Uneexplosion de joie qui sâĂ©panouit dâune fleur de tiarĂ© aux accents monoĂŻ, sur une caresse de santal et de musc. (Parfum de Cologne,
La fabrication des huiles essentielles Les huiles essentielles sont produites sur tous les continents, dans tous les climats, et Ă toutes les altitudes. Les climats tropicaux sont particuliĂšrement Ă lâhonneur la riche biodiversitĂ© de certains pays, comme Madagascar, offre rĂ©guliĂšrement de belles surprises aux chercheurs ! Quel que soit le mode de production, le rendement en est toujours trĂšs faible, il faut souvent plusieurs dizaines de kg de vĂ©gĂ©tal pour produire 1 kg d'huile essentielle ! Ce qui fait que l'immense majoritĂ© des huiles essentielles sont produites Ă proximitĂ© de la zone oĂč le vĂ©gĂ©tal est cultivĂ©, parfois mĂȘme au bord du champ ! Il existe aujourdâhui diffĂ©rentes mĂ©thodes de fabrication dâhuiles essentielles, dâhydrolats, de concrĂȘtes et d'absolues⊠PrĂȘts pour un tour ? La distillation Ă la vapeur d'eau MĂ©canisme de la distillation par entraĂźnement Ă la vapeur d'eau Alambic, Col de cygne et autres florentins... La distillation est connue depuis des siĂšcles. Elle consiste Ă mĂ©langer dans une cuve corps de lâalambic la partie de la plante Ă distiller et de lâeau, Ă chauffer le mĂ©lange pour que l'eau se transforme en vapeur, puis Ă rĂ©cupĂ©rer et Ă refroidir cette vapeur chargĂ©e d'essence pour en rĂ©cupĂ©rer l'huile essentielle. Actuellement, la technique la plus utilisĂ©e est la suivante On fait bouillir de l'eau dans une chaudiĂšre A pour obtenir de la vapeur. Cette vapeur est envoyĂ©e dans le corps de l'alambic B une grosse cuve en cuivre ou en inox, qui contient le matĂ©riel vĂ©gĂ©tal Ă distiller. En traversant le vĂ©gĂ©tal, la vapeur va faire Ă©clater les sacs aromatiques de la plante, qui en contiennent l'essence. Ces molĂ©cules, plus lĂ©gĂšres que l'eau, vont ĂȘtre entrainĂ©es vers le haut de l'alambic par la vapeur, jusqu'Ă atteindre la sortie haute, que l'on appelle le col de cygne. La vapeur chargĂ©e d'essence va ensuite passer dans le serpentin C, qui baigne dans un bain d'eau froide. Elle va donc refroidir petit Ă petit, et se condenser pour redevenir liquide. A la sortie du serpentin, le liquide est recueilli dans un vase de dĂ©cantation D, aussi appelĂ© florentin ou encore essencier. C'est dans ce rĂ©cipient que l'huile essentielle, plus lĂ©gĂšre que l'eau, va se sĂ©parer de l'eau de distillation, en remontant Ă la surface du florentin. L'eau de distillation, aussi appelĂ©e hydrolat, pour ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e, ou renvoyĂ©e Ă la chaudiĂšre pour un nouveau cycle. L'hydro-distillation L'hydro-distillation, se rapprochant fortement de cette premiĂšre technique, consiste Ă mettre dans lâalambic la plante et lâeau, sans aucune sĂ©paration. La quantitĂ© dâeau peut ĂȘtre de deux Ă six fois plus importante que la quantitĂ© de plantes, rĂ©duisant la concentration dâhuile essentielle. La composition biochimique de lâhuile essentielle varie quelque peu de celle de lâessence classique, Ă cause de lâentrainement partiel par la vapeur dâeau, pouvant ainsi augmenter ou diminuer le pourcentage de diffĂ©rents composants. L'eau florale ou hydrolat L'eau ayant servi Ă la distillation, aussi appelĂ©e hydrolat, est Ă l'origine un sous-produit de la production d'huile essentielle. Cependant, elle contient Ă©galement en bien plus faible proportions que l'huile essentielle des molĂ©cules aromatiques et peut donc avoir un intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique ou cosmĂ©tique. C'est pourquoi lors de la distillation de quelques huiles essentielles, le producteur rĂ©cupĂšre cette eau, puis la fait passer dans des siphons on parle de cohobation pour la concentrer. Elle sera ensuite vendue en tant qu'hydrolat. Attention toutefois, si les huiles essentielles sont des produits stables, ce n'est pas le cas des eaux florales, qui sont trĂšs sensibles aux agressions microbiologiques. Conservation des huiles essentielles Les huiles essentielles sont des produits stables et habituellement peu sensibles aux agressions microbiennes. Cependant, les molĂ©cules qui les composent sont souvent sensibles Ă la chaleur et Ă la lumiĂšre. C'est pourquoi elles sont stockĂ©es dans des contenants opaques verre brun, fĂ»t en mĂ©tal.De plus, la plupart d'entre elles sont corrosives et rĂ©agissent avec les matiĂšres plastiques, voire avec certains mĂ©taux. Les professionnels les conditionnent donc habituellement dans des contenants "inertes", tel que le verre ou l'aluminium. D'autres mĂ©thodes de fabrication Si la distillation Ă la vapeur d'eau est le mode de production n° 1, deux autres mĂ©thodes permettent d'obtenir des produits que l'on peut qualifier d'huiles essentielles l'extraction CO2 et l'expression Ă froid. MĂ©thode trĂšs moderne et trĂšs coĂ»teuse, elle permet pourtant dâobtenir des huiles essentielles de trĂšs grande qualitĂ©. Les masses vĂ©gĂ©tales sont traversĂ©es par un courant de CO2, augmentant ainsi la pression, et faisant Ă©clater naturellement » les sacs dâarĂŽmes. Les huiles essentielles obtenues de cette maniĂšre ont une constitution biochimique beaucoup plus proche de lâessence originelle de la plante. Plus que d'huiles essentielles, on parle d' extrait CO2. L'un des avantage de cette mĂ©thode est que le produit obtenu peut conserver son appelation "Biologique". L'expression Ce procĂ©dĂ© dâextraction est le plus simple de tous, et est utilisĂ© gĂ©nĂ©ralement pour obtenir les essences dâagrumes. Il sâagit tout simplement dâĂ©clater les sacs dâarĂŽmes manuellement, en les explosant par pression mĂ©canique. Les substances aromatiques obtenues sont trĂšs apprĂ©ciĂ©es et de bonne qualitĂ©. La pulpe est extraite de lâagrume, puis le zeste est pressĂ©. Lâessence et lâeau sont enfin sĂ©parĂ©es par une dĂ©cantation Ă froid. Cousines des huiles essentielles Il existe d'autres mĂ©thodes pour extraire l'essence d'une plante, mais les produits obtenus ne seront pas Ă proprement parler des huiles essentielles, mĂȘme si elles sont parfois proches. Voyons comment naissent ces cousines de nos chĂšres huiles essentielles ! La percolation ou hydrodiffusion La distillation simple consiste Ă envoyer de la vapeur de bas en haut. Ici, câest le contraire, elle fait le chemin inverse. Cette mĂ©thode a le privilĂšge dâobtenir de lâhuile essentielle plus rapidement, mais avec un moins bon contrĂŽle de qualitĂ©. Le liquide ainsi obtenu nâest donc pas appelĂ© huile essentielle, mais essence de percolation. La macĂ©ration Les huiles essentielles ne sont pas obtenues par macĂ©ration, ce sont des huiles florales qui sont le fruit de cette technique. Pendant plusieurs semaines, les plantes sont en macĂ©ration dans des huiles, Ă lâabri de la lumiĂšre. Ces produits sont lipophiles, ils peuvent se mĂ©langer Ă un corps gras facilement et sont donc beaucoup utilisĂ©s en cosmĂ©tologie. L'enfleurage concrĂȘtes et absolues Câest un moyen dâextraction gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour les huiles essentielles de fleurs, parfois trop fragiles pour une distillation propre. Ces derniĂšres sont mises en contact avec des graisses absorbantes, qui vont peu Ă peu sâimprĂ©gner des odeurs de la plante. AprĂšs saturation, les graisses subissent la phase dâĂ©puisement mĂ©langĂ©es Ă lâalcool, le parfum se sĂ©pare du reste du corps. Lâenfleurage est aujourdâhui souvent remplacĂ© par lâextraction par solvants. MĂ©langĂ©es Ă un solvant, les fleurs sont lavĂ©es en extracteur. Ensuite, le solvant est concentrĂ© en distillation, obtenant ainsi une concrĂšte macĂ©ration de fleurs et de solvant, formant une pĂąte. AprĂšs un filtrage et un changement radical de tempĂ©ratures passant du trĂšs chaud au grand froid, lâabsolu est obtenu. Ce nâest pas une huile essentielle, il est surtout utilisĂ© en parfumerie et cosmĂ©tologie. Les Huiles VĂ©gĂ©tales Souvent confondues avec les huiles essentielles, les huiles vĂ©gĂ©tales ne sont pourtant que leurs lointaines cousines. Alors que les huiles essentielles viennent de plantes aromatiques, les huiles vĂ©gĂ©tales viennent de plantes olĂ©agineuses plantes riches en matiĂšres grasses comme l'olive, le colza, la extrait l'huile de ces plantes par pression mĂ©canique Ă froid et on obtient une huile riche en acides gras, trĂšs diffĂ©rente des huiles essentielles, qui, elles, ne sont pas grasses ! Les MacĂ©rĂąts Huileux Certaines plantes ne sont ni aromatiques donc il n'est pas possible d'en extraire des huiles essentielles, ni olĂ©agineuses donc pas d'huile vĂ©gĂ©tale non plus, mais ont des propriĂ©tĂ©s trĂšs intĂ©ressantes, en aromathĂ©rapie ou en cosmĂ©tique. Pour bĂ©nĂ©ficier de ces bienfaits, la solution consiste Ă les faire macĂ©rer quelques temps dans de l'huile vĂ©gĂ©tale souvent du tournesol, mais parfois de l'olive. Les molĂ©cules de la plante passent dans l'huile, et leurs propriĂ©tĂ©s avec ! Il ne reste qu'Ă filtrer le mĂ©lange pour obtenir un macĂ©rĂąt facilement utilisable. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Note moyenne 666 votes Bibliographie Ouvrage de la Charie, T. 2019. Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.
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Jefinis par un mouvement de manivelle encore plus fort pour extraire les derniĂšres gouttes de miel. Etape 3 : rĂ©cupĂ©rer les cadres. Je lĂąche la manivelle et laisse lâextracteur ralentir jusquâĂ son arrĂȘt total. Quand je retire les cadres je vois quâils ont Ă©tĂ© bien vidĂ©s. Je les remettrais dans la hausse de la ruche. Etape 4
Le soleil est de sorti les oiseaux chantonnent, les floraisons sâenchaĂźnent, et les fleurs de sureau parfument lâair. Voici comment faire du sirop de sureau pour profiter de ces belles fleurs odorantes et comestibles, qui fleurissent tout autour de chez moi en abondance en ce moment De quoi se rĂ©galer et avoir lâimpression dâĂȘtre une sorciĂšre des bois, tout en faisant une recette trĂšs trĂšs simple. Et si vous en avez envie, je vous emmĂšne avec moi dans ma campagne en vidĂ©o Jâadore le sureau. Il fait partie de mes plantes prĂ©fĂ©rĂ©es, avec ses belles feuilles vertes et ses grandes ombelles blanches. Je vous ai appris lâannĂ©e derniĂšre avec ma recette dâorangeade au sureau comment reconnaĂźtre cette plante quand on coupe une petite branche, le centre est blanc â bien que ce soit un arbuste, il a un vrai tronc â les feuilles sont dentĂ©es sur les bords, et une branche de feuilles se comporte de 5 feuilles dont deux paires face Ă face et une au bout je vous le montre en vidĂ©o sur ma recette dâorangeade au sureau. Chez moi, il pousse un peu partout, mais je le trouve particuliĂšrement prĂšs des cours dâeau, mĂȘme taris. Jâai dĂ©mĂ©nagĂ© rĂ©cemment, tout en restant dans le mĂȘme dĂ©partement, et je vois beaucoup plus de sureaux que lĂ oĂč jâhabitais avant. Peut-ĂȘtre que câest parce que je ne sais le reconnaĂźtre que depuis peu, peut-ĂȘtre que câest parce que mon village est un peu plus en altitude et que lâair y est plus frais. En tout cas, le sureau est une super plante pour se lancer dans la cueillette sauvage un peu plus poussĂ©e, mais attention comme toujours, ne consommez jamais une plante dont vous nâĂȘtes pas de lâidentification. Contrairement Ă beaucoup de fleurs sauvages, les fleurs du sureau ne sont pas du tout Ă©cĆurantes â dâailleurs, quand on passe prĂšs dâun sureau, je grapille souvent quelques fleurs pour les manger tel quel. Le goĂ»t est proche du litchi, en plus doux ; personnellement, il me fait penser aux saveurs pĂȘche â abricot. Câest donc une plante dĂ©licieuse avec laquelle faire des sirops, des gelĂ©es, des infusions⊠On peut cueillir les fleurs puis les sĂ©cher pour les conserver. Mais attention laissez quelques fleurs pour profiter des baies de sureau Ă la fin de lâĂ©té⊠Ce sirop est simplissime Ă faire. Tous les sirops sont simplissimes Ă faire dâailleurs, lâannĂ©e derniĂšre, je vous ai aussi montrĂ© comment faire du sirop de lilas mĂȘme si ma mĂ©thode a un peu changĂ© aujourdâhui. Vous faites une infusion, vous ajoutez du sucre, un peu de citron, et bam, câest terminĂ©. Je vous conseille dâailleurs dâutiliser du sucre blanc et pas autre chose, car les autres sucres auront un goĂ»t trĂšs prononcĂ© qui risque de cacher celui du sureau. Et pas dâinquiĂ©tude sur le citron câest pour la conservation, on ne sent pas le goĂ»t. Parlons conservation dâailleurs si vous me suivez depuis un moment, vous savez que jâai en horreur ces recettes de grand-mĂšre, moi je stĂ©rilise mes pots au four », moi au lave-vaisselle », moi je mets mes pots remplis Ă lâenvers » â je vous jure que je fais un infarctus Ă chaque fois que je vois une confiture tĂȘte Ă lâenvers, NON ça ne permet pas de conserver ses pots de maniĂšre sĂ©curitaire, au contraire, et je me fiche de ce que faisait grande tata Gertrude. La conservation, câest une science, et la science dit que on ne peut pas mettre en conserve tout et nâimporte quoi avec les mĂȘmes mĂ©thodes mĂȘme certains fruits ne peuvent pas ĂȘtre conservĂ©s en confiture il faut un haut taux de sucre et de lâaciditĂ© pour pouvoir conserver on utilise des pots propres et des couvercles et/ou joints neufs pour faire des conserves les conserves de confitures ou de sirops se stĂ©rilisent Ă lâeau bouillante UNE FOIS REMPLIS non les recettes de Le Parfait ne sont pas sĂ©curitaires, et Ă moi aussi, ça me brise le coeur Maintenant quâon est dâaccord lĂ -dessus, il ne me reste plus quâĂ vous partager la recette. Vous pouvez diviser ou doubler la recette, gardez en tĂȘte que la quantitĂ© que je vous propose peut aromatiser minimum 3 ou 4 litres dâeau câest aussi trĂšs bon dans un cocktail avec du jus dâorange, de citron, et du gin. Si vous aimez mon contenu, nâoubliez pas de me suivre sur les rĂ©seaux Instagram Facebook YouTube . Et si vous avez envie de me soutenir un peu plus, vous pouvez me faire un don sur uTip. 5 ou 6 ombelles de sureau250 mL d'eau Ă tempĂ©rature ambiante200 g de sucre1 c. Ă cafĂ© de jus de citron Coupez les fleurs de vos ombelles je coupe des petits bouquets et je me dĂ©barrasse des tiges vertes les plus Ă©paisses et tassez-les dans un pot en verre. Versez l'eau par-dessus, puis refermez le pot. Laissez infuser au frigo 24 heures. Le lendemain, filtrez votre infusion avec une passoire trĂšs fine. Vous pouvez presser les fleurs dans vos mains pour extraire le liquide. Versez 200mL de ce liquide dans une petite casserole, et ajoutez-y les 200g de sucre. Faites chauffer le mĂ©lange Ă trĂšs petit feu, jusqu'Ă ce que le sucre soit complĂštement dissout - il n'est pas nĂ©cessaire de faire frĂ©mir ou bouillir le sirop. Laissez refroidir. Une fois tiĂšde, mĂ©langez-y le jus de citron. Versez votre sirop dans une petite bouteille ou un pot en verre PROPRE, puis refermez-le hermĂ©tiquement ce n'est pas la peine de serrer fort. Il doit y avoir un espace entre le couvercle et la surface du liquide, entre 1 et 2 centimĂštres. Essuyez bien les bords du pot si vous en avez versĂ© partout avant de refermer le pot. Si vous souhaitez le conserver sur la durĂ©e, suivez ces instructions posez votre pot rempli et fermĂ© dans une casserole, et recouvrez le tout d'eau. Faites chauffer sur le feu, puis comptez dix minutes Ă partir du moment oĂč l'eau boue Ă gros bouillons. Une fois les dix minutes passĂ©es, Ă©teignez le feu, sortez dĂ©licatement votre pot ou attendez que l'eau soit moins chaude et laissez refroidir Ă tempĂ©rature ambiante. Consommez dans les 3 mois, conservez au frigo aprĂšs ouverture. Si vous souhaitez le consommer rapidement, vous pouvez le conserver au frigo et le consommer sous 2 Ă 3 semaines. Utilisez votre sirop pour faire de l'eau aromatisĂ©, des diabolo, des glaces Ă l'eau, des cocktails et tout ce dont vous dĂ©sirez !
Sonparfum vivifiant 100% naturel issu d'huiles essentielles de sapin de SibĂ©rie, de sapin argentĂ© et de lavandin aromatique s'accompagne d'une texture rafraĂźchissante et onctueuse pour une peau parfaitement hydratĂ©e mĂȘme aprĂšs le rinçage. Ce gel douche permet de nettoyer en douceur la peau grĂące Ă ses tensioactifs doux d'origine vĂ©gĂ©tale sans agresser le peau et de
Un nouveau livre de souvenirs des grassoises et des grassois vient dâĂȘtre publiĂ©. Il sâagit de TĂ©moignages Tome2 de Grasse-vintage. Tout comme pour le tome 1, il sâagit dâhistoires vraies, dâhistoires de vies ou dâanecdotes vĂ©cues que les auteurs ont souhaitĂ© partager pour que notre bon vieux temps ne sâefface pas. Ce livre est notre histoire. Peut-ĂȘtre lâavez-vous achetĂ© et jâespĂšre que vous avez eu du plaisir Ă sa lecture. Si par contre vous ne vous lâĂȘtes pas encore procurĂ©, je vous informe quâil est disponible Ă la librairie Arts et Livres au Plan de Grasse ou bien chez Tac-Motifs Ă la rue Marcel Journet Ă Grasse ou encore au Petit Kiosque de la place de la Foux Ă Grasse, Ă Librairie Expression ChĂąteauneuf, Azur SecrĂ©tariat Ă Peymeinade et Ă la Librairie-Presse Ă Cabris. Il est aussi possible de vous lâexpĂ©dier. Ce tome 2 est un vrai rĂ©gal et peut faire un merveilleux cadeau de NoĂ«l pour toute une gĂ©nĂ©ration. Cordialement⊠AndrĂ© Raspati DE LA CUEILLETTE DES FLEURS AUX PRODUITS DE SYNTHESE... °°° âLâodeur est lâintelligence des fleurs.â Henry de Montherlant Documents Corinne Julien-Bottoni °°° PLAN DE CETTE ETUDE °°° GENERALITES LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS et la prĂ©sentation des principales matiĂšres premiĂšre naturelles utilisĂ©es en parfumerie DEUXIEME PARTIEââââââ L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS 1 - L'enfleurage 2 - Le traitement des pommades parfumĂ©es 3 - La distillation par entrainement Ă la vapeur d'eau 4 - La suite de l'histoire du traitement des fleurs La belle Ă©poque Le jasmin, la rose, la tubĂ©reuse, le mimosa, les feuilles et les fleurs de violette, la fleur d'oranger et du bigaradier, le genet, le narcisse... Nous sommes bien au Pays de Grasse, la capitale mondiale historique des matiĂšres premiĂšres naturelles pour l'industrie de la parfumerie ou plutĂŽt, nous "Ă©tions" Ă Grasse... Grasse et le grand Pays de Grasse ont eu la chance de disposer de diffĂ©rents microclimats spĂ©cifiques qui ont Ă©tĂ© particuliĂšrement propices Ă la culture de fleurs Ă parfums. Historiquement, cela explique l'implantation des usines Ă parfums Ă Grasse et tout autour de Grasse depuis la fin du XIXe siĂšcle. Et les trĂšs nombreuses matiĂšres vĂ©gĂ©tales parfumantes comme les lavandes, lavandins, lichens, mousses qui Ă©taient ramassĂ©es hors du Pays de Grasse Ă©taient transportĂ©es pour leur traitement chez les "parfumeurs" grassois. La famille Giovinazzo Ă la cueillette du jasmin au Mas de l'Olivine Les produits naturels de Grasse en perte de vitesse HĂ©las, Ă la fin du XXe siĂšcle, Grasse n'exploite plus que quelques maigres champs de jasmin et de roses de Mai malgrĂ© quelques renouveaux de cultures encouragĂ©s par certains grands parfumeurs mondiaux Dior, Vuitton, Chanel... qui ont relancĂ© les produits naturels fabriquĂ©s Ă Grasse, un signe de grande qualitĂ©. Grasse a perdu peu Ă peu le monopole mondial des matiĂšres premiĂšres pour l'industrie de la parfumerie. En tout premier lieu, les rĂ©coltes florales "grassoise" ont souffert de la concurrence des autres lieux de rĂ©colte de fleurs et de plantes Roses Turques et Bulgares, agrumes d'Afrique du Nord par exemple. Et ensuite, de la rĂ©colte des fleurs et de plantes Ă la production de la matiĂšre odorante il n'y avait qu'un pas largement franchi dans le monde entier. Ensuite, la mondialisation a entraĂźnĂ© une dĂ©claration de guerre aux produits de Grasse devenus trop chers et pas toujours indispensables pour certaines applications comme les produits "industriels", tels que les lessives, la savonnerie, les produits d'entretien... La porte aux produits de synthĂšse et aux produit d'origine "bon marchĂ©" Ă©tait ainsi grandement ouverte. Un futur assurĂ© La ville de Grasse a donc longtemps vĂ©cu au rythme de "la fleur" qui se ramassait tout au long de l'annĂ©e en fonction des saisons puis se transformait aussitĂŽt en matiĂšres premiĂšres pour la parfumerie dans des usines qui grouillaient de monde. Mais cela n'est plus d'actualitĂ©. Certaines "parfumeries" de grand renom comme Chiris, une des plus anciennes, une des plus performantes et la plus grande de l'histoire de Grasse, ont totalement ou partiellement disparues, emportĂ©es par le tourbillon des cessions Ă de grands groupes nationaux ou internationaux ou par la "valse" des collaborateurs avides ou encore par la compĂ©tence limitĂ©e de certains "hĂ©ritiers" qui n'ont pas rĂ©ussi Ă maintenir leur entreprise Ă un niveau devenu trĂšs exigeant. MalgrĂ© cela, la gamme des produits de Grasse dominĂ©e dans le temps principalement par les matiĂšres premiĂšres a heureusement Ă©voluĂ©e. La fabrication de compositions de produits de synthĂšse pour tous produits parfumĂ©s ou d'arĂŽmes pour tous produits alimentaires occupe maintenant une part importante dans l'activitĂ© des "parfumeurs" de Grasse. Cette nouvelle orientation et une activitĂ© de plus en plus tournĂ©e vers l'exportation a ainsi permis Ă certaines trĂšs anciennes usines d'ĂȘtre toujours en activitĂ© au dĂ©but du XXIe siĂšcle. D'autre part de nouvelles sociĂ©tĂ©s presque toujours dĂ©rivĂ©es des vieilles entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©es et connaissent un certain succĂšs. De ce florilĂšge historique, Grasse peut se vanter de s'en sortir plutĂŽt bien et mĂȘme, de rĂ©sister au temps. Ce secteur en effet, ne connait pas les crises que le monde traverse rĂ©guliĂšrement. L'activitĂ© est toujours en progression avec souvent des croissances Ă deux chiffres. L'avenir lui semble prĂ©servĂ©. On ne peut que se rĂ©jouir qu'au XXIe siĂšcle de nombreux acteurs, producteurs des fleurs Ă parfum et parfumeurs ont apportĂ© un soutien fort Ă la dĂ©fense et au renouveau des productions du terroir grassois. Les champs de jasmin Ă Saint-Antoine Perdigon emplacement actuel de la clinique vĂ©tĂ©rinaire -Document Evelyne Melica -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES mâa permis dâaccĂ©der Ă de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă de trĂšs nombreuses informations - Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler L'orgue du parfumeur °°° Document Jean Napoli Documents Jean Napoli °°° LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE °°° DĂJĂ EN 1981 GRASSE - LES RĂCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article °°° CELLES ET CEUX QUI DEFENDENT LA FLEUR DE GRASSE °°° 1 L'ASSOCIATION "LES FLEURS D'EXCEPTION DU PAYS DE GRASSE °°° Une association qui lutte contre l'abandon des cultures florales pour la parfumerie Ă Grasse et qui dĂ©fend la qualitĂ© exceptionnelle des fleurs du terroir de Grasse pour en assure le renouveau °°° Extrait de leur site TERRE DâEXCEPTION La situation gĂ©ographique si particuliĂšre de nos terres, entre mer et montagne, baignĂ©es par le soleil mĂ©diterranĂ©en, et accueillant le Parc RĂ©gional Naturel des PrĂ©alpes d'Azur donne Ă toutes nos fleurs des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et une biodiversitĂ© dâune trĂšs grande richesse propice Ă lâaccueil de programme de Recherche et DĂ©veloppement pour lâindustrie cosmĂ©tique et lâaromathĂ©rapie. En bord de mer, vous trouverez nos fleurs dâoranger, et le mimosa A 300m dâaltitude poussent la centifolia, le jasmin, la tubĂ©reuse et le lys. A 500m dâaltitude se trouve la violette et lâiris. Au delĂ , il y a la lavande sauvage, le narcisse, le genĂȘt et les plantes aromatiques et mĂ©dicinales. Chacune de nos fleurs d'exception se dĂ©veloppe sur une bande de terrain qualifiĂ©e de zone extrĂȘme », au delĂ de laquelle elles ne pourraient plus fleurir. GrĂące Ă notre terroir argilo-calcaire, si dur Ă travailler, et au micro-climat grassois, fait dâhivers doux et dâĂ©tĂ©s chauds et humides, ces fleurs donnent le meilleur dâelles-mĂȘmes des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et uniques au monde. Aujourdâhui, nous cultivons environ 40 hectares de plantes Ă parfums. Photos Christine Contesso Raineri - La Fontaine du Brusquet LâASSOCIATION Organisation agricole du territoire pour la Plante Ă Parfum depuis 2006, Les Fleurs dâException du Pays de Grasse » est une association loi 1901. Ses rĂ©flexions, projets et travaux concernent toute la filiĂšre et au delĂ tout le territoire. Elle oeuvre Ă©galement pour lâinstallation de producteurs de PPAM sur le pays de Grasse en agriculture biologique. Ses missions statutaires sont de Promouvoir et valoriser les productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse. Faire rayonner une filiĂšre dâexcellence territoriale de Plantes Ă Parfums Aromatiques et MĂ©dicinales PPAM du Pays de Grasse Participer Ă la mission dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de prĂ©servation et de mise en valeur du terroir, des paysages, des traditions locales et des savoir-faire qui ont fait du Pays de Grasse un berceau de culture des plantes Ă parfum; assurer la mission dâOrganisme de DĂ©fense et de Gestion pour les Indications GĂ©ographiques. Promouvoir et valoriser la culture biologique des productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse Encourager et faciliter lâinstallation de nouveaux agriculteurs dans des productions florales emblĂ©matiques. DĂ©velopper en coopĂ©ration avec les collectivitĂ©s territoriales lâagro-tourisme. Sont membres du Conseil dâadministration Armelle Janody, PrĂ©sidente Carole Biancalana, Vice PrĂ©sidente et membre fondateur Barbara Thaneron, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale Anne Caluzio, administratrice GeneviĂšve Juge, TrĂ©soriĂšre, coordinatrice et membre fondateur Catherine Peyreaud , administratrice et membre fondateur Maurin Pisani, administrateur Monique RĂ©my, administratrice et membre fondateur 2 - LES PARFUMEURS DIOR, LVMH, CHANEL... en cours de construction... 3 - GRASSE ET L'UNESCO... en cours de construction... PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS °°° La cueillette du jasmin °°° La cueillette du jasmin chez Joseph Mul en 2006 - Photo internet La cueillette du jasmin, tĂŽt les matins d'Ă©tĂ© quand il fait un peu frais... Cette fleur qui embaumait dans le temps les campagnes grassoises, doit ĂȘtre traitĂ©e dans la journĂ©e du ramassage pour conserver son puissant et extraordinaire pouvoir parfumant. Le Bar-sur-Loup - La cueillette du jasmin en 1942 - Collection Robert Raspati Document JoĂ«lle Fiorucci Riquelme - Une photo prise lors de la cueillette du Jasmin juste aprĂšs-guerre. A droite, AngĂšle FIORUCCI Collection privĂ©e La cueillette du jasmin proposĂ©s par Jean Napoli °°° 1934 Ă Saint Basile 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1960 - Cueillette du jasmin Les fleurs de jasmin sont livrĂ©es chez Charabot pour leur traitement vers 1930 - Document Jean Napoli Collection privĂ©e Jean Napoli °°° Des objets insolites et assez exceptionnels le service de tasses de la "cueillette du jasmin" Collection Annie Rami La cueillette des Roses Centifolia au mois de Mai °°° Collection ROBERTET L'atelier de distillation des Etablissements Robertet - Photos publiĂ©es sur internet °°° Collection privĂ©e La cueillette des roses proposĂ©s par Jean Napoli °°° La cueillette sur les Orangers et les Bigaradiers oranges amĂšres °°° les fleurs, les rameaux et les feuilles sont utilisĂ©s en parfumerie. A cette Ă©poque Ă©galement, les fruits Ă©taient pelĂ©s et les rubans d'Ă©corces obtenus Ă©taient sĂ©chĂ©s. Ils Ă©taient utilisĂ©s pour l'aromatisation de certains apĂ©ritifs. °°° Cueillette de la fleur d'oranger Ă Bar sur Loup quartier des Fontettes Collection privĂ©e Robert Raspatiââââââ °°° Documents Robert Raspati - Photos 1942 La cueillette des violettes fleurs et feuilles °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° Documents privĂ©s Monsieur Constant VIALE LES TUBEREUSES DE GRASSE ONT L'HONNEUR DE VERSAILLES °°° Un document tout Ă fait exceptionnel sur les fleurs de Grasse, document que nous devons Ă Monsieur Constant VIALE un des plus illustres cultivateurs des plantes Ă parfum sur les collines de Plascassier. °°° Il s'agit d'une lettre de remerciements Ă Monsieur Viale qui a aidĂ© le chĂąteau de Versailles Ă reconstituer des massifs de tubĂ©reuses dans les jardins pour y prĂ©parer une commĂ©moration des parcs de Versailles en 1613. Monsieur Viale Ă©voque l'arrivĂ©e d'un camion un peu trop important venu chercher quelques 1500 bulbes-tiges de tubĂ©reuses...dans sa propriĂ©tĂ©.. Grasse, Versailles et Louis XIV ... un grand moment d'histoire. °°° Quelques autres rĂ©coltes °°° La cueillette des jonquilles Cueillette des oeillets Cueillette des fleurs de cassie mimosa Ă©pineux au chĂąteau de Guillandonne dans le Var - Document Internet Document Corinne Jullien-Bottoni Le ramassage des fleurs °°° En 1952 au quartier Saint-Matthieu, un courtier en parfumerie collecte les fleurs de jasmin du jour pour les emmener au traitement dans une usine. °°° Le ramassage des fleurs de lavande °°° Document Jean Napoli Document Corine Julien-Bottoni LES PRINCIPALES MATIĂRES PREMIĂRES UTILISĂES EN PARFUMERIE "Pour crĂ©er des parfums, on utilise une grande diversitĂ© de produits aux origines variables. Mais, plus gĂ©nĂ©ralement, ce sont des produits extraits de la nature. Nous les divisons en trois parties les matiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales, animales, ou synthĂ©tiques. 1 - MatiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales a Les fleurs Les plus nobles utilisĂ©es sont sans doute la rose la reine des fleurs et le jasmin. A celle-lĂ , on ajoute de l'iris dont le parfum ne vient pas de la fleur, mais du rhizome, la "tige-souterraine", ou de la tubĂ©reuse. Les autres fleurs majoritairement utilisĂ©es sont la violette les feuilles sont principalement utilisĂ©es, la fleur d'oranger, le mimosa, les narcisses et, bien sĂ»r, la lavande, ainsi que lâylang-ylang, une petite fleur de l'OcĂ©an Indien. La "mode" pour l'utilisation de ces fleurs dans les parfums varie au fil des Ă©poques. Aujourd'hui, on reconstitue plus gĂ©nĂ©ralement les extraits de ces plantes, par des mĂ©langes de molĂ©cules aromatiques synthĂ©tiques, pour diminuer les prix, et vendre plus. Cela permet Ă©galement d'Ă©viter les problĂšmes de rĂ©coltes liĂ©s aux intempĂ©ries et aux autres alea naturels. b Les fruits Les fruits les plus utilisĂ©s pour la crĂ©ation de parfums sont les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s naturelles d'agrumes, citrons, oranges, limette, bergamote... Ils constituent une famille nommĂ©e hespĂ©ridĂ©s en raison du lieu mythique oĂč Ă©taient gardĂ©es les "pommes d'or", les oranges. D'autres notes fruitĂ©es sont utilisĂ©s mais souvent sous forme synthĂ©tique, par exemple la vanille. c Les autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales Ces autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales et diverses sont trĂšs largement utilisĂ©es, et trĂšs nombreuses. Cela comprend presque toutes les matiĂšres vĂ©gĂ©tales exceptĂ© les fleurs et les fruits, bien sĂ»r, depuis les plus grands arbres jusqu'aux plus petites touffes d'herbes. Dans un arbre, ou un arbuste, on peut utiliser l'Ă©corce ou le bois exemples le santal, le gaĂŻac, le cĂšdre, la cannelle, etc., ou encore la rĂ©sine encens, myrrhe, benjoin, labdanum, etc., voire mĂȘme les mousses qui se dĂ©veloppent sur l'Ă©corce la mousse de chĂȘne, entre autre. Pour les plantes, on traite les herbes romarin, thym, mais aussi les feuilles verveine, patchouli, les racines gingembre, vĂ©tiver ou encore les graines cardamome, coriandre, fĂšve tonka, etc.. 2 - Les matiĂšres premiĂšres animales En plus des matiĂšres vĂ©gĂ©tales, beaucoup d'extraits d'origine animale Ă©taient utilisĂ©es dans l'industrie du parfum. Aujourd'hui on les utilise toujours mais plutĂŽt sous forme synthĂ©tique pour des raisons Ă©videntes d'Ă©thique. Elles jouent un rĂŽle de fixateur et se rencontrent principalement dans les parfums masculins. a Le musc C'est une sĂ©crĂ©tion naturelle produite Ă l'origine par un cervidĂ© mĂąle appelĂ© "chevrotin porte-musc". Ce musc trĂšs odorant est produit par le chevrotin du Tibet pour attirer la femelle parfois Ă plus d'un kilomĂštre. Pour protĂ©ger cette espĂšce, la chasse en a Ă©tĂ© interdite, et l'exportation de musc est trĂšs rĂ©glementĂ©e ; un produit de synthĂšse le remplace avec un coĂ»t moindre. b Le castorĂ©um Extraite des glandes sĂ©bacĂ©e sĂ©crĂ©tant du sĂ©bum, lubrifiant le poil. Ces glandes se situent entre les parties gĂ©nitales et l'anus du castor du Canada chez les mĂąles comme les femelles. Cette substance, trĂšs huileuse, sert Ă impermĂ©abiliser la fourrure du castor. c La civette SĂ©crĂ©tion de l'animal du mĂȘme nom, qui s'obtient par curetage dans la partie anale de l'animal. d L'ambre gris C'est un produit extrait du cachalot. Cette substance, qui est une sorte de dĂ©jection, flotte pendant de longs mois avant d'ĂȘtre recueillie sur les plages, principalement celles des OcĂ©ans Indien et Pacifique. e La cire d'abeille Une sĂ©crĂ©tion produite par des abeilles, dans leur ruche, on l'extrait donc directement sous sa forme finale ou absolue, au moyen de solvants volatils produisant une concrĂšte qui, lavĂ©e Ă l'alcool donne l'absolue de cire d'abeille, ou absolue de brĂšche d'abeille. 3 - Les matiĂšres premiĂšres synthĂ©tiques Lâessor de la chimie au milieu et Ă la fin du XIXe siĂšcle a profondĂ©ment modifiĂ© les techniques de fabrication et les gammes des produits utilisĂ©s dans les formulations. La synthĂšse a d'abord permis aux parfumeurs dâaccĂ©der Ă de nombreuses matiĂšres premiĂšres qui nâexistent pas Ă lâĂ©tat naturel. Effectivement, autrefois, les crĂ©ateurs en parfumerie avaient Ă leur disposition seulement 300 odeurs diffĂ©rentes alors que aujourdâhui, ils en possĂšdent plus de 4 000 pour composer leurs fragrances et ce chiffre ne cesse dâaugmenter. Ensuite, certains composĂ©s naturels devenus trop chers ou trĂšs difficiles Ă se procurer ont Ă©tĂ© remplacĂ©s avantageusement par des produits synthĂ©tiques tout en protĂ©geant la nature. De nos jours, les molĂ©cules synthĂ©tiques utilisĂ©es dans l'industrie du parfum reprĂ©sentent 98 % de la totalitĂ© des substances parfumantes. Cette Ă©volution a permis aux parfums, considĂ©rĂ©s comme produits de luxe, de rester abordables pour une majoritĂ© de consommateurs toutes classes sociales confondues." LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 1 - L'ENFLEURAGE Triage des roses dans l'usine Bruno Court DiffĂ©rence entre lâEnfleurage et la Distillation L'extraction des matiĂšres odorantes Ă©tait relativement simple Ă l'Ă©poque de nos cartes postales "Historiquement, les deux proceÌdeÌs dâextraction par lesquels la parfumerie grassoise sâest industrialiseÌe sont lâEnfleurage et la Distillation. Chacun dâeux forme la premieÌre eÌtape de transformation dâune plante aÌ lâeÌtat brut en essence. Tous les veÌgeÌtaux peuvent en principe eÌtre traiteÌs indiffeÌremment par lâune ou lâautre de ces meÌthodes. Dans la pratique, lâenfleurage, par exemple, est adapteÌ au traitement des fleurs fragiles jasmin, violette, tubeÌreuse et fraiÌches tandis que la distillation convient aux matieÌres plus robustes lavande, fleur dâoranger." ... document de Gabriel BENALLOUL Collection privĂ©e Jean Napoli ââââââ LE TRIAGE DES FLEURS Tout commence par le triage des fleurs avant l'enfleurage. Cette Ă©tape nĂ©cessite un personnel considĂ©rable comme on le voit sur les photos ci-dessous. Beaucoup de monde, du mimosa et des sentiments sur la carte... Beaucoup de monde Ă la sortie des usines du sud de la ville L'ENFLEURAGE au XIXe siĂšcle Voici ce qu'il se dit "Ă l'Ă©poque"... "Le terme Enfleurage regroupe lâensemble des techniques dâextraction des parfums par corps gras. Elles sont toutes connues depuis des temps ancestraux. Le principe reÌside dans la capaciteÌ des corps gras aÌ sâimpreÌgner dâodeurs et aÌ les conserver. Lâune des principales qualiteÌs de lâextraction par corps gras est de permettre le traitement des fleurs les plus fragiles, ce que nâautorise pas la distillation, lâautre grande technique en usage au XIXe sieÌcle pour extraire le parfum des fleurs. Cette speÌcificiteÌ technique de lâenfleurage est en correÌlation avec la norme olfactive qui sâaffirme tout au long du XIXe sieÌcle et dont la clienteÌle parisienne est la principale instigatrice. En effet, cette inflexion olfactive deÌfinie dans le cadre dâune veÌritable reÌvolution de lâhygieÌne privileÌgie les senteurs fugaces de parfums floraux, preuve de raffinement. Le parfum floral, leÌger, se renouvelle plus souvent. La capaciteÌ financieÌre supposeÌe neÌcessaire aÌ ce renouvellement marque une distinction sociale et lâappartenance aÌ une cateÌgorie aiseÌe. Ce gouÌt pour les odeurs florales leÌgeÌres offre donc aux industriels grassois un deÌboucheÌ commercial en croissance". Lâextraction par enfleurage aÌ froid sur graisse Il consiste aÌ poser aÌ tempeÌrature ambiante des matieÌres odorantes sur graisse animale. Par contact, le corps gras capte progressivement les odeurs. Il reste alors aÌ retirer les deÌbris veÌgeÌtaux de la graisse devenue odorante et on obtient alors ce qui se dĂ©signera comme une pommade odorante. Ce procĂ©dĂ© Ă©tait courant dĂšs 1820 Ă Grasse. L'enfleurage Ă chaud par macĂ©ration Lâextraction par enfleurage aÌ chaud ou macĂ©ration consiste aÌ meÌlanger, dans une cuve chauffeÌe, des veÌgeÌtaux aÌ de lâhuile qui se charge de lâodeur des plantes. Une fois cette opeÌration termineÌe, les deÌbris veÌgeÌtaux sont retireÌs. Lâhuile est filtreÌe. En refroidissant on obtient une huile parfumeÌe. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 2 - LES POMMADES PARFUMEES obtenues des graisses parfumĂ©es par l'enfleurage ou par la macĂ©ration °°° Les ateliers des pommades odorantes le "lavage" des pommades qui sera le mĂȘme pour traiter plus tard les concrĂštes Il semble que lâessor de lâenfleurage durant le XIXe sieÌcle, repose en grande partie sur la possibiliteÌ de geÌneÌraliser le lavage des pommades dans lâalcool. Ces lavages nâeÌtaient jusque-laÌ pratiqueÌs quâen faible quantiteÌ et treÌs imparfaitement avec de lâesprit de vin ou alcool aÌ 80° Si lâon veut extraire le parfum des matieÌres grasses qui le contiennent, le support est soumis aÌ lâaction dâun dissolvant de lâalcool par exemple chargeÌ dâenlever du support les essences naturelles constituant le parfum des fleurs ». Le lavage consiste aÌ meÌlanger les productions issues de lâenfleurage aÌ de lâalcool. Par entraiÌnement, ce dernier capte les moleÌcules odorantes qui impreÌgnaient les corps gras. Une fois la seÌparation acheveÌe, la graisse ou lâhuile eÌpuiseÌe est retireÌe. Lâalcool est ensuite eÌvaporeÌ et reÌcupeÌreÌ. On obtient une essence concentreÌe de texture variable que lâon nomme aussi absolue de pommade ou dâhuile. Cette essence absolue pure » est vendue comme matieÌre premieÌre brute sâinseÌrant dans une composition parfumeÌe, et ne peut eÌtre utiliseÌe en lâeÌtat. Le deÌveloppement des lavages repose essentiellement sur les progreÌs effectueÌs dans le domaine de la production de lâalcool eÌthylique, aussi nommeÌ eÌthanol ou alcool azeÌotropique, concentreÌ aÌ 95°/96 gl. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 3 - LA DISTILLATION A LA VAPEUR D'EAU L'atelier de distillation des Etablissements Lautier en 1890 L'atelier de distillation chez Camilli - Document Jean Napoli Batterie d'alambics dans une parfumerie - Document Jean Napoli L'atelier de distillation chez Charabot vers 1930 - Document Jean Napoli °°° La distillation par entrainement Ă la vapeur d'eau se rĂ©alise dans un alambic Le principe de la distillation se fonde sur la capaciteÌ de la vapeur dâeau aÌ entraiÌner les moleÌcules odorantes. LâopeÌration consiste aÌ chauffer - principalement - de lâeau aÌ laquelle ont eÌteÌ ajouteÌes des matieÌres aÌ traiter racines, reÌsines, fleurs .... La vapeur eÌmise se charge de moleÌcules odorantes, appeleÌes huiles essentielles. Lâappareil permettant de canaliser cette vapeur est lâalambic. Conçu de divers eÌleÌments monteÌs en circuit, il se compose dâune chaudieÌre dans laquelle les matieÌres aÌ distiller sont meÌleÌes aÌ lâeau. En chauffant, lâeau se transforme en vapeur qui sâeÌleÌve en entraiÌnant avec elle les huiles essentielles libeÌreÌes de la plante sous lâeffet de la chaleur. La vapeur passe alors dans un tuyau nommeÌ col de cygne qui la dirige ensuite dans un autre tuyau en serpentin plongeÌ dans une cuve dâeau froide renouveleÌe en permanence. Cette eÌtape permet de refroidir rapidement la vapeur dâeau qui se condense et redevient donc liquide. Cette eau chargeÌe de lâessence odorante sâeÌgoutte dans un vase, dit aussi essencier ou vase florentin. Les huiles essentielles et lâeau nâeÌtant pas miscibles, les deux eÌleÌments se seÌparent naturellement apreÌs un temps de repos. Il suffit alors de reÌcupeÌrer lâhuile essentielle. Lâeau, qui reste quand meÌme parfumeÌe peut eÌtre retraiteÌe ou vendue en lâeÌtat. On parle alors dâeau parfumeÌe. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 4 - LA SUITE DE L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS °°° Lâextraction par solvants volatils et la concurrence des produits de syntheÌse ou comment l'enfleurage et la macĂ©ration ont perdu leurs pĂ©tales... document de Gabriel BENALLOUL "Lâemploi de deux nouveaux types de matieÌres premieÌres pour la parfumerie - les essences syntheÌtiques ou artificielles et les essences naturelles issues de lâextraction par solvants volatils, appelĂ©e aussi extraction aux hydrocarbures, se geÌneÌralise dans les anneÌes 1890. Ces modes de production sâajoutent aÌ la distillation et marginalisent lâenfleurage et la macĂ©ration.ââââ" Les vĂ©gĂ©taux macĂ©raient dans des solvants volatils comme l'hexane qui, aprĂšs Ă©vaporation, donnent une pĂąte trĂšs aromatique, la concrĂšte. La concrĂšte est diluĂ©e dans de l'alcool Ă©thylique puis cette solution est filtrĂ©e et enfin concentrĂ©e par distillation sous pression rĂ©duite afin d'Ă©liminer l'alcool. C'est ainsi qu'on obtient l'absolue, la matiĂšre premiĂšre noble de la parfumerie. ââââââ L'extraction aux solvants volatils un schĂ©ma trĂšs simple et quelques explications... L'extraction par les solvants volatils permet de traiter des fleurs qui ne donnent pas de bons rĂ©sultats avec la distillation traditionnelle comme la rose centifolia, le narcisse ou le mimosa car on en extrait le parfum des plantes mais aussi les cires avec cette mĂ©thode on Ă©puise vraiment la plante. On utilise ce procĂ©dĂ© pour Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales fraĂźchement cueillies jasmin, tubĂ©reuse, rose, narcisse, genĂȘt, nĂ©roli, on obtient des concrĂštes. - Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales dessĂ©chĂ©es mousses, rĂ©sines, baumes, gommes, produits animaux, Ă©pices vĂ©gĂ©tales poivre, coriandre, gingembre. On obtient alors des rĂ©sinoĂŻdes au lieu de concrĂštes. *** On remplit l'extracteur avec un solvant Ă©ther de pĂ©trole ou benzĂšne.... On effectue plusieurs lavages avec le solvant pour extraire tous les parties odorantes de la plante traitĂ©e. Les fleurs ou les matiĂšres vĂ©gĂ©tales sont posĂ©es sur des grilles. Les grilles sont placĂ©es dans une grande cuve appelĂ©e extracteur. On envoie ensuite le solvant parfumĂ© dans un dĂ©canteur pour Ă©liminer toute trace d'eau provenant des fleurs. L'eau plus lourde que le solvant est au fond du dĂ©canteur et le solvant parfumĂ© plus lĂ©ger Ă la surface. Il suffit d'enlever l'eau. AprĂ©s Ă©vaporation du solvant on obtient donc la "concrĂšte" s'il s'agit de fleurs et le "rĂ©sinoĂŻde" si on distille des plantes, feuilles, gomme. On effectue un lavage Ă l'alcool dans les batteuses. Ainsi les cires vĂ©gĂ©tales qui ne se dissolvent pas dans l'alcool sont sĂ©parĂ©es de la concrĂšte. On effectue un glaçage action du froid puis un filtrage pour se dĂ©barrasser des cires. Une fois l'alcool Ă©vaporĂ© on obtient "l'absolu" la matiĂšre premiĂšre noble par excellence." -00000- Document Jean Napoli Les mĂ©thodes d'extraction ne cesseront de se moderniser au cours des XIXe, XXe et XXIe siĂšcles. Les lĂ©gislations seront de plus en plus restrictives et contraignantes mais la parfumerie saura toujours s'adapter aux rĂšglementations mises en place. TrĂšs grande consommatrice des toujours plus nombreuses matiĂšres premiĂšres aux vertus parfumantes, C'est lĂ , qu'est le succĂšs de l'industrie de la parfumerie de Grasse reste pour l'instant rĂ©solument optimiste et performante. DĂJĂ EN 1981 GRASSE - LES RĂCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES mâa permis dâaccĂ©der Ă de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă de trĂšs nombreuses informations - et particuliĂšrement Mesdames BARBUSSE et HERNANDEZ Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler -000- Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous Commentaires
Cesfleurs exhalent un intense parfum dâanis et de fenouil, une chaleureuse odeur de cumin avec des notes caramĂ©lisĂ©es. Laissez-vous envoĂ»ter par son dĂ©licieux parfum ! Respirez-le Ă plein nez. Le fenouil dĂ©ploie des saveurs magiques : celles de lâestragon et de lâanis. Leur extraction. On extrait lâessence de fenouil par
JusquâĂ mercredi dernier, le muguet Ă©tait une fleur muette. En parfumerie, cela signifie quâon ne peut pas en extraire le parfum, en tout cas pas par des mĂ©thodes modernes. GrĂące Ă une importante mobilisation des maraĂźchers nantais, qui produisent 85 % des brins de muguet français, mais aussi de bĂ©nĂ©voles, le premier absolu de muguet depuis plus dâun siĂšcle a pu ĂȘtre extrait en utilisant une mĂ©thode ancestrale, dans les serres du chĂąteau de Goulaine, en Loire-Atlantique.
Iln'y a rien de tel que le parfum des fleurs en pleine floraison par une paisible soirée d'été. Couper des fleurs fraßches pour la maison apporte le parfum à l'intérieur pendant un certain temps, mais il s'estompe rapidement, ne vous laissant que des souvenirs. Avec quelques fournitures peu coûteuses et un peu de temps, vous pouvez conserver le parfum des fleurs
Ce nâest pas le fait du hasard si cette citĂ©, trĂšs ancienne place commerciale, est devenue le berceau de la parfumerie. Cette rĂ©gion bĂ©nĂ©ficie, en effet, de conditions privilĂ©giĂ©es pour la culture florale dâabord un climat trĂšs favorable avec une douceur de tempĂ©rature, un long ensoleillement et la faible durĂ©e des prĂ©cipitations, ensuite un terroir riche en alluvions, avec un sol dâune grande fertilitĂ©, enfin les qualitĂ©s propres de ses habitants, Ă la fois durs au labeur et douĂ©s dâimagination important de la tannerie et de ganterie sous la Renaissance en raison en particulier de lâexistence de nombreux troupeaux et dâune eau de source propice au traitement des peaux, Grasse profite au XVIe siĂšcle de la mode des gants parfumĂ©s par Catherine de MĂ©dicis et acquiert bientĂŽt une grande notoriĂ©tĂ© Ă la cour du Roi Louis XIII, si bien que la corporation des Gantiers-Parfumeurs est officiellement reconnue en janvier 1614. Les principales plantes traitĂ©es dĂšs cette Ă©poque pour cette activitĂ© sont le jasmin, la rose et la tubĂ©reuse. Au fil des annĂ©es, la production des huiles parfumĂ©es devient plus lucrative que la ganterie dont la mode dĂ©cline et on assiste alors au XVIIIe siĂšcle Ă lâĂ©closion de ce qui va devenir une vĂ©ritable industrie celle de la production des matiĂšres câest au tout dĂ©but du XXe siĂšcle que Grasse va rĂ©ellement acquĂ©rir dans ce domaine un rayonnement international, grĂące au talent et au savoir-faire de quelques grandes familles dâindustriels. Ces usines assurent Ă la fois le traitement des productions florales, des matiĂšres brutes importĂ©es et des essences ou concrĂštes dĂ©jĂ traitĂ©es, souvent par leurs filiales, sur les lieux de les industriels grassois ont considĂ©rablement Ă©largi leur activitĂ© pour suivre les tendances du marchĂ© dâune part, lâextension de la clientĂšle traditionnelle parfumerie alcoolique, cosmĂ©tique, savonnerie aux fabricants de dĂ©tergents, de lessives, de produits dâentretien ou industriels les plus divers,dâautre part, le dĂ©veloppement spectaculaire de la production dâarĂŽmes destinĂ©s aux industries alimentaires. 70 entreprisesGrasse compte actuellement environ 70 entreprises dans la filiĂšre Parfumerie. 1,5 milliardUn chiffre dâaffaire de plus dâ1,5 milliard dâeuros plus de 2,6 milliards consolidĂ© mondial pour les sociĂ©tĂ©s dont le siĂšge social est en France, dont 2/3 pour la parfumerie et 1/3 pour les arĂŽmes alimentaires. 5000 salariĂ©sCes sociĂ©tĂ©s emploient environ 5000 salariĂ©s et exportent 70% de lâensemble de leur production. La production florale locale et les techniques dâextraction Les nombreux visiteurs de la rĂ©gion de Grasse cherchent vainement des grands champs de fleurs. En effet, la culture des plantes Ă parfum y est familiale et il sâagit essentiellement de trĂšs petites exploitations dont la culture est saisonniĂšre et souvent de courte rose une variĂ©tĂ© bien particuliĂšre, dâailleurs dĂ©nommĂ©e â rose de mai â est rĂ©coltĂ©e de dĂ©but mai Ă dĂ©but juin, la fleur dâoranger de fin avril Ă dĂ©but juin, le jasmin en juillet et en champs de fleurs les plus spectaculaires sont ceux de mimosa de janvier Ă mars, dans le massif du Tanneron. Quant aux champs de genĂȘts, ils peuvent ĂȘtre admirĂ©s en juin et ceux de lavande en plantes locales utilisĂ©es en parfumerie sont surtout le jasmin, la rose, la fleur et la feuille dâoranger, la tubĂ©reuse, la jonquille, la violette, le mimosa, le lavandin et la ces derniĂšres, viennent sâajouter les produits importĂ©s sous forme brute des racines comme celles dâiris de Toscane, de vĂ©tiver dâHaĂŻti ou de Java, etcâŠdes lichens comme la mousse de chĂȘne des Balkansdes graines graines dâambrette, de Martinique ou des Seychelles, graines de poivre, de carotte, de cumin ou de coriandredes bois santal, cĂšdredes feuilles patchouli, gĂ©ranium, violettedes Ă©corces cannelle, styraxdes gommes ciste, encens, opoponax L'extraction 1 Lâenfleurage ou extraction par dissolvants fixes graisseCâest la technique la plus ancienne, presque abandonnĂ©e aujourdâhui. Elle Ă©vite toute altĂ©ration et permet de capter le parfum des fleurs fragiles, telles que le jasmin, la tubĂ©reuse ou le des chĂąssis en verre, on Ă©tend un mĂ©lange de graisse de porc et de bĆuf, parsemĂ© de pĂ©tales de fleurs qui sont renouvelĂ©es tous les deux ou trois jours. A la fin de la saison, on fait fondre la graisse pour Ă©liminer les dĂ©bris vĂ©gĂ©taux, puis par agitation avec lâalcool Ă©thylique pur dans les batteuses, on obtient les absolues de pommade. 2 La distillationElle produit des huiles essentielles provenant des organes sĂ©crĂ©teurs et stockeurs de ces huiles que possĂšdent les vĂ©gĂ©taux comme la lavande, le patchouli, le vĂ©tiver, le gĂ©ranium. Elle ne permet pas en revanche dâextraire le parfum des fleurs dans le trĂšs fameux alambic que sâeffectue cette distillation dans la chaudiĂšre, la vapeur dâeau entraĂźne les particules odorantes de la plante. Ce mĂ©lange vaporeux arrive par le col de cygne dans le rĂ©frigĂ©rant ou â serpentin â, oĂč il redevient Ă lâĂ©tat liquide. Câest dans le â vase florentin â que se sĂ©parent lâhuile essentielle et lâeau par simple diffĂ©rence de titre dâexemple, pour 1 Kg dâessence, il faudra distiller 330 Kg de feuilles de patchouli ou 150 Kg de lavande. 3 LâexpressionLes huiles essentielles dâhespĂ©ridĂ©s ou dâagrumes citron, orange, bergamote, mandarine sont sensibles Ă la tempĂ©rature et aux agents chimiques. Si la plupart des produits naturels ont une origine vĂ©gĂ©tale, il existe nĂ©anmoins quatre principales matiĂšres premiĂšres dâorigine animale lâambre du cachalot,le musc du chevrotin,le castorĂ©um du castor,la civette sorte de rat musquĂ© originaire dâEthiopieDe nos jours ces matiĂšres animales sont reproduites de maniĂšre synthĂ©tique. 4 Lâextraction par les solvants volatilesElle sâeffectue grĂące Ă un dissolvant Ă bas point dâĂ©bullition Ă©ther de pĂ©trole, benzĂšne, alcool, acĂ©tone, etc., qui permet dâobtenir les concrĂštes depuis les vĂ©gĂ©taux frais, et les rĂ©sinoĂŻdes depuis les vĂ©gĂ©taux Ă lâĂ©tat concrĂšte deviendra lâabsolu aprĂšs sĂ©paration des cires faut traiter environ 600 kg de roses ou de jasmin pour obtenir 1 kg dâ â absolu â correspondant. Le parfumeurLe parfum, obtenu grĂące au dĂ©licat mĂ©lange de substances odorifĂ©rantes, est lâaboutissement du travail de crĂ©ation du est ce mystĂ©rieux personnage ? Quel est son rĂŽle ? Comment travaille-t-il ?Le parfumeur ou ânezâ est un compositeur de parfums. Devant son outil de travail, meuble appelĂ© âorgueâ, se trouvent tous les produits de base, au nombre dâenviron 2000 dont 1000 utilisĂ©s arrive-t-il Ă les reconnaĂźtre, puis Ă les mĂ©moriser et enfin Ă les accorder ?GrĂące tout dâabord Ă des dons naturels, innĂ©s un bon nez, câest-Ă -dire une acuitĂ© olfactive, une finesse de la perception et le sens des nuances ;une facultĂ© dâattention, avec la capacitĂ© de sâabstraire de ce qui lâentoure et de se fixer, de se concentrer sur une odeur ;la mĂ©moire, enfin dâabord pour apprendre une senteur, la retenir, en fixer les caractĂšres, pour rattacher ce quâil sent Ă du dĂ©jĂ senti ; enfin pour reconnaĂźtre Ă coup sĂ»r lâodeur apprise, les produits et les accords olfactifs quâil a cherchĂ© Ă retenir ici la mĂ©moire travaillĂ©e, exercĂ©e qui entre en ligne de compte. Ces dons naturels doivent ĂȘtre entretenus par une discipline personnelle entretien et protection de lâodorat contre les agressions tabac par exemple, amĂ©lioration par des exercices olfactifs qui affinent le nez, culture de la mĂ©moire et recherche de la plus grande concentration ces dons naturels doit sâajouter une certaine forme de caractĂšre pour franchir les barriĂšres menant au succĂšs de la crĂ©ation le goĂ»t de lâeffort ce qui a Ă©tĂ© travaillĂ© doit ĂȘtre rĂ©visĂ© car le domaine de lâolfactif est fugitif ;possession dâune certaine sensibilitĂ©, faite dâimagination et de sens esthĂ©tique les parfums sont des formes, des structures. Lâimagination les conçoit et en crĂ©e de nouvelles qui doivent ĂȘtre belles, agrĂ©ables. Pour ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s, les parfums doivent ĂȘtre le moyen dâexpression du compositeur, dont la qualitĂ© majeure est en fait le sens des accords. âQui maĂźtrise les odeurs, maĂźtrise le coeur des hommesâJean-Baptiste Grenouille Comment notre compositeur va-t-il avoir lâidĂ©e dâun parfum ? Ce sera souvent aprĂšs avoir senti un produit odorant nouveau, que ce soit une essence naturelle ou un corps de synthĂšse se produit dans son esprit une sĂ©rie dâassociations dâidĂ©es qui vont lui permettre de traduire la forme olfactive Ă laquelle il pense, en formule pondĂ©rale car lâart de la parfumerie est aussi celui des ces formes olfactives nouvelles, le parfumeur en a plusieurs fois lâidĂ©e au cours de sa carriĂšre mais toutes ne conduisent pas, hĂ©las, au succĂšsâŠLes formules de parfum comprennent des dizaines de constituants diffĂ©rents, dosĂ©s en fonction de leur puissance et selon les rĂ©sultats que lâon veut obtenir. Les Ă©tudes sont parfois trĂšs longues et certains parfums demandent, pour les grandes crĂ©ations, plusieurs annĂ©es de mise au point !Il convient de souligner que le parfumeur sâappuie aujourdâhui sur les outils ultra-modernes dâanalyse dont se sont Ă©quipĂ©es les usines de Grasse, -comme la chromatographie liquide haute performance, la spectromĂ©trie de masse ou la rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire-, outils qui lui permettent Ă la fois dâapprofondir la connaissance des produits odorants et dâassurer un contrĂŽle-qualitĂ© rigoureux des matiĂšres premiĂšres Ă©quipements participent Ă©galement aux garanties prises par le parfumeur pour ne mettre sur le marchĂ© que des produits dont il est assurĂ© de la totale innocuitĂ© pour les futurs consommateurs, dans le respect des prescriptions Ă©dictĂ©es en particulier par lâ International Fragrance Association et par lâ International Organization of the Flavor Industry.
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