6 choses que l’on ne peut pas dire sur Internet En France, la liberté d’expression est consacrée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En revanche, la liberté d’expression n’est pas un droit absolu et elle se trouve affectée de nombreuses limites que les internautes ne doivent pas ignorer. Présentation La liberté d’expression est un droit fondamental. Ses limites sont des exceptions qu’il est parfois difficile de cerner et qui évoluent avec le temps et les usages. Il n’est donc pas ici question de brider la liberté d’expression de quiconque, enseignant, personnel non enseignant, chef d’établissement, élève ou parent, mais d’effectuer un rappel des limites fixées par la loi. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Le principe est ainsi posé mais encore faut-il connaître les limites. Celles-ci sont relativement nombreuses du fait du nombre d’exceptions spécifiques touchant au statut particulier des personnes devoir de réserve, par exemple ou à la nature des informations concernées secret médical, secret défense. On peut néanmoins citer quelques règles d’ordre général Limite 1 – Ne pas porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d’autrui pour des précisons complémentaires voir les fiches Vie privée et internet » et Image et vidéo ». Limite 2 – Ne pas tenir certains propos interdits par la loi l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre ou du terrorisme, les propos discriminatoires à raison d’orientations sexuelles ou d’un handicap, l’incitation à l’usage de produits stupéfiants, le négationnisme. Limite 3 – Ne pas tenir de propos diffamatoires la diffamation se définit par toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne [1]. Il est possible pour se défendre d’une accusation de diffamation d’invoquer l’exception de vérité [2], c’est-à-dire de rapporter la preuve de la vérité de ses propos sauf si la diffamation concerne un élément de la vie privée. Limite 4 – Ne pas tenir de propos injurieux l’injure se définit comme toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait. Limite 5 – Il existe également des limites spécifiques telles que le secret professionnel, le secret des affaires et le secret défense qui interdisent la publication et la divulgation de certaines informations. Limite 6 – Certaines personnes, en raison de la fonction qu’elles occupent, sont tenues à un devoir de réserve ». C’est le cas des fonctionnaires qui doivent exprimer leurs opinions de façon prudente et mesurée, de manière à ce que l’extériorisation de leurs opinions, notamment politiques, soit conforme aux intérêts du service public et à la dignité des fonctions occupées. Plus le niveau hiérarchique du fonctionnaire est élevé, plus son obligation de réserve est sévère [3]. Le sentiment d’anonymat et d’impunité sur internet est trompeur, les auteurs de propos répréhensibles peuvent être identifiés par une levée de l’anonymat. Enfin, il est important de mentionner le droit de réponse [4]. Il s’agit de la faculté, pour une personne physique ou morale nommée ou désignée dans un service de communication au public en ligne, d’obtenir la publication d’une réponse. La demande doit être adressée par lettre recommandée au gestionnaire du site dans le délai de trois mois à partir de la date de publication du contenu. Cependant, lorsqu’il est possible de répondre directement sur le site, par exemple sur les forums, c’est la voie à privilégier. Illustration Un tribunal a condamné l’auteur d’un blog qui avait publié les termes suivants misérable imbécile », triste individu », aussi laid que lui », énergumène » et aussi inepte que l’individu lui-même », en considérant que ces termes étaient injurieux envers la personne à laquelle ces propos étaient destinés. L’auteur a été condamné à la somme de 1 200 euros à titre de dommages et intérêts [5]. Un autre internaute a fait l’objet d’une condamnation pour avoir insulté sur son mur » les gendarmes qui venaient de le contrôler. De ce fait, il a été jugé et condamné à 3 mois de prison ferme ainsi qu’à 1 200 euros d’amende pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. Le profil de la personne était public et n’importe qui, y compris les membres des forces de l’ordre, pouvait y avoir accès [6]. Le 18 mars 2015, le tribunal de grande instance de Paris a condamné l’humoriste Dieudonné à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir fait publiquement l’apologie d’acte de terrorisme, sur sa page Facebook officielle. Ce jugement a été confirmé par la Cour d’appel de Paris dans une décision en date du 21 juin 2016 [7]. Un salarié d’une entreprise qui a adressé aux autres salariés un courrier électronique qui critiquait le projet d’harmonisation des statuts collectifs du personnel de son entreprise a été licencié pour faute grave. Par un arrêt du 19 mai 2016, la Cour de cassation a confirmé la nullité du licenciement du salarié, rappelant que pour apprécier la gravité des propos tenus par un salarié, il fallait tenir compte du contexte […], de la publicité que leur avait donné le salarié et des destinataires du message ». La Cour retient qu’en l’espèce les propos avaient été tenus dans un message destiné à des salariés et représentants syndicaux à propos de la négociation d’un accord collectif pour défendre des droits susceptibles d’être remis en cause » et que le salarié n’avait donc pas abusé de sa liberté d’expression. Source Note [1] Loi du 29 juillet 1881, article 29, alinéa 1. [2] Loi du 29 juillet 1881, article 35. [3] Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires dite loi Le Pors, article 26. [4] Toute personne nommée ou désignée dans un service de communication au public en ligne dispose d’un droit de réponse sans préjudice des demandes de correction ou de suppression du message qu’elle peut adresser au service. » Article 6, alinéa IV de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique. Le droit de réponse doit obéir à un formalisme le contenu de la demande, la taille de la réponse, le délai de prescription de trois mois. Décret de 24 octobre 2007 n° 2007-1527 relatif au droit de réponse applicable aux services de communication au public en ligne. Le directeur de la publication est tenu d’insérer la réponse, sous peine de sanction pénale. [5] Jugement du tribunal de grande instance de Bobigny du 15 novembre 2012. [6] Jugement du tribunal correctionnel de Brest du 1er octobre 2010. [7] Jugement du tribunal de grande instance de Paris du 18 mars 2015 Dieudonné est déclaré coupable d’apologie du terrorisme, commise par voie électronique.
FICHEPÉDAGOGIQUE sur la sur la liberté de presse A Lisez attentivement le texte suivant. L’article 19 de la Déclaration des droits de l’homme proclame la liberté d’expression comme étant une liberté fondamentale de l’être humain. La liberté de presse en découle, celle-ci étant la liberté pour un propriétaire de journal de dire ou de taire tout ce que bon lui semble, avec Plan de travail[tabs slidertype= »top tabs »] [tabcontainer] [tabtext]Sujets des exposés[/tabtext] [tabtext]Travail en classe[/tabtext] [tabtext]Travail à la maison[/tabtext] [/tabcontainer] [tabcontent] [tab] Migrants en Europe et liberté de circulation. Les frontières sont-elles les mêmes pour tous en Europe? Artistes de rue Banksy et liberté d’expression. Taguer, c’est vandaliser ou s’exprimer? Eurokéennes et liberté de réunion. Les Eurocks, un festival no limit? Port du voile intégral et la liberté de religion/expression. Doit-on cacher sa religion? Perturbations à la SNCF Printemps 2018 et droit de grève. Les cheminots prennent-ils en otage la liberté de circulation? Caricatures de presse et liberté d’expression Charlie Hebdo….. Faut-il se moquer de tout et de tout le monde? Placements de produits et liberté d’expression. Est-ce vendre son âme aux marques? Démonétisation sur Youtube et liberté d’expression. Youtube est-t-il en train de censurer ses créateurs? Dissolution des groupes d’extrême droite et liberté d’association. Peut-on s’associer pour haïr autrui? Dérapages à la TV et liberté d’expression. Doit-on est politiquement correct à la TV? Fake News et liberté d’expression. Quel intérêt y-a-t-il de cacher la vérité? [/tab] [tab] Calendrier à partir du 5 novembre Compléter le livret cf ci-dessous. Partie I Formuler 6 questions en lien avec le sujet. Utiliser Internet afin de répondre à celles-ci puis noter les sites utilisés. Partie II Sélectionner deux textes de loi qui définissent et garantissent la liberté sur laquelle tu travailles. Les textes fondamentaux et/ou textes de loi. Indiquer leurs noms, l’article concerné et la date à laquelle ils ont été adoptés. Puis recopier les phrases et/ou expressions qui te paraissent importantes. Partie III Sélectionner un texte de loi qui limite et encadre la liberté sur laquelle tu travailles. Le copier ou seulement certaines expressions importantes, indiquer son nom et reformule le. Expliquer pourquoi il est important que la liberté soit encadrée et limitée selon toi en lien avec la situation étudiée. [/tab] [tab] Calendrier du 5 novembre au 3 décembre 1- S’inscrire sur Prezi 2- Réaliser le diaporama. Celui-ci doit comporter 3 parties Présentation du sujet de l’exposé Présentation de la liberté étudiée. Définition, textes de loi etc… voir étape 1 Donner et expliquer les limites et textes de lois qui limitent l’exercice de la liberté. voir étape 1 [/tab] [/tabcontent] [/tabs] Documents de travail Pour afficher en grand, clique ici Exemple de livret complété extraits, le livret fait 5 pages Laliberté d’expression ne permet pas d’accuser publiquement quelqu’un sans preuve, même si on est sincèrement convaincu de sa culpabilité. Aussi longtemps qu’un accusé n’est pas condamné par un tribunal, il est présumé innocent. Adrien a collé sur la porte de l’école une affiche, bien visible depuis la rue : « Nathalie a Le refus de la majorité des médias américains de montrer les dessins de Charlie Hebdo interroge la notion de liberté d’expression et ses limites en France et aux Etats-Unis. Pour comprendre ces discordances, France-Amérique a interrogé Gregory Magarian, professeur de droit à la Washington University de St. Louis et spécialiste des questions de liberté d’expression, liberté de la presse et de droit constitutionnel. France-Amérique Un magazine comme Charlie Hebdo pourrait-il être paraître aux Etats-Unis sans être attaqué en justice ? Gregory Magarian Légalement, je pense qu’un magazine comme Charlie Hebdo pourrait tout à fait être vendu en kiosque aux Etats-Unis. Notre loi est permissive en ce qui concerne la satire de groupes ethniques, de nationalités, de religions, comme de personnes publiques. Culturellement par contre, je pense que ce serait très dur pour un magazine similaire à Charlie d’exister aux Etats-Unis. De tradition, la satire américaine est beaucoup plus faible qu’en France. Il y a des exceptions mais je pense que Charlie Hebdo serait une publication davantage marginale qu’en France. En France, la loi Gayssot encadre juridiquement la liberté d’expression. Qu’en est-il du 1er amendement de la constitution américaine ? Ce dernier protège la liberté d’expression et la presse. Il rend impossible le délit de blasphème, un concept étranger à la loi américaine. Contrairement à la loi française, le 1er amendement protège même les discours haineux. Une exception cependant les propos haineux incitant à la violence. Une conférence organisée par les “White Supremacists” aux Etats-Unis est donc légale ? Le 1er amendement protège catégoriquement une conférence des “White Supremacists”. Il existe le cas célèbre traité par plusieurs cours américaines, qui, dans les années 70, n’ont pas interdit la tenue d’une marche organisée par un groupe nazi dans une ville où résidaient une forte communauté juive et de nombreux survivants de l’holocauste. Le cas, passé devant la Cour Suprême, s’intitulait National Socialist Party of America v. Village of Skokie. Ni la Cour Suprême, ni la Cour Suprême de l’Illinois, en dernière instance, n’ont interdit la marche dans la ville de Skokie, Illinois, où un habitant sur six était un survivant de l’holocauste. Le rassemblement s’est finalement tenu en 1978 à Chicago, Ndlr Comment expliquer que les médias américains, protégés par le 1er amendement, se soient en grande majorité opposé à la diffusion des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo ? Parce que la loi américaine sur la liberté d’expression est très permissive, je pense que beaucoup d’institutions s’autocensurent plus fortement. Dans le cas particulier des caricatures de Mahomet, la presse ne voulait tout simplement pas offenser les musulmans. Une raison à cela peut être la peur du terrorisme mais je crois qu’il s’agit surtout d’une reconnaissance que les musulmans sont une minorité très vulnérable aux Etats-Unis. De manière générale, les dessins sont une forme de commentaire politique plus forts en France et en Belgique qu’aux Etats-Unis. Pour cette raison, je pense que beaucoup d’organes de presse américains ont honnêtement estimé que la republication des caricatures de Charlie Hebdo n’était pas nécessaire à la compréhension de l’information. Dans un éditorial du Washington Post, Jonathan Turley affirme que la menace contre la liberté d’expression en France ne vient pas des terroristes mais du gouvernement. Selon lui “si les Français veulent rendre hommage à ceux tués à Charlie Hebdo, ils devraient commencer par abroger les lois qui criminalisent l’insulte, la diffamation, les incitations à la haine, la discrimation ou la violence sur la base d’une religion, race, ethnie, nationalité, d’un handicap, ou d’une orientation sexuelle”. Qu’en pensez-vous ? Jonathan Turley a raison à mon avis de dire que les lois limitant la liberté d’expression sont de mauvaises lois. Néanmoins, je ne crois pas qu’on puisse analyser ces lois à la lumière des attaques de Charlie Hebdo. Et même si je pense également que les lois françaises restreignant la liberté d’expression ne sont pas judicieuses, je ne l’affirmerais pas de cette manière au moment même où la France est en deuil. Même si je pense que les valeurs politiques de la France et des Etats-Unis ont beaucoup en commun, j’ai appris avec le temps qu’il faut toujours être prudent lorsque l’on juge les lois et les normes des autres cultures. Les Etats-Unis n’ont jamais été occupés par Hitler. Peut-être que les Américains jugeraient différemment les discours haineux s’ils avaient subi ce que la France a vécu dans les années 40. En 2012, à la tribune de l’ONU, Barack Obama a affirmé que le futur ne doit pas appartenir à ceux qui diffament le prophète de l’Islam. Selon vous, une loi américaine équivalente à la loi Gayssot sur les limites de la liberté d’expression est-elle envisageable aux Etats-Unis ? Non, car à la lumière du 1er amendement de la constitution, je crois que cette déclaration de Barack Obama a une valeur plus normative que légale. Cette phrase ne s’adressait d’ailleurs pas du tout aux satiristes. Quelles différences voyez-vous entre la laïcité américaine et française ? La France a une affiliation historique avec une religion. C’est pourquoi la laïcité française a besoin d’être explicite et agressive. D’un autre côté, la constitution américaine est une sorte de compromis nous n’avons pas de religion nationale, mais nous respectons et faisons des concessions pour les croyances religieuses des individus. Ce compromis fait de la laïcité américaine un concept insaisissable, ce qui explique aussi pourquoi les débats sur cette question ont été beaucoup moins virulents aux Etats-Unis qu’en France. D’un côté, la laïcité est enracinée dans le système politique américain, d’un autre côté, elle est souvent désapprouvée dans la culture et la société civile américaine. libertéd'expression exposé 2nde pdfqui est la compagne de richard malka. Just another site. liberté d'expression exposé 2nde pdf. Posted on May 31, 2022 by Travail sur la liberté d’expression à partir d’une brochure disponible ici. L’étude de cas vue en cours concerne la liberté d’expression sur Internet I. Présentation du sujet II. Qu’est ce que la liberté d’expression III. Les limites de l’exercice de la liberté. Les élèves devront réaliser des exposés sur d’autres sujets mais en gardant le même plan que celui du cours. Cette activité est intégrée dans la 2ème partie de l’edc et les questions font travailler des compétences reformuler, illustrer par un exemple… qui devront être effectuées en autonomie lorsque l’élève va effectuer en autonomie la 2ème partie de son exposé. Mon prezi de cours avec le sujet des exposés en fin de présentation Laliberté d’expression et ses limites En France, la liberté d’expression est un droit fondamental. Dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) de 1789 : L’article 10 dispose que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi Obligation d’écrire à visage découvert pour les auteurs chinois, la fin de la “vraie” liberté d’expression ? “Quant à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d’homme” Apocalypse Pour protéger leur identité, les écrivains chinois ont de longue date adopté un nom de plume, leur permettant d’échapper un peu à la répression. Mais le gouvernement chinois a décidé de mettre un terme à cette pratique, considérant que les textes parus sur la toile doivent être signés. Il se s’agit pas d’interdire l’usage du pseudonyme, mais d’obliger à dévoiler la personne qu’il abrite. Un long document présenté par l’administration étatique, en charge de la presse, des publications, de la radio, des films et de la télévision – lourdes charges – donne les lignes directrices nouvelles. La tradition chinoise du nom de plume, les blogueurs et écrivains ont perpétré le schéma en se retrouvant sur la toile. écrire masqué, une impossibilité chinoise Pour les autorités, il s’agit d’encourager à mieux prendre la responsabilité », des billets publiés, et des textes diffusés sur internet. Le tout, pour renforcer l’éducation morale, professionnelle, et la formation » de ceux qui s’aventurent dans la publication d’articles. La Chine se défend de toute oppression elle souhaite avant tout promouvoir une littérature de qualité, et lutter efficacement contre toute forme de plagiat. Mais des écrivains comme Murong Xuercun, alias Hao Qun, expliquent au New York Times, que le gouvernement prend ces mesures avec l’intention de supprimer la créativité en ligne ». Alors que le secteur de l’impression est fortement contrôlé par le pays, la Toile offre des perspectives vertigineuses pour les auteurs. 274 millions de lecteurs passent par internet, ce qui représente 44 % des internautes du pays. Les auteurs déjà publiés chez tel ou tel éditeur ne devraient pas être concernés par ces mesures, leur identité est déjà connue. En revanche pour les écrivains amateurs, l’enregistrement du nom véritable peut avoir un effet dissuasif certain, surtout s’ils travaillent dans des genres tels que les diverses formes de fiction érotique qui sont à la limite de ce qui est autorisé », estime Michel Hockx, professeur de l’école d’études orientales et africaines de Londres. Chez Baidu Literature, l’une des grandes plateformes chinoises de publication, filiale du moteur de recherche, les utilisateurs sont déjà tenus de s’identifier avec une identité véritable, et vérifiable. Le directeur de l’Administration de Chine, pour le cyberespace, Xu Feng, précise prendre le système de véritable identité en tant que principe, et pour objectif majeur cette année, et l’étendrons à d’autres industries en ligne, telles que les forums et les plateformes de micro-blogging ». Même sur Twitter, ou Facebook, pour peu que l’on y accède en Chine, l’anonymat ne sera donc plus garanti. Cet effort gouvernemental cache mal ses intentions véritables la surveillance de ce que la population peut faire sur la toile compte parmi ses périmètres d’action centraux. De quoi empêcher toute propagation de rumeurs politiques, de pornographie en ligne, la fraude, ou encore le terrorisme, un argument bien habile. Sauf que l’administration se heurtera, peut-être, à la tradition, une puissante force dans le pays. Les écrivains révolutionnaires et prérévolutionnaires du XXe siècle avaient imposé cette pratique comme une vertu salutaire. Le climat politique de l’époque, qui n’a finalement fait qu’évoluer en pire, justifiait amplement ces mesures de prudence. Et les justifie tout autant aujourd’hui. Article paru sur ActuaLitté, écrit par Clément Solyn. Lefait qu'il y ait la liberté d'expression dans le Web, tout le monde écrit ce qu'il pense et ne fait pas attention aux conséquences que cela peut entraîner plus tard. 0000135793 00000 n Les limites de l’exercice de la liberté). 0000060488 00000 n Exposé sur la liberté d’expression. 'revslider_ajax_call_front'; 0000047582 00000 n La liberté d’expression, ceSi la liberté d’opinion de l’individu est absolue1, le fonctionnaire, même en dehors de ses fonctions, demeure un fonctionnaire qui est soumis à une obligation de dignité en toutes circonstances Internet, ses blogs et réseaux sociaux sont donc un terrain d’expression de cette liberté et de ses limites dont les frontières ont été, depuis une décennie dessinées par le juge. 1. Principes généraux En tant qu’individu, le fonctionnaire s’expose à des sanctions pénales en cas d’abus de la liberté d’expression diffamation ou injure. En tant que fonctionnaire, il s’expose, en plus, à des sanctions disciplinaires. Les limites de la liberté d’expression du fonctionnaire dépendent du moment où il s’exprime. Pendant l’exécution du service, cette liberté a pour limite, outre la nécessaire continuité du service public, l’exigence de neutralité dudit service, le respect du public et celui de l’autorité hiérarchique. Le fonctionnaire doit en outre être lanceur d’alerte il a l’obligation article 40 du Code de procédure pénale de dénoncer les faits constitutifs d’un délit ou d’un crime dont il aurait eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions. De plus, le fonctionnaire, en sa qualité d’agent public, est soumis à un principe de neutralité dont découlent diverses obligations qui sont de nature à restreindre sa liberté d’expression – L’obligation de secret2 interdit à l’agent public la divulgation d’informations dont il a connaissance du fait de ses fonctions sanctions pénales un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende3. – L’obligation de discrétion professionnelle4 interdit à l’agent public la divulgation d’informations relatives au fonctionnement de l’administration dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions. secret défense, secret de l’instruction etc.. – Pendant comme en dehors du service, la liberté d’expression du fonctionnaire a pour limite le respect d’un devoir de réserve qui varie selon le statut particulier régissant son corps, la nature de ses fonctions, son rang hiérarchique, les circonstances de temps et de lieux, le sujet abordé et enfin la nature de la publicité donnée aux propos tenus. Ce devoir de réserve est une construction du juge administratif, liée au principe de neutralité, principe fondamental du service public reconnu par le Conseil constitutionnel5. À ce titre, tout fonctionnaire doit faire preuve de réserve et de mesure dans l’expression écrite et orale de ses opinions personnelles à l’égard des administrés et des autres agents publics. L’ingérence des autorités publiques au titre du contrôle de la liberté d’expression des fonctionnaires sera d’autant plus régulière qu’il aura eu des propos de défiance envers son employeur public, c’est-à-dire qu’un lien avec le service pourra être établi. Plus encore que le fond de ce qui est exprimé, c’est la manière dont l’opinion va être émise, la publicité qui va lui être donnée qui la rendra sanctionnable au titre du devoir de réserve. 2. Liberté d’expression et liberté d’opinion confrontées au devoir de réserve du fonctionnaire sur Internet S’agissant de la messagerie électronique, toute utilisation d’une adresse professionnelle relève du champ professionnel et reste à tout moment opposable par l’administration au fonctionnaire. En conséquence, a été sanctionné, pour atteinte aux principes de neutralité et de laïcité, un agent qui a utilisé son adresse électronique professionnelle à des fins personnelles en qualité de membre d’une association religieuse6. S’agissant des réseaux sociaux, constitue un manquement au devoir de réserve des commentaires diffamatoires, grossiers et injurieux notamment à l’égard de la hiérarchie ou de l’administration, postés sur un réseau social7. À l’inverse, des critiques d’ordre général sur la mondialisation publiées par un agent communal n’ont pas été sanctionnées8. S’agissant de la publication d’article, un sous-préfet a été sanctionné pour avoir publié, sous sa signature, un article dans lequel il s’exprimait de manière vivement polémique à l’égard tant de différentes personnalités françaises que d’un État étranger, et ce, même si aucune référence n’avait été faite à sa qualité de fonctionnaire dans l’article ou que le sujet traité n’avait aucun lien avec ses fonctions ou que la publicité avait été réduite site internet très spécialisé, non officiel et confidentiel9. Fabrice LORVO, Avocat en droit des médias et de la communication, et Raphaël CRESPELLE, Avocat en droit public Avocats associés au sein du cabinet FTPA Textes de référence 1. Article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et article 6 du Statut général des fonctionnaires loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires 2. Article 27 du Statut général des fonctionnaires 3. Article 226-13 du Code pénal 4. Article 27 du Statut général des fonctionnaires 5. Conseil constitutionnel, DC n° 86-217 du 18 septembre 1986 6. CE, 15 oct. 2003, Odent c/ ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, n° 24442 7. TA Dijon, ordonnance du 17 novembre 2003 8. TA de Paris, ordonnance du 24 juin 2011, n° 1107723/9/1, Monsieur D 9. CE, 23 avril 2009, Guigue, n° 3216862
Travailsur la liberté d’expression à partir d’une brochure disponible ici. 0000003346 00000 n 59 0 obj > endobj droits de l’homme sur le sujet de la liberté d’expression. h b```b`` ` `` Sda@ v da f`bf``eg - vs dh u , 7) RédigeExposésur la liberté d'expression. Le premier panneau de votre exposition retracera l’histoire et les fondements juridiques de la liberté d’expression. Exposé n° 4 : liberté des mœurs, liberté sexuelle en France Pourquoi les années 1960-1970 ont-elles été marquées par l'affirmation des libertés sexuelles ? Démarrer l’étape 1. Exposé sur la liberté d'expression.
Ref. 138719FRA Type de document Document Auteurs Comité directeur pour les droits de l’homme CDDH Fichier indisponible, contactez-nous pour plus d'informations Pour recevoir plusieurs exemplaires imprimés, sous réserve de disponibilité, merci de nous contacter Résumé Table des matières Guide de bonnes et prometteuses pratiques sur la manière de concilier la liberté d’expression avec d’autres droits et libertés, notamment dans les sociétés culturellement diversesLa liberté d’expression, qui est protégée par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, fait partie intégrante des sociétés ouvertes et inclusives. En effet, il s’agit de la pierre angulaire de sociétés pluralistes culturellement diverses. Il ne s’agit toutefois pas d’un droit absolu et peut faire l’objet de restrictions conformément à l’article 10 2 de la Convention. Ce Guide répond au souhait du Comité des Ministres de disposer d’un outil pratique pouvant être utilisé par les Etats membres pour concilier le droit à la liberté d’expression et d’autres droits de l’homme, en particulier le droit au respect de la vie privée ; le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; la liberté de réunion et d’association ; et l’interdiction de la discrimination. À cet égard, les bonnes pratiques prometteuses présentées dans le Guide détaillent les approches et les méthodes utilisées par les États et servent d’exemple pour l’élaboration et l’incorporation de nouvelles mesures et l’amélioration de la Guide a été préparé par le Comité directeur pour les droits de l’homme CDDH et s’appuie sur les normes, principes et recommandations émanant d’instances juridiques internationales, régionales et nationales. En outre, le Guide fournit des résumés succincts des principes établis dans la jurisprudence pertinente de la Cour européenne des droits de l’homme. Bien que le Guide s’adresse principalement aux décideurs politiques et aux autorités publiques, il constitue un outil utile pour un public plus large. Le lecteur trouvera dans ce Guide un exposé approfondi sur l’étendue et le contenu du droit à la liberté d’expression ; la relation d’acteurs spécifiques à la liberté d’expression ; son importance pour le discours politique ; la relation entre la liberté d’expression et les autres droits de l’homme. Le Guide attire l’attention sur les problèmes contemporains en interaction avec la liberté d’expression, tels que les désordres de l’information fake news » et le discours de haine. Il mentionne également le développement de l’intelligence artificielle IA qui aura probablement des incidences sur l’exercice de la liberté d’expression, engendrant à la fois défis et opportunités. I. CONTEXTE II. INTRODUCTION III. ÉTENDUE ET CONTENU DU DROIT À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION A. Protection de la liberté d’expression Au niveau régional et international Au niveau national Article 10 de la CEDH Étendue Restrictions autorisées Obligations des États Accès à l’information en ligne et hors ligne B. Acteurs spécifiques et leur relation à la liberté d’expression Médias Acteurs de la société civile Intermédiaires d’Internet i. Domaine d’intérêt spécifique la liberté d’expression dans le discours politiqueLibre jeu du débat politique Responsabilité des dirigeants politiques et des partis politiques Mesures visant à combattre les déclarations politiques qui incitent à la violence ou à la haine a. Autorégulation b. Retrait du soutien financier et d’autres formes de soutien public c. Interdiction et dissolution de partis politiques et d’organisations dans des cas exceptionnels Tolérance accrue des personnalités politiques à l’égard des critiques ii. Domaine d’intérêt spécifique les désordres de l’information fake news » Réglementation au niveau national Approche multidimensionnelle Initiatives de vérification des faits et de renforcement de la confiance Promotion du pluralisme et de la diversité des médias Sensibilisation et éducation aux médias Réponses coordonnées et poursuite de la recherche IV. Domaine d’interet specifique LE DISCOURS DE HAINE La difficulté de définir le discours de haine » Élaboration de stratégies nationales complètes Adoption d’une législation conforme aux obligations régionales et internationales Renforcement des poursuites en cas d’infractions de discours de haine Autorégulation par les institutions publiques et privées Renforcement du signalement du discours de haine Aide aux victimes de discours de haine Amélioration de la recherche et du suivi, y compris par la collecte de données Éducation et sensibilisation, y compris dialogue interculturel Dialogue avec les médias au sens large et notamment les plateformes de médias sociaux, la société civile et les autres parties prenantes Contre-discours V. RAPPORT ENTRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET D’AUTRES DROITS DE L’HOMME A. Liberté d’expression et droit au respect de la vie privée B. Liberté d’expression et liberté de pensée, de conscience et de religion Intérêts concurrents de la liberté d’expression et de la liberté de pensée, de conscience et de religion Symboles religieux dans l’espace public Lanceurs d’alerte Blasphème, insultes à caractère religieux et incitation à la haine religieuse C. Liberté d’expression et liberté de réunion et d’association D. Liberté d’expression et interdiction de la discrimination VI. CONCLUSIONS ANNEXE Analyse de la jurisprudence pertinente de la Cour européenne des droits de l'homme et d'autres instruments du Conseil de l'Europe en vue de fournir des orientations complémentaires sur la manière de concilier la liberté d'expression avec d'autres droits et libertés, notamment dans les sociétés culturellement diverses. Thèmes similaires Liberté d'expression et diffamation 2016 Où se trouve la limite entre liberté d’expression et diffamation ? La liberté d’expression est une liberté fondamentale, un des piliers de la démocratie en Europe, consacrée par... Liberté d'expression et internet 2014 L’expansion d’internet a engendré une croissance exponentielle des possibilités de s’exprimer, mais elle a aussi multiplié les dangers qui menacent la liberté d’expression. Du Printemps... Manuel sur le discours de haine 2009 Le droit à la liberté d'expression entraîne des devoirs et des responsabilités, et il est soumis à certaines limites, prévues à l'article 10 paragraphe 2 de la Convention européenne des... Format PDF Ref 037717FRA Format PDF Ref LaProtectionDrLibFr Format PDF Ref LibPensFr Format PDF Ref 90212FRA1270 Format PDF Ref 151916FRA Guide de bonnes et prometteuses pratiques sur la manière de concilier la liberté d’expression avec d’autres droits et libertés, notamment dans les sociétés culturellement diversesLa liberté d’expression, qui est protégée par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, fait partie intégrante des sociétés ouvertes et inclusives. En effet, il s’agit de la pierre angulaire de sociétés pluralistes culturellement diverses. Il ne s’agit toutefois pas d’un droit absolu et peut faire l’objet de restrictions conformément à l’article 10 2 de la Convention. Ce Guide répond au souhait du Comité des Ministres de disposer d’un outil pratique pouvant être utilisé par les Etats membres pour concilier le droit à la liberté d’expression et d’autres droits de l’homme, en particulier le droit au respect de la vie privée ; le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; la liberté de réunion et d’association ; et l’interdiction de la discrimination. À cet égard, les bonnes pratiques prometteuses présentées dans le Guide détaillent les approches et les méthodes utilisées par les États et servent d’exemple pour l’élaboration et l’incorporation de nouvelles mesures et l’amélioration de la Guide a été préparé par le Comité directeur pour les droits de l’homme CDDH et s’appuie sur les normes, principes et recommandations émanant d’instances juridiques internationales, régionales et nationales. En outre, le Guide fournit des résumés succincts des principes établis dans la jurisprudence pertinente de la Cour européenne des droits de l’homme. Bien que le Guide s’adresse principalement aux décideurs politiques et aux autorités publiques, il constitue un outil utile pour un public plus large. Le lecteur trouvera dans ce Guide un exposé approfondi sur l’étendue et le contenu du droit à la liberté d’expression ; la relation d’acteurs spécifiques à la liberté d’expression ; son importance pour le discours politique ; la relation entre la liberté d’expression et les autres droits de l’homme. Le Guide attire l’attention sur les problèmes contemporains en interaction avec la liberté d’expression, tels que les désordres de l’information fake news » et le discours de haine. Il mentionne également le développement de l’intelligence artificielle IA qui aura probablement des incidences sur l’exercice de la liberté d’expression, engendrant à la fois défis et opportunités. 1 Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières. 2. La liberté des médias et leur pluralisme sont respectés.26 mars 2015 - Infographie Contenu publié sous le Gouvernement Valls II du 26 Août 2014 au 11 Février 2016 > Version texte de l'infographie Spécial juniors La liberté d’expression La liberté d’expression est un droit pour tous, en France. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 garantit cette liberté fondamentale », chaque citoyen peut exprimer ses idées et ses opinions. Mais cette liberté a quand même des limites. Il faut concilier la liberté de s’exprimer avec le respect des autres. C’est donc la loi qui impose des limites. Le racisme, l’antisémitisme, la haine raciale et l’apologie du racisme ne sont pas des opinions. Ce sont des délits. On peut être condamné par la justice pour certains propos - si on incite à la haine, la violence ou la discrimination raciale contre des gens - si on provoque au terrorisme ou si on en dit du bien - si on conteste des crimes contre l’humanité - si on porte atteinte à l’honneur de quelqu’un à cause de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. C’est ce qu’on appelle la diffamation. - si on profère des injures contre quelqu’un en raison de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Si on fait l’apologie du terrorisme sur internet, on risque une peine de prison plus importante jusqu’à 7 ans. En respectant ces règles, les citoyens et les organes de presse ont le droit de se moquer ou de caricaturer.
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