives nouvelles, le parfumeur en a plusieurs fois l’idĂ©e au cours de sa carriĂšre mais toutes ne conduisent pas, hĂ©las, au succĂšs
Les formules de parfum comprennent des dizaines de constituants diffĂ©rents, dosĂ©s en fonction de leur puissance et selon les rĂ©sultats que l’on veut obtenir. Les Ă©tudes sont parfois trĂšs longues et certains parfums demandent, pour les grandes crĂ©ations, plusieurs annĂ©es de mise au point !Il convient de souligner que le parfumeur s’appuie aujourd’hui sur les outils ultra-modernes d’analyse dont se sont Ă©quipĂ©es les usines de Grasse, -comme la chromatographie liquide haute performance, la spectromĂ©trie de masse ou la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire-, outils qui lui permettent Ă  la fois d’approfondir la connaissance des produits odorants et d’assurer un contrĂŽle-qualitĂ© rigoureux des matiĂšres premiĂšres Ă©quipements participent Ă©galement aux garanties prises par le parfumeur pour ne mettre sur le marchĂ© que des produits dont il est assurĂ© de la totale innocuitĂ© pour les futurs consommateurs, dans le respect des prescriptions Ă©dictĂ©es en particulier par l’ International Fragrance Association et par l’ International Organization of the Flavor Industry.
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